Depuis une semaine, les médias mauritaniens n’ont d’information à donner que l’affaire « Biram». Pourquoi ? Par ce que Biram dénonce les injustices, les mensonges, les montages, le népotisme, l’esclavage, l’exploitation de l’homme par l’homme et tant d’autres actes ignobles que nous vivons dans ce pays.
Des marches, des tables rondes, des débats tout cela a été organisé pour amplifier un cas parmi tant d’autres et qui ne représente rien devant les tueries de 1989,1990, 1991, 1992 que nous avons vécus.
Pourquoi durant ces tueries, aucune voix ne s’est élevée pour condamner cette barbarie, ni les Oulémas, ni les politiciens, personne. Au contraire, il y a eu une banalisation de la chose et les auteurs de ces actes honteux sont là parmi nous et vaquent paisiblement à leur besoin sans inquiétude.
Biram n’a rien fait de grave. Si non que de dénoncer cette pratique, que nous ne savons comment qualifier, et qui continue à exister en Mauritanie. D’autres part, comment peu-on comprendre que l’Assemblé nationale et le Sénat aient voté des lois interdisant l’esclavage, criminalisant sa pratique et que parallèlement, on permet la circulation d’œuvres qui le légalisent ? Il y a là une contradiction ! Cette contradiction s’explique par le fait qu’il y ait des gens qui nient l’existence de l’esclavage parmi lesquels des Oulémas.
Il faut cesser d’instrumentaliser cette affaire et de la politiser. Biram encore une fois n’a rien fait d’extraordinaire. Il n’a fait que sensibiliser afin d’éveiller cette masse qui vit encore dans l’obscurité
Sy Bocar Rosso
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