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mardi 1 mai 2012

Boubacar Messoud donne à Messoud Ould Boulkheir une leçon de dignité dans l'affaire Birame...

 
On a tout lu à ce sujet ! Certains intellectuels se sont murés dans le silence car le sujet est glissant, ce qui ne les a pas empêchés de guider les articles de ceux qui ont osé donner leur avis ou leur opinion sur cette sacrée affaire ; une façon comme une autre d’exploiter les autres sans se mouiller publiquement car selon ces gens-là, comme dit Brel, le vrai débat ne doit pas être public car dehors c’est les gueux ! Lakhbar tbegue vidar, le débat reste aussi entre gens de prétendu savoir !

Dieu merci, le génie n’est la propriété de personne, il peut naître partout comme la beauté dans toutes les classes sociales ; aussi pour compenser, les féodaux s’arrangent pour empêcher le génie de s’épanouir chez le peuple pour justifier les fantasmes de supériorités intellectuelles qu’ils cultivent au prix de mille crimes économiques, politiques et sociaux.

On se souvient d’ailleurs que dans la brochette d’oulémas qui ont cherché à raisonner les salafistes, il n’y avait pas de alem hartani ! La science religieuse est-elle aussi gérée comme un compte privé d’une classe sociale laissant les autres vivre des miettes orientées ? C’est très grave la rétention de savoir islamique !

A quand un général hartani de culture arabo-berbère ? A quand des oulémas haratines respectés et visibles à la TVM  sans être d’une docilité hypocrite ?

Revenons à nos moutons !

A ce sujet, on n’a pu noter la réaction too much de l’APP qui tire sur une ambulance. Voici celle de S.O.S esclave ! A vous de juger ! voyez la différence entre la bonne foi et le reste…

Kimporte


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Communiqué de SOS Esclaves sur l’arrestation de Biram.


L’esclavage et les séquelles de l’esclavage sont des réalités incontestables en
Mauritanie. L’abolition du premier et la lutte contre les secondes est un impératif de justice sociale, d’équité et d’étique.

Exagérer ces faits ou les minimiser sont aussi nuisibles l’un que l’autre à la noble cause de la lutte pour l’égalité et la justice en
Mauritanie.

SOS Esclaves
regrette toute action d’inquisition consistant à punir un livre, livrant les idées, qui ne sont jamais sacrées, mais sujettes à la réflexion et à la contradiction.

L’autodafé d’ouvrages de penseurs, à fortiori celui de penseurs islamiques, choquent que l’on soit d’accord ou non avec leurs opinions et analyses. Mais la récupération de l’événement ou son usage à des fins politiques est aussi détestable.


Brûler des livres, outre sa nature choquante et puérile, est si peu conforme au respect de l’opinion et de l’idéologie contraires de tout défenseur des droits humains. Cependant outrage, si outrage est prouvé, ne justifie pas l’appel au meurtre, la violation de la loi en la matière et les attitudes "
tartuffiennes".

La harangue du Chef de l’Etat, le soir du 29 avril sur la non existence de l’esclavage est un appel contre les haratines et tous les défenseurs de droits humains engagés dans la lutte contre l’esclavage.


Le président a ouvert une nouvelle campagne de sensibilisation de toutes les populations sur le déni de l’esclavage avec l’utilisation de tous les médias publics, avec la participation des oulémas, des intellectuels et des partis politiques affiliés au pouvoir.


Nous faisons le constat de la volonté du pouvoir à unir les haratines inconscients et les esclavagistes contre les défenseurs des droits humains et les bonnes volontés qui œuvrent pour l’éradication de l’esclavage.


Aussi nous déplorons l’appel du pouvoir à la vindicte populaire et le détournement des populations de leurs réelles préoccupations qui sont la hausse vertigineuse du coût de la vie et le déficit dans la réponse aux promesses de changement et de réalisation démocratique.


Aussi nous réaffirmons à cet égard notre condamnation du déchaînement hystérique, de la confusion politique entretenue par les passions non maitrisables et les manœuvres politiciennes.


Nous faisons surtout la différence entre des actions individuelles qui n’engagent que leurs auteurs et une noble cause : le combat inlassable et déterminé pour l’éradication des pratiques d’esclavage, dont les cas avérés apparaissent chaque jour aux quatre coins de la
Mauritanie, et contre ses séquelles, plus pernicieuses encore !

Nous appelons les populations à la raison et au refus de se laisser manipuler quand nos priorités et nos défis sont ailleurs


Nous appelons le pouvoir et les politiques à jouer un rôle d’hommes d’Etat qui n’usent pas l’opportunité de leur média pour appeler à la vindicte populaire quand ils auraient du être plus modérateurs et acteurs pour la cohésion sociale et la paix.


Nous dénonçons la brutalité avec laquelle
Biram et ses amis ont été appréhendés, et attirons l’attention sur la préservation de leur intégrité physique et psychologique.

Nous dénonçons l'usage de la force et de la répression dont use le pouvoir dans sa relation avec les défenseurs des droits humains et exigeons la libération de
Birame Dah Ould Abeid et ses compagnons.

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