Le vice-président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), Brahim Ould Bilal et le coordinateur de l’Organisation en Europe, Abidine Ould Merzoug, ont pris part, le 27 juin dernier, à Bruxelles, a un panel sur la problématique de l’esclavage moderne et de ses victimes au sein des enfants et des femmes.
Deux députés du Parlement européens et un grand nombre d’organisations internationales préoccupées par le problème ont pris part à ces discussions au cours desquels les dirigeants d’IRA ont mis l’accent sur le fait qu’en Mauritanie, « le peuple et le gouvernement continuent encore à accepter l’esclavage dans ses formes traditionnelles.» Ils n’ont pas manqué de souligner que le danger d’une telle pratique et sa persistance sont dus à une « mauvaise interprétation de l’Islam » et au maintien des esclaves dans une ignorance totale pour qu’ils continuent à se soumettre, malgré eux, à cette forme de domination.
De même, camarades ont évoqué l’emprisonnement arbitraire dont sont victimes le président d’IRA, Biram Ould Dah et ses compagnons, soulignant qu’il s’agit d’un moment crucial pour l’Organisation car au moment où se tient ce panel, des membres d’IRA sont jugés à Nouakchott par une justice mauritanienne qui n’a de justice que le nom, du fait même que le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait déjà prononcé le « verdict » contre Biram et ses compagnons avant même qu’ils soient présentés aux juges. Et il n’ y a pas de doute, dit l’un des intervenants, que la justice mauritanienne suit ce qu’ont promis le Président et son conseil des Ministres du 3 Mai 2012.
En marge de ce panel, la délégation d’IRA a rencontré des députés et conseillers européens auxquels ils ont expliqué les conditions difficiles dans lesquelles se trouvent les abolitionnistes en Mauritanie, leur demandant d’intervenir pour protéger les frères incarcérés de puis deux mois, contre les agissements du pouvoir et de ses supports.
Ils ont insisté sur le fait que les aides qu’accorde l’Union européenne pour la lutte contre l’esclavage sont détournées par le pouvoir mauritanien pour servir plutôt à réprimer ceux qui s’opposent à cette pratique abjecte. Les députés européens et les organisations présentes, ont tous promis de soutenir IRA dans son digne combat pour la libération de son président et de ses compagnons et jusqu’à ce que le gouvernement mauritanien aborde la question de l’esclavage avec sérieux.
Dans le même ordre d’idée, le vice-président d’IRA, Brahim Ould Bilal, a pris part, les 25 et 26 juin derniers, à un forum organisé par la Voix de l’Allemagne au cours duquel il a eu à présenter une communication sur le thème : « les haratines en Mauritanie et les médias partisans ».
Au cours de cette table ronde à laquelle ont pris part des centaines de journalistes venus des quatre coins du monde, des questions diverses ont été posées pour tenter de comprendre cette problématique qui, abordée dans la salle de réunion de la Voix de l’Allemagne, paraissait à la fois insolite et préoccupante pour l’humanité tout entière.
Signalons que cette rencontre est organisée annuellement par la Voix de l’Allemagne et qu’elle a vue, cette année, la participation de quelque 2000 journalistes et chercheurs, en plus de personnalités invitées pour venir aborder, devant l’assistance des questions qui les préoccupent dans leurs pays.
Au cours des débats parallèles, qui se tiennent dans les diverses salles consacrées à cela, et en fonction de l’intérêt que les participants accordent aux sujets abordés, le vice-président d’IRA, Brahim Ould Bilal, a accordé des interviews à des journalistes de renoms venant divers horizons, évoquant la persistance de l’esclavage en Mauritanie, le rôle joué par le pouvoir et certains milieux populaires dans sa pratique ainsi que la situation d’emprisonnement arbitraire dans laquelle se trouvent présentement le président d’IRA, Biram Ould Abeid et ses compagnons. Il n’a pas manqué d’évoquer également le procès de forme qui ne manquera pas de condamner les détenus d’IRA puisque le président mauritanien lui-même a déjà prononcé le verdict.
Le vice-président d’IRA a demandé enfin aux journalistes de demander aux gouvernements du monde libre de soumettre l’appui qu’ils accordent à la Mauritanie à une lutte effective contre l’esclavage et à l’application des textes le criminalisant. Il a conclut en disant que malgré, les insuffisances de ces textes, et l’orientation délibérément partisane qui leur est souvent donnée pour en exclure les haratines, comme le montre la composition du Conseil supérieur de la Fatwa et des recours gracieux ainsi que le Haut conseil islamique, constitué suivant l’humeur et la culture obscurantiste de l’élève de Cheikh Khalil, Ahmed Ould Neini, qui n’accorde aucune place aux anciens esclaves dans des structures de ce genre, et qui profite de l’ignorance totale du général pour faire passer ses désirs, malgré tout cela ces textes restent inappliqués
IRA – Mauritanie
Coordination Europe
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