Au cours d’un point de presse
organisée, hier mardi 29 janvier, Birame Ould Dah Abeïd leader de l’IRA
a dénoncé la persistance de la pratique de l’esclavage en Mauritanie.
Le leader abolitionniste qui revenait d’une tournée à l’intérieur du
pays a dit constater « que l’esclavage est encore très présent d’une
manière massive et multiforme dans les régions de l’intérieur du pays ».
Il s’est attaqué contre « le manque d’application de la loi contre
l’esclavage » ainsi que « le maintien du code d’esclavage que sont ces
livres que son organisation a symboliquement incinérés le 28 avril 2012
et «qui sont la base d’études
des magistrats, des officiers de police judiciaire, des imams, des
érudits et de la constitution mauritanienne ». Il a donné aux autorités
mauritaniennes un ultimatum de six mois notamment au Conseil
Constitutionnel et au Haut Conseil Islamique à fin qu’elles émettent une
fatwa pour "abolir la présence et la préséance du rite malékite dans le
corpus juridique constitutionnel et islamique mauritanien".
Le militant abolitionniste a laissé
entendre que son organisation va se mobiliser afin d’être reconnue par
les autorités compétentes. Il a remercié le ministère de l’Intérieur qui
a bien voulu assurer la sécurité aux militants et sympathisants de
l’IRA qui ont participé à la Caravane de la liberté qui a sillonné le
sud est du pays allant du 24 au 29 janvier. Birame Ould Dah Abeïd a tiré
à boulets rouges sur les partis politiques et les oulémas qui se sont
ligués contre l’autodafé des livres de rite malékite qui légitiment la
pratique de l’esclavage. Rappelons que l’IRA, au cours de son périple à
l’intérieur du pays, a révélé quatre cas d’esclavage. Les cas ont été
portés devant le tribunal de Kiffa.
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