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samedi 12 janvier 2013

52 années d’indépendance = 52 années de marginalisation Et d’injustice pratiquée contre les harratines



Mouvement de  libération et d’émancipation
Des Harratines (ELHOR)

52 années d’indépendance = 52 années de marginalisation
Et  d’injustice pratiquée  contre les harratines

Le peuple mauritanien a célébré son cinquante deuxième anniversaire de l’indépendance nationale dans un climat dominé  par des défis majeurs résultant  d’une situation politique  qui se dégrade de jour en jour et la détérioration continue  de la situation économique et sociale du pays. En plus des conflits régionaux aux frontières  de notre pays à savoir (la situation au Mali  et le Sahara occidental). Ajouter à cela une situation de crise  économique et financière  qui frappe de plein fouet la plus part des pays du monde. Il est évident que la poursuite par l’Etat de son système d’exclusion, d’unilatéralisme et d’hégémonisme basé sur la marginalisation et d’ostracisme des harratines en les privant des postes de décision et des richesses du pays  tout  en les maintenant dans une position de suivisme et non de partenaire .
Le tout étayé et  renforcé  par les disfonctionnements  statutaires structurels  entretenu  depuis la création de l’Etat en connivence avec les forces colonisatrices et les Nations Unies  qui ne devaient  pas accepter l’adhésion d’un pays qui pratique l’esclavage en parfaite entente  entre les beïdanes et le negro Mauritanien avec la bénédiction de l’ensemble des régimes qui se sont succédés en les reléguant dans une  position  de perpétuel dominé.
Cette situation a été perpétuée par le régime d’exclusion et raciste de Mohamed ould Abdel Aziz  qui  n’a jamais fait que reproduire les politiques sociales de ses prédécesseurs en leur ajoutant par deux fois une dénégation dangereuse du phénomène abject de l’esclavage qui touche encore de grandes couches de la population du pays pour lesquelles rien de spécifique n’a été fait pour permettre leur intégration dans la vie politique, sociale et économique de leur pays. Un simple regard sur l’évolution de l’Etat durant les 52 années passées met en exergue de manière claire,  la marginalisation, la privation, l’exclusion et les sévices dont a  été victime cette composante harratine.
Le tout  illustré par  les  stratégies nationales empruntées  par les pouvoirs publics à travers une ligne directrice  qui prive cette entité  des biens   et avantages de l’Etat et qui  a fortement contribué à considérer les harratines comme des  citoyens de  second rang   et dont le  rôle se limite  d’être le  serviteur de la composante beïdane qui se  considère plus méritante et ayant un statut de citoyen hors pair.
L’illustration la plus éloquente de cette exclusion  se traduit par le niveau de  présence presque inexistant  de cette composante dans le circuit économique ,de prestation ,de souveraineté ,et  par le degré d’hégémonie  par l’accaparement des beïdanes du  pouvoir et leur occupation des  hautes  fonctions de l’Etat dans les secteurs clés tels que la santé , l’éducation ,l’administration , les postes électifs , la police ,la garde , la gendarmerie et l’armée pour ne citer que ceux la .
La même image est perpétuée  dans les postes de leaders dans les partis politiques et la société civile aussi bien au niveau de la majorité que de l’opposition  .C’est ainsi que les cinq décennies  passées ont  démontré  l’échec de tous les régimes qui se sont succédés au  pouvoir de trouver les solutions   les  plus adéquates  pour le règlement de cette problématique  y compris le régime unilatéraliste de Mohamed ould Abdel Aziz .Cet échec a été renforcé par le positionnement non conciliant de toutes les couches confondues de la société qui ont prouvé leur incapacité à changer cette image de destruction a laquelle  fait face cette composante qui constitue plus de la moitié de la population .
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L’image décrite précédemment  constitue un prototype de domination dont l’arsenal  juridique local et  les conventions internationales n’ont pu éradiquer.
Dans une  société où  la plus part  des érudits, chefs religieux et coutumiers se sont cantonnés au pouvoir et l’institution traditionnelle au lieu de faire prévaloir la vérité, la justice, la solidarité conformément aux vertus de pardon , de solidarité, d’entraide  et des enseignements de paix prônés par   notre sainte religion l’islam.
Aussi , la même voie de silence et  de passiveté  a été entreprise par  une bonne partie de nos hommes de cultures , élites politiques et  société civile vis-à-vis des peines endurcis par cette composante de la société .Ce qui nous pousse à envoyer un message  de paix au nom de l’islam aux Beïdanes et Negro mauritaniens de faire face à leurs responsabilités afin de jouer un rôle positif qui  marque  une rupture avec les pratiques d’antan  pour le bien être de la cohabitation et  de l’unité nationale   en vue du développement et l’épanouissement du pays .Nous appelons les organisations  nationales ,régionales et internationales   des droits de l’homme ,de développement et de culture  afin d’apporter un soutien fort en vue de  l’ allégement  des souffrances des harratines .
Face à cette situation persistante  le mouvement de libération et d’émancipation des harratines « EL HOR  » appelle l’ensemble des harratines à l’éveil ,  à la prise de conscience au  resserrement des  rangs à la solidarité et de l’entraide dans l’objectif de mettre fin à la politique d’exclusion et de marginalisation dont ils  sont victimes dans l’ultime but d’occuper la place  qui leur sied dans la société .
A travers le niveau d’organisation, de rassemblement et de cohésion  interne jamais atteint dans l’histoire de leur revendication à un statut plus respectable. Le mouvement attire l’attention de tous  que toute  concertation politique qui œuvre à faire sortir le pays de la crise institutionnelle actuelle  ne saura apportée  des résultats probants ; si elle ne prend pas en compte la résolution définitive de la problématique des harratines à travers  les recommandations suivantes :
Ø  1/  Œuvrer pour une reconnaissance constitutionnelle de cette composante à part entière  appelée  harratine suivant ces spécificités sociales ;
Ø  2/ Travailler en vue de l’éradication définitive des pratiques esclavagistes sous toutes  ses formes ;
Ø  3/Entreprendre des politiques novatrices de discrimination positive en faveur des harratines dans tous les domaines pour leur permettre de rattraper le retard concédé ;
Ø  4/Mettre en place un rééquilibrage qui assure une représentation des harratines proportionnellement à leur poids démographique dans  toutes  les sphères de l’Etat
Ø  5 / Mettre en place une structure nationale  doté de pouvoir capable de promouvoir les harratines dans leur regroupement zonal (Adwaba, villages et quartiers précaires dans les grandes villes) ;
Ø  6/Mettre en place un programme national en matière d’émancipation et de promotion de l’enseignement dans les adwaba animé par les enfants issus  de ce milieu et la construction d’instituts de qualification pour le  renforcement de leur capacité et de leur savoir faire ;
Ø  7/Promouvoir une politique de crédit avec des facilités  ayant pour but de créer l’esprit d’entreprenariat parmi les harratines ;
Ø  8/Entreprendre une politique juste pour permettre aux harratines agriculteurs de s’approprier les terres suivant le principe : La terre appartient à celui  qui la met  en valeur
Ø  9/ Créer un programme radio et télévision dans les medias officiels  pour valoriser le patrimoine culturel des harratines ;                            
Nouakchott, le 28 Novembre 2012
 La Commission Centrale
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