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Depuis quelques jours on assiste à un tapage médiatique sans précédent dans l’affaire dite d’incinération des livres islamiques, incinération effectuée par le Président de l’IRA Biram Dah Abeib. Tout montre que l’Etat s’était bien préparé à ce coup pour en découdre définitivement avec IRA et son président. On constate comme beaucoup des relents d’instrumentalisation de la part des autorités mauritaniennes qui cherchent à distraire la population en occultant le vrai problème.
Organes officiels : Instruments de propagande
Ainsi, jamais les médias officiels n’auront autant parlé de Biram et de son organisation. Les autorités officielles n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire de cette affaire, une affaire d’Etat en obligeant la population à s’insurgFlerebiramer contre l’acte posé par Biram. Aux dernières nouvelles, il serait inculpé pour atteinte à la sureté de l’Etat. On voit ainsi ça et là quelques centaines de personnes appelées à manifester pour condamner cet acte. Au lieu de poser le vrai problème, les autorités mauritaniennes ont cherché à distraire la population pour lui faire oublier la noblesse du combat mené par Biram, aidé dans sa tache par les pseudos érudits qui font de l’Islam leur gagne pain.
Il faut ainsi s’insurger contre l’Islam politique, même si le terme peut ne pas être trop significatif, nous entendons par là un Islam dépouillé de toute sa spiritualité et mis au service d’une cause qui est aux antipodes du respect de l’être humain défendu par l’Islam. On voit que l’hypocrisie des « oulémas » mauritaniens apparait au grand jour. Quand il s’agit de condamner l’esclavage par les discours, cela ne pose pas de problème, mais quand il s’agit de poser un acte concret la fébrilité est de mise.
La constitution mauritanienne interdit pourtant toute propagande particulariste à caractère raciste mais en même temps les autorités laissent faire l’apologie d’un crime contre l’humanité à travers l’enseignement d’un islam erroné loin du message originel, qui est le respect d’autrui, la tolérance. Nul doute que l’Islam nous recommande de faire le bien et de réprimander le mal, dans cette optique pourquoi laisser le mal pourrir notre existence.
 Esclavage incompatible avec Islam
En effet, il est bien inutile de se demander si la liberté est naturelle, puisqu'on ne peut tenir aucun être en servitude sans lui faire tort : il n'y a rien au monde de plus contraire à la nature, toute raisonnable, que l'injustice. Ce refus de mettre l’accent sur ces pratiques honteuses qui minent l’islam mauritanien montre la double facette des autorités mauritaniennes et de ses supposés érudits qui ont bâti des empires sur le dos de leurs esclaves en leur faisant croire que c’est le sort que Dieu leur a réservé et que la seule porte qui les mènerait au paradis serait leur totale soumission. «  A celui qui Lui demandait ce qu'il devait faire pour mériter le Ciel, Mohammed aurait répondu : «Délivrez vos frères des chaînes de l'esclavage.».
Les mauritaniens devraient s’atteler ainsi à en finir avec cette pratique. On constate aisément que si le souci était de sauvegarder les valeurs de l’Islam de suivre ses recommandations, RIM deviendrait l’anacronyme de République Islamique des Manchots car le vol a été érigé en règle de comportements. Banni par l’Islam, ces supposés érudits trouvent l’ingénieuse idée de rendre licite cette pratique parce qu’elle sert leurs intérêts. Force est de constater que cette idéologie qui vise à réduire l’homme noir de Mauritanie à l’état d’esclave continuent d’alimenter les tenants du pouvoir et de ses acolytes que sont ses prétendus érudits qui ne sont autres que des opportunistes mus par l’appât du gain au lieu d’une quelconque cause.
Il faut aussi noter que des voix discordantes commencent à sortir de l’ombre pour défendre le fait que ces ouvrages qui font l’apologie de l’esclavage, la haine soient mis à feu. Aux FLAM de rappeler les douloureux évènements de 1989 où des musulmans qui n’ont jamais cessé de prononcer le nom d’Allah ont été pendus, car l’idéologie qui sous-tendait ces actes n’avait rien à avoir avec l’Islam.
SOS Esclave pour sa part a appelé les autorités mauritaniennes à oser prendre leurs responsabilités et arrêter de jouer à l’hypocrisie. Quant à l’érudit Cheikh Ahmed Elhady le seul qui mérite ce qualificatif les ouvrages incinérés ne sont absolument pas sacrés pour les musulmans. Ce sont des ouvrages qui ont été écrits à une époque éloignée et ont été abandonnés y compris par les peuples pour lesquels ils avaient été écrits.
 Si la Mauritanie fait du combat contre AQMI (qui prétend combattre sur le terrain de l’islam) son cheval de bataille, cela montre que la conception de l’Islam diffère d’un endroit à un autre. Ainsi que la Mauritanie accepte d’ouvrir le débat sur l’incompatibilité de la pratique esclavagiste avec les valeurs promues par l’Islam.
 L’acte posé par Biram loin d’être une remise en cause de l’Islam pose la question suivante : Quel islam voulons-nous ? Aujourd’hui plus que jamais nous sommes tous des Biram Dah Abeid.
 
BA Youssouf & BA Tidjane
Source : www.flere.fr
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