La Caravane de la liberté est
arrivée hier à la capitale de Jambour (Kiffa) en provenance de celle du Hodh
Elgharbi d'où elle s'est élancée dans la matinée en passant par les localités
de Adweiraret, Essava, Tentan et Ezravya.
Invariablement, les habitants des
localités visitées ont tenu à exprimer leur adhésion sans équivoque aux choix
de l'IRA et leur condamnation définitive de la perpétuation des pratiques esclavagistes.
L'affluence aux activités organisées par les représentants locaux de
l'Organisation et l'accueil réservé au Président Biram et à la délégation qui
l'accompagne en sont les preuves maintes fois renouvelée.
Les participants à la Caravane
ont organisé une marche à la traversée d'Adweiraret et Essava scandant des
slogans du genre "Non à l'esclavage",
"Liberté"..."Non au Vigh de l'esclavage". A
Tintane, une halte fut l'occasion saisie par le Président de l'Initiative pour
prononcer un important discours devant les foules venues à la rencontre des
marcheurs.
L'étape de Kiffa , elle aussi,
l'occasion de prises de parole. Ce fut au représentant d'IRA dans cette
localité, Monsieur Mohamed Ould Elkheir, d'ouvrir les festivités en souhaitant
la bienvenue à la délégation qui menait la Caravane. L'idée de cette caravane,
précise-t-il, est simplement géniale. Comme à son habitude, IRA voit loin et en
profondeur. Puis ce fut le tour de
l'Imam de l'IRA et son érudit Mohamed Ould Vall qui revint sur l'épisode de
l'autodafé des livres de jurisprudence malikite pour souligner l'escroquerie
officielle qui a consisté à mettre en avant un caractère sacré à ces manuels qui
en sont, comme chacun le sait, parfaitement dépourvus. "Les auteurs de ces
livres, s'ils avaient été parmi nous, les auraient brûlés par eux mêmes",
précise Ould Vall. L'érudit d'IRA conclura en mettant au défi les prétendus
ouléma d'organiser avec lui une discussion contradictoire à propos de ces
livres.
Puis ce fut le tour du Président
Biram de prendre la parole. Commentant l'autodafé, Biram rappelle que les
autorités en place avaient commencé à répandre, jusque dans la Mauritanie
profonde, des rumeurs selon lesquelles, lui avait brûlé le Saint Coran...!
L'objectif évident était de monter l'opinion contre IRA et contre lui-même dont
la tête a été mise à prix. Mais, rapidement, la vérité se dévoila et il fut
établi que le Pouvoir avait mis à profit sa presse, ses réseaux, ses services
et même les mosquées pour diffuser des thèses racistes et esclavagistes. Biram
précisera qu'il avait fait le choix de mener le combat aux côtés des
Mauritaniens, de l'intérieur du pays et non de l'étranger contrairement à
d'autres. Il en a payé le prix en termes de séjours en prison, privation et
autres tracasseries en tous genres.
Mais rien de tout cela,
répéta-t-il, ne l'empêchera de déconstruire les fondements injustes de la
société mauritanienne et sa reconstruction sur des bases saines loin de
l'arbitraire et de l'injustice. Sur des bases où la couleur de la peau cesserait
d'être cause d'exclusion ou motif de promotion, comme c'est le cas
actuellement.
Biram réaffirmera qu'il s'est
toujours rangé du côté des victimes, quelle que fut la couleur de leur peau.
Ainsi, rappelle-t-il son soutien à Hanevy Ould Dehah, Moustapha Ould Limam
Chavii, les Islamistes, les Cavaliers du Changement, le juge Mohamed Lemine
Ould Neyni, Mohamed Lemine Ould Dadde...
Quant à l'esclavage, Biram
considère que l'application stricte de la loi criminalisant ces honteuses
pratiques serait la seule façon d'éviter la dislocation de l'Etat et de
conjurer les menaces qui pèsent sur l'unité du pays; nous n'accepterons pas
moins de l'égalité entre tous et refuserons, désormais, d'être traités en
citoyens de seconde zone...
La Commission de Communication d'IRA
à Kiffa
Via Mohamed Baba
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