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lundi 4 juin 2012

Brûler un livre ''Islamique'' est salutaire et légitime si celui-ci prône la discrimination : libérez Birame Ould Abeïd !!


 

Posté par: Diarra mame 
 
 Peuplée officiellement de plus ou moins 35% de haratines (descendants d' anciens esclaves noirs et de leurs maîtres arabo-berbéres), 30% de beïdanes (maures blancs originaires du Yémen), 23% de peuls, 10% de wolofs et 2% de soninkés, la Mauritanie est le produit d'un formidable brassage culturel.
Cette diversité culturelle devrait poser les jalons d'une société moderne plus juste – ouverte – équitable – tolérante, mais dans les faits il n'en est rien, la Mauritanie est un pays qui ignore son histoire ou plutôt un pays qui s'ignore.
Et pourtant...et pourtant...et pourtant !! Aussi loin que l'on remonte l'histoire l'ancrage de ce pays dans l'Afrique noire n'est plus à démontrer, en effet, les 2/3 de ce territoire furent d'abord partie intégrante de l'empire Songhai puis de l'empire du Mali, plus récemment le sud de ce pays fut sous souveraineté des royaumes du Fouta Toro et du Walo.
Malgré une réalité ''négro'' africaine indiscutable ce pays, sous l'impulsion d'une minorité, a choisi de tourner le dos à la CEDEAO et d'adhérer à la ligue arabe puis à l'union du Maghreb arabe, de tels choix s'inscrivent naturellement dans la politique ''d'arabisation'' forcée du pays menée depuis l'accession à l'indépendance.
Nous ne trouverions rien à redire si cette politique assumée respectait les droits de la composante ''négro'' africaine, seulement, en République Islamique de Mauritanie tous les moyens sont bons pour faire taire leurs revendications culturelles et politiques.
Notre très valeureux militant et frère Birame Ould Abeïd en a fait l'amer expérience deux semaines après son séjour à Dakar, séjour ô combien instructif !
De quoi s'agit il en fait ? Le militant pour l'abolition de l'esclavage (dans les faits) en Mauritanie et pour l'égalité de droits de tous les citoyens qu'ils soient beïdanes – haratines – peuls - wolofs ou soninkés a étéincarcéré pour avoir brûlé publiquement des référentiels du rite malékite. Mais en réalité cette condamnation est juste un prétexte, le pouvoir Mauritanien cherche comme d'habitude à briser toute revendication légitime de la composante ''négro'' africaine dont Birame est devenu une des figures emblématiques.
Peut – on parler de blasphème quant on sait que les recueils de textes ''islamiques'' du rite malékite qui ont été brûlés prône l'esclavage – la ségrégation raciale ?
En réalité que valent ces référentiels ''islamiques'' s'ils approuvent la hiérarchisation des ''races'' et organisent les conditions de domination des noirs africains assimilés à des esclaves ?
N'est il pas logique qu'un militant des droits de l'homme désapprouve des ouvrages ''islamiques'' qui valident l'infériorité d'une partie de la population ?
Le général – président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui se dit choqué par l'incinération de ces ouvrages musulmans, devrait être beaucoup plus choqué qu'une communauté qui représente 70% de la population de son pays soit mise au banc de la société avec une discrimination officialisée, le reste n'est que de la fumisterie.
La réaction de l' Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture ISESCO (dont sont membres par ailleurs le Sénégal – la Mauritanie et beaucoup d'autres pays africains) est tout aussi décevante et choquante, elle exhorte les autorités Mauritaniennes à traduire Birame Ould Abeïd en justice face à un acte qui « constitue à tous les égards, un acte incriminé par la loi et les valeurs morales et qui porte atteinte à l’image de l’islam et des musulmans ».
Faut – il en rire ou en pleurer ? On se préoccupe de l'image de l'Islam et des musulmans en faisant fi de la souffrance de ces centaines de milliers de noirs mauritaniens, seraient ils moins musulmans que les autres ? C'est une insulte que d'entendre une telle organisation s'indigner de l'incinération de recueils islamiques qui stigmatisent et hiérarchisent toute une communauté.
Le régime raciste Mauritanien et toutes ses jumelles auto proclamées Républiques Islamiques ont toujours agi de la sorte, c'est la politique du ''sois musulman et tais toi peu importe que certains référentiels islamiques enseignés jusque dans les écoles approuve ta condition d'infériorité ''.
Par ailleurs, il convient d'ajouter que si la situation des négros Mauritaniens n'évoluent pas positivement c'est bien à cause de la lâcheté et/ou l'indifférence de leurs frères noirs africains du continent, prompts à manifester leur soutien contre la spoliation des ''terres palestiniens'' mais qui font profil bas face à la spoliation des terres ou la violation des droits de leurs frères voisins d'à côté.
Nous, authentiques – non aliénés - décomplexés et fiers négro-africains, réaffirmons notre soutien sans ambiguïté au combat, ô combien noble et légitime, que mène Birame Ould Abeïd . Le militantisme pour l'égalité de droits et le changement des mentalités n'est pas un long fleuve tranquille, oui tout comme toi Nelson Mandela a eu droit à la cage prison 27ans durant considéré comme un terroriste par le régime ségrégationniste d'Afrique du Sud et les états unis (jusqu'en 2008), oui tout comme toi Ghandi a été emprisonné à plusieurs reprises à cause de ses idéaux. La marche ne sera pas facile mais c'est à toi – à vous ''négro-Mauritaniens'' de mener la lutte contre l'aliénation culturelle et pour la reconnaissance de vos droits et libertés.
Libérez Birame ! Libérez Birame ! Libérez Birame !
Oui tout livre-recueil-texte ''islamique'' qui approuve l'esclavage, la déshumanisation d'une ''race'' et la discrimination est bon à brûler – à foutre à la poubelle.
Ci dessous quelques extraits polémiques des recueils ''islamiques'' du rite malékite :
1- la femme esclave doit entretenir son maître par sa chair.

2- Elle ne doit pas couvrir son corps du regard de son maître.

3- l'enfer promis à l'esclave qui n'obéit pas son maître

4-. un maître peut vendre ou marier son esclave a qui il veut et a tout moment.

5- Le maître peut terminer le mariage de son esclave chaque fois qu'il le veut.
6- interdiction pour un esclave ou descendant d'esclaves de diriger la prière
7- Un maître peut a tout moment entretenir des rapports sexuel avec son esclave.

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