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mercredi 30 janvier 2013

La Marche contre l’esclavage et pour la liberté arrive à Nouakchott.

image manquante La Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté, initiée par le mouvement IRA, Est arrivée , mardi 29 Janvier,vers le coup de 14 heures 30 à Nouakchott, après un périple d’une semaine sur l’axe de la route de l’espoir. Lancée à Néma, le 24 janvier dernier, la Marche a sillonné Timbédra, Aïoun, Tintane, Kiffa, Guérou, Maghta Lahjjar, Cheggar, Aleg, Boutilimitt et Ouad Naga avant de culminer à Nouakchott.

Tout s’est achevé en apothéose aux abords du stade Cheikha par la tenue d’un somptueux meeting populaire. Les sympathisants de IRA ont réservé un accueil chaleureux à leur président et à la caravane dés l’entrée de Nouakchott. Plus tard, le cortège a emprunté la route de Toujounine jusqu’au stade Cheikha. Plusieurs orateurs se sont relayés pour féliciter les populations de l’intérieur ainsi que les antennes régionales du Mouvement pour l’hospitalité réservée à la caravane, la forte mobilisation un peu partout à l'intérieur ainsi que la grande détermination des sympathisants.

Prenant la parole sous les vivats de ses militants, Biram Dah Abeïd a d’emblée félicité les autorités administratives et sécuritaires pour la promptitude avec laquelle les autorisations et la coopération nécessaires à la bonne réussite de la caravane à travers sit in, meeting et marches. Biram promet de renouveler d’autres demandes auprès du ministère de l’intérieur qui, espère-t-il, ne serait pas tenté de les refuser.

Biram a jugé « invraisemblable », « inutile » et « incohérent » que les autorités se refusent à reconnaitre IRA dont « la popularité reste grandissante, à travers la Mauritanie. C’est un mouvement qui suscite un espoir immense chez tous les mauritaniens épris de justice et de respect de droits humains.Nous pensons que dans les normes, nous allons obtenir un agrément pour apaiser le climat social et politique en Mauritanie.

Le dirigeant de IRA tirant le bilan de la caravane, estime que "l’esclavage est encore très présent d’une manière massive et multiforme dans les régions de l’intérieur". Poursuivant, Birame affirme que "Nous avons également constaté le manque d’application de la loi contre l’esclavage et le maintien du code d’esclavage que sont ces livres que nous avons symboliquement incinérés le 28 avril 2012 et qui sont la base d’études des magistrats, des officiers de police judiciaire, des imams, des érudits et de la constitution mauritanienne". De ce fait, la caravane a été utile et a permis d’élargir la base des défenseurs des droits humains en Mauritanie. « C’est un signal fort qui a été envoyé aux autorités et esclavagistes par les caravaniers qui ont montré leur capacité à agir de manière nécessaire pour mettre fin à des pratiques avilissantes ». UN délai de six mois est donné aux autorités afin de faire table rase du code esclavagiste existant dans le corpus juridique, constitutionnel et islamique mauritanien. Des lettres seront adressées au président du conseil constitutionnel, à celui du Haut conseil islamique et des fatwas afin de statuer sur la "déconstruction des lois en contradiction avec la constitution mauritanienne". En cas de refus, le président de IRA compte saisir l’organisation de la conférence islamique.

En début de matinée de ce mardi 29 janvier, s’est tenu à Ouad Naga, un meeting au cours duquel Biram a dénoncé la lâcheté du sénateur de Ouad Naga et la situation des populations haratines maintenues dans l’esclavage. La veille, les populations de Boutilimitt ont honoré massivement de leur présence à la marche, au meeting et à la soirée de débat organisé, lundi.

Le pari de la mobilisation a été des plus réussis à Cheggar et Boutilimitt avec à la clé des Marches et des soiréed artistique et culturelle. Biram a promis de veiller à la persévération du patrimoine culturel haratine (Bondje et le med’h ) et à soutenir les jeunes rappeurs. Il a appelé les haratines à scolariser leurs enfants et à s’enrôler.

THIAM Mamadou

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