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mercredi 2 mai 2012

COMMUNIQUE DE L'OCVIDH SUR L'ARRESTATION ARBITRAIRE DE BIRAM



Au motif d'avoir commis un autodafé, le samedi 28 Avril 2012, le président de l’IRA  M. Biram Ould Dah Ould Abeid  et plusieurs membres de son ONG ont été victimes d’une arrestation arbitraire, brutale et disproportionnée, perpétrée par la police politique et sans mandat d’arrêt. La femme du président de l'IRA, ses enfants et d'autres militants présents ont été blessés.

L'Organisation Contre les Violations des Droits Humains en Mauritanie, bien que non solidaire du geste commis par le président de l'IRA, se doit de condamner la méthode utilisée par les forces de l'ordre quant à la gestion de ce dossier.


De surenchère en surenchère, le pouvoir de Nouakchott aux abois, cherche à tout prix à rallier les Ulémas du pays pour donner une dimension nationale et internationale au geste du président de l'IRA afin de régler son compte. Biram n'a, à aucun moment, brûlé des livres saints comme veut le faire croire le gouvernement mauritanien. Il s'agit de recueils, Khalil, Ebn Acher, Risaala, Alakhdary écrits par des hommes, entre autres l'Imam Malick,  qui font l'apologie de l'esclavage en leurs termes"« la femme esclave ne doit pas cacher son corps, contrairement à la femme libre, mais si son maître la possède et trouve un enfant avec elle, même sans mariage, elle doit se comporter comme les femmes de « bonne extraction » (se couvrir)

L’Organisation Contre les VIolations des Droits Humains, consciente de la gravité  de la situation et de l’instrumentalisation qu'on veut  faire du geste de Biram, appelle les autorités mauritaniennes à ne pas opposer les mauritaniens en se servant de notre sainte religion pour un règlement  de compte purement politique qui nous éloignera de la question lancinante de l'esclavage.

L'Organisation Contre les VIolations des Droits Humains considère que notre sainte religion n’est défendue par les autorités et les Ulémas acquis à sa cause que quand ça les arrange. Où étaient ces Ulémas et Erudits lors des années d'épuration raciale dont ont été victimes nos communautés noires de Mauritanie?


L'OCVIDH, malgré sa désapprobation de l’incinération des textes, quel que soit leur contenu, mêmes ceux contestés  de Enass Ibn Malik, exige la libération immédiate et sans condition de Biram Ould Dah Ould Abeid et l’ensemble des militants de l'IRA arrêtés en même temps que lui


Elle exige des autorités mauritaniennes qu'elles ouvrent très rapidement le vrai débat sur la question de l’esclavage et du racisme, seul gage pour la stabilité de notre pays et la concorde entre nos différentes communautés nationales.

M. DIAGANA Mamadou Youssouf,

Président de l'Organisation Contre Les Violations des Droits Humains en Mauritanie

www.ocvidh.org
ocvidh001@wanadoo.fr

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