Mouvement de
libération et d’émancipation
Des Harratines (ELHOR)
52 années
d’indépendance = 52 années de marginalisation
Et d’injustice pratiquée contre les harratines
Le peuple mauritanien a
célébré son cinquante deuxième anniversaire de l’indépendance nationale dans un
climat dominé par des défis majeurs
résultant d’une situation politique qui se dégrade de jour en jour et la
détérioration continue de la situation
économique et sociale du pays. En plus des conflits régionaux aux
frontières de notre pays à savoir (la
situation au Mali et le Sahara occidental).
Ajouter à cela une situation de crise
économique et financière qui
frappe de plein fouet la plus part des pays du monde. Il est évident que la
poursuite par l’Etat de son système d’exclusion, d’unilatéralisme et
d’hégémonisme basé sur la marginalisation et d’ostracisme des harratines en les
privant des postes de décision et des richesses du pays tout
en les maintenant dans une position de suivisme et non de partenaire .
Le tout étayé et renforcé
par les disfonctionnements
statutaires structurels entretenu depuis la création de l’Etat en connivence
avec les forces colonisatrices et les Nations Unies qui ne devaient pas accepter l’adhésion d’un pays qui
pratique l’esclavage en parfaite entente
entre les beïdanes et le negro Mauritanien avec la bénédiction de
l’ensemble des régimes qui se sont succédés en les reléguant dans une position
de perpétuel dominé.
Cette situation a été
perpétuée par le régime d’exclusion et raciste de Mohamed ould Abdel Aziz
qui n’a jamais fait que reproduire les
politiques sociales de ses prédécesseurs en leur ajoutant par deux fois une
dénégation dangereuse du phénomène abject de l’esclavage qui touche encore de
grandes couches de la population du pays pour lesquelles rien de spécifique n’a
été fait pour permettre leur intégration dans la vie politique, sociale et
économique de leur pays. Un simple regard sur l’évolution de l’Etat durant les
52 années passées met en exergue de manière claire, la marginalisation, la privation, l’exclusion
et les sévices dont a été victime cette
composante harratine.
Le tout illustré par
les stratégies nationales
empruntées par les pouvoirs publics à
travers une ligne directrice qui prive
cette entité des biens et
avantages de l’Etat et qui a fortement
contribué à considérer les harratines comme des
citoyens de second rang et dont le
rôle se limite d’être le serviteur de la composante beïdane qui se considère plus méritante et ayant un statut
de citoyen hors pair.
L’illustration la plus
éloquente de cette exclusion se traduit par
le niveau de présence presque
inexistant de cette composante dans le
circuit économique ,de prestation ,de souveraineté ,et par le degré d’hégémonie par l’accaparement des beïdanes du pouvoir et leur occupation des hautes
fonctions de l’Etat dans les secteurs clés tels que la santé ,
l’éducation ,l’administration , les postes électifs , la police ,la garde
, la gendarmerie et l’armée pour ne citer que ceux la .
La même image est
perpétuée dans les postes de leaders
dans les partis politiques et la société civile aussi bien au niveau de la
majorité que de l’opposition .C’est
ainsi que les cinq décennies passées
ont démontré l’échec de tous les régimes qui se sont succédés
au pouvoir de trouver les solutions les
plus adéquates pour le règlement
de cette problématique y compris le
régime unilatéraliste de Mohamed ould Abdel Aziz .Cet échec a été renforcé par
le positionnement non conciliant de toutes les couches confondues de la société
qui ont prouvé leur incapacité à changer cette image de destruction a
laquelle fait face cette composante qui
constitue plus de la moitié de la population .
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L’image décrite
précédemment constitue un prototype de
domination dont l’arsenal juridique
local et les conventions internationales
n’ont pu éradiquer.
Dans une société où
la plus part des érudits, chefs
religieux et coutumiers se sont cantonnés au pouvoir et l’institution
traditionnelle au lieu de faire prévaloir la vérité, la justice, la solidarité
conformément aux vertus de pardon , de solidarité, d’entraide et des enseignements de paix prônés par notre sainte religion l’islam.
Aussi , la même voie de
silence et de passiveté a été entreprise par une bonne partie de nos hommes de cultures ,
élites politiques et société civile
vis-à-vis des peines endurcis par cette composante de la société .Ce qui nous
pousse à envoyer un message de paix au nom
de l’islam aux Beïdanes et Negro mauritaniens de faire face à leurs responsabilités
afin de jouer un rôle positif qui
marque une rupture avec les
pratiques d’antan pour le bien être de
la cohabitation et de l’unité
nationale en vue du développement et
l’épanouissement du pays .Nous appelons les organisations nationales ,régionales et
internationales des droits de l’homme
,de développement et de culture afin
d’apporter un soutien fort en vue de l’
allégement des souffrances des
harratines .
Face à cette situation
persistante le mouvement de libération
et d’émancipation des harratines « EL HOR » appelle l’ensemble des
harratines à l’éveil , à la prise de
conscience au resserrement des rangs à la solidarité et de l’entraide dans
l’objectif de mettre fin à la politique d’exclusion et de marginalisation dont
ils sont victimes dans l’ultime but
d’occuper la place qui leur sied dans la
société .
A travers le niveau
d’organisation, de rassemblement et de cohésion
interne jamais atteint dans l’histoire de leur revendication à un statut
plus respectable. Le mouvement attire l’attention de tous que toute
concertation politique qui œuvre à faire sortir le pays de la crise
institutionnelle actuelle ne saura
apportée des résultats probants ;
si elle ne prend pas en compte la résolution définitive de la problématique des
harratines à travers les recommandations
suivantes :
Ø 1/ Œuvrer pour une reconnaissance
constitutionnelle de cette composante à part entière appelée
harratine suivant ces spécificités sociales ;
Ø 2/
Travailler en vue de l’éradication définitive des pratiques esclavagistes sous
toutes ses formes ;
Ø 3/Entreprendre
des politiques novatrices de discrimination positive en faveur des harratines
dans tous les domaines pour leur permettre de rattraper le retard
concédé ;
Ø 4/Mettre
en place un rééquilibrage qui assure une représentation des harratines
proportionnellement à leur poids démographique dans toutes
les sphères de l’Etat
Ø 5 /
Mettre en place une structure nationale
doté de pouvoir capable de promouvoir les harratines dans leur
regroupement zonal (Adwaba, villages et quartiers précaires dans les grandes
villes) ;
Ø 6/Mettre
en place un programme national en matière d’émancipation et de promotion de
l’enseignement dans les adwaba animé par les enfants issus de ce milieu et la construction d’instituts de
qualification pour le renforcement de
leur capacité et de leur savoir faire ;
Ø 7/Promouvoir
une politique de crédit avec des facilités
ayant pour but de créer l’esprit d’entreprenariat parmi les
harratines ;
Ø 8/Entreprendre
une politique juste pour permettre aux harratines agriculteurs de s’approprier
les terres suivant le principe : La terre appartient à celui qui la met
en valeur
Ø 9/
Créer un programme radio et télévision dans les medias officiels pour valoriser le patrimoine culturel des
harratines ;
Nouakchott, le 28 Novembre 2012La Commission Centrale
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