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mercredi 30 janvier 2013

Biram : 'Ould Deddew a prononcé une fatwa autorisant mon lynchage'.

Biram : 'Ould Deddew a prononcé une fatwa autorisant mon lynchage'. Lors du meeting populaire organisé par l’Initiative pour la Résurgence d’un Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (Ira) à Kiffa, samedi, dans la Maison des Jeunes, Biram Ould Dah Ould Abeid n’a pas été tendre avec les ulémas et particulièrement le cheikh Mohamed El Hacen Ould Deddew (notre photo).

Le convoi d’IRA venant de Néma et passant par Timbedra, Aioun et Tintane est arrivé samedi soir dans la populeuse capitale de l’Assaba où les clivages sociaux sont nombreux et dénotent de cette Mauritanie plurielle qui peine à préserver son unité nationale.

L’ouverture de la soirée par l’intervention du faqih Mohamed Fall Ould Mohamedou était destné, sans doute, à donner le change à ceux qui pensent que le combat d’IRA était celui des seuls haratines.

Le faqih d’IRA a demandé aux oulémas de Kiffa de ne plus prononcer des fatwas qui ne servent pas la vraie religion et qui ne sont pas conforment à l’esprit et à la lettre du Coran et de la Sunna. Il a ajouté que l’incinération des livres de fiqh qu’ils ont présentée comme une mécréance, Ira l’a fait en connaissance de cause et que ce qu’il y a dans les livres de Khalil, de Seïthawi et d’Ibn Acher, ils ne le considèrent pas mais, en même temps, vénèrent ce qui est dit Dans le Coran et par le Prophète (PSL). Il a demandé aux savants de débattre avec eux par le Coran et le Hadith disant que toute autre chose ne compte pas pour eux.

Ensuite, prenant la parole, Biram Ould Dah, Ould Abeid, a interpellé les populations présentes par « Jambour Kiffa), ajoutant que les chefs de tribus qui les exploitent et les ulémas qui ont prononcé une fatwa le traitant de mécréant ne font que défendre des « livres négriers » que les Beidanes ont u utilisés pour perpétuer leurs pratiques esclavagistes. Il a indiqué que l’attaque menée contre son domicile par la police n’avait comme objectif que de le pousser à fuir mais qu’il ne sera pas comme ceux « qui ont quitté pour le Burkina Faso ou le Maroc ».

Il a indiqué que l’assaut mené contre son domicile a prouvé la fidélité des « jeunes de la paix » qui constituent ses garde-corps au x principes qu’il défend, ajoutant que la police les a accusé de recevoir de lui un salaire de 70.000 ouguiyas, « ce qui est évidemment faux », déclare Biram.

Le président d’’IRA a indiqué que son combat doit pouvoir réaliser la justice et la liberté pour tous (beydane et haratine) parce qu’ils défendent tous les opprimés et soutiennent ceux qui ont des causes justes, précisant que les haratines sont à l’avant-garde parce qu’ils sont les premières victimes.

Il a ensuite dit que ceux qu’il avait soutenus dans le passé, comme Hanevi Ould Dehah, Ould Hannena et Ould Deddew (qui a demandé à ce que la charia soit appliquée) lui ont tourné le dos, ce qui ne fait que le renforcer dans ses convictions pour poursuivre le combat.

Sneiba, Source :
L'Authentique (Mauritanie)

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