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lundi 14 janvier 2013

La mission IRA dans le sud et La commission de la Paix pour la protection de Biram, une innovation dans la lutte pacifique




Une mission antiesclavagiste de sensibilisation civique nous amené du 2 au 6 Janvier 2013 dans le sud du pays appelé communément la Chamama (Rosso, chgara,Rkaywatt, Jdrel Elmouhagen,  Tiambenne, Gani, Oumelkhoura,  Seytouli, Elbouliye, Bouldem, Liumeydi, Diawle et libzazil).
L’événement émouvant était de contenu et contenant hautement militantiste dont la profondeur et surtout la didactique décrivent une société en profonde gestation, où on entrevoit des communautés hratine indigente qui furent jadis sans clémence écrasées par le poids humiliant de la société et qui le demeure aujourd’hui par le mépris ,l’humiliation ,et la condescendance de la  vision dogmatique entretenue par la société maure réfractaire à l’Etat de droit et de l’homme civilisé ; ces communautés debout regardant vers le ciel , visage souriant nonobstant les stigmates de la dureté de la vie qui se lit sur leurs visages réflétant une originalité négroïde des siècles  passés   , brandissant les deux doigts de la victoire, slogan des termes venus du cœur   et respirant infatigablement cette lumière d’espoir tant attendu qui se profile à l’horizon incarné par le mouvement civique hratin nouveau augurant l’irréversibilité du changement.
Les lignes sont en train de bouger profondément sans pour autant que personne ne puisse résister à leurs ondes de chocs, et ceci malgré la résistance du pouvoir ethnico-tribaliste à vocation hégémoniste.
Et comme disait Alexis de Tokville : «  le développement graduel de la légalité est un fait providentiel, il en a les principaux caractères : il est universel, il est durable, il échappe chaque jour à la puissance humaine, tous les événements comme tous les hommes ont servi à son développement ».
Ces phrases peuvent en elles seules légitimées l’aspiration à un lendemain meilleur en donnant l’espoir aux descendants d’esclaves que sommes nous les hratine, à une  Mauritanie juste, égalitaire et non esclavagiste.
Quittant Rosso, Mardi 3 Janvier contemplant au passage mon ancien lycée Copolni où les bâtiments empêchent encore l’oubli, quelle délectation ! , cap sur Chgara où nous passâmes la journée, village martyr de l’expropriation de ses terres ancestrales, par l’agro-business affairiste beydano-berbère sous la coupole de l’ex Directeur de cabinet du dictateur Taya et actuel Directeur Adjoint de Tasiast  Maelaynine Ould Tewmi.
Sous un ciel bleu foncé discontinué de nuages fins, une odeur mosaïque des pépinières rizicoles, des herbes et herbacés agrémente notre périple dans ce sud qui pleure encore ses douleurs, accueillis par  Azkharitt, Youyous et notre Gospel : Bondhie, la liesse fut grande ; nous descendîmes  la nuit suivante à  Jdrel Elmohguen où l’ambiance était à la hauteur de l’événement ce qui ne peut être autrement car c’est là où est née la conscience hartin Birame Ould Dah Ould Abeid ;Toute la nuit les membres de la délégation ont galvanisé la foule par des discours révolutionnaires dont les résonnances ont voyagé nuitamment à travers le fleuve Sénégal pour atterrir dans les villages environnants et les cocotiers de Goumel en face de Medina Salam. Le lendemain nous remontâmes avec des Escales à Tiambéne, et Sekam LIHRATIN vers Oumelkhoura pas loin du lieu dit ma naissance (Tweyle), centre de mon adolescence (les dkhales : Liweyge source du Lac de R’kiz, Nasra, Ndegame et Khour),  et fief du résistant contre l’esclavage et le racisme d’Etat Dr Mohamed Yahye Ould Ciré où nous fumes reçus à l’entrée du village de la liberté par des cavaliers d’allures guerrières montés sur des chevaux nous remontant deux siècles dans l’histoire.
Et au crépuscule quant le soleil jaunit en se dissipant lentement derrière les dunes argentées de Tichilitt Elbeydha, moi et deux de mes amis nous rentrâmes sur Rosso, laissant le convoi continuer son chemin vers le grand Est, contournant le fleuve Koundi pour des uns et Kirey pour des autres, que le Gouverneur de la Mauritanie de 1944-1946 ; CRISTIAN LE GRET décrivit avec émotion dans son livre naissance d’une nation.
L’autre révélation dans cette mission sont les gardiens de la marche civique (Commission de paix et de la protection de Biram), dont les membres enflammés par la flamme de l’engagement et de la passion tout de blanc vêtus, cravates noires sont promptes à défendre pacifiquement leur Chef, ce qui est remarquable dans cette commission c’est sa multidisciplinarité, on trouve des maitrisards en Englais, Economis etc…
Alioune Ould Youssouf
Coordinateur de la CJHM et membre fondateur de l’IRA

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