Après avoir
pris connaissance du contenu de la décision relative à la réduction de l’ITS et
à l’augmentation des salaires annoncées par le Chef de l’Etat dans son discours
à l’occasion du 52è anniversaire de l’indépendance nationale, la CLTM tient à
préciser ce qui suit :
1)
la réduction
de l’ITS annoncée n’en est pas une, car elle constitue en fait une augmentation
de l’ITS jusqu’à 40% au lieu d’une réduction comme cela était prévu dans le
cadre de l’accord signé entre les partenaires sociaux en 2011 où l’Etat s’est
engagé à réduire l’ITS en 2012 et à rehausser le SMIG après deux ans sachant
que le taux précédant de l’ITS était de 15 à 30%, la nouvelle donne trois taux
de 15, 25 et 40%.
La CLTM
déplore le non respect par l’Etat de ses engagements et dénonce ce simulacre
d’augmentation.
Il n’est pas
plus grave qu’un travailleur qui travaille pour nourrir sa famille et vivre
dignement se trouve amputé de 15, 25 et 40% de son salaire, gagné de sa sueur dans
un environnement marqué par une crise économique et sociale aigue, la démission
de l’Etat de toutes ses missions classiques et au moment où le pouvoir d’achat
connaît une forte dépréciation, consécutive à la hausse vertigineuse des prix
en l’absence d’une politique fiable de contrôle des prix, le condamnant à vivre
la précarité et l’indécence.
2)
En ce qui
concerne la soit disant augmentation des salaires, il s’agit aussi d’une autre
farce grossière, car au moment où tout le monde s’attendait à une augmentation
substantielle des salaires à même d’améliorer les conditions de vie des
travailleurs on se retrouve devant des miettes qui n’auront aucun impact
positif sur le pouvoir d’achat, lequel est en détérioration constante face à
une flambée permanente des prix.
C’est là une
grande déception pour les travailleurs, au moment où l’on parle que le trésor
public regorge d’argent, que la croissance est de 6%, justifiant la bonne santé
de notre économie, malgré tout cela c’est la montagne qui accouche d’une souris
(augmentation de 10 à 30%), ce qui consolide la consécration de la politique de
duperie et tricherie, que la CLTM dénonce avec vigueur et demande :
La mise en
application effective des clauses de l’accord de 2011 entre partenaires sociaux
et qui parle d’une réduction au vrai sens du terme de l’ITS et non pas
l’inverse et malgré aussi la déclaration du chef de l’Etat lors de sa
sortie médiatique devant la presse nationale et internationale au mois de nov.
2012 affirmant que cette taxe sera supprimée, ce qui s’est avéré
malheureusement une tromperie, comme d’autres dont notamment l’engagement tenu
aux journaliers de Zouerate et de Nouadhibou depuis plus de deux ans et qui
reste une promesse vaine.
Devant cette
situation sombre et confuse, la CLTM insiste sur la nécessité de :
- Procéder à une réelle réduction de l’ITS pour toutes les catégories des salariés.
- L’urgence d’une augmentation substantielle à même de pouvoir améliorer les conditions de vie des travailleurs.
- Une mise en place d’une politique rigoureuse de contrôle des prix.
- La CLTM saisit également cette occasion pour dénoncer la nouvelle augmentation du prix du Gasoil qui aura surement un impact pervers sur l’ensemble des segments de la vie.
Enfin la
CLTM demande la convocation urgente des partenaires sociaux à l’effet
d’examiner cette situation très critique.
Le bureau
exécutif
Nouakchott,
le 09/01/13
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