Olivier Leservoisier est Professeur en anthropologie, Laboratoire CREA, Université Lyon 2.
« Les héritages de l'esclavage dans la société haalpulaar de Mauritanie »
Cet article dresse un tableau des différentes discriminations et des résistances liées à l'esclavage dans la société haalpulaar de Mauritanie. Loin des dérives idéologiques et passionnelles qui agitent dans ce pays les débats sur le sujet, l'objectif ici est de tenter de restituer la diversité des situations sociales actuelles, afin de rendre compte des recompositions sociales et politiques en cours. Dans cette perspective, l'analyse des héritages de l'esclavage en milieu haalpulaar vise moins à proposer un recensement des inégalités vécues qu'à interroger les processus de différenciation et d'émancipation sociale, afin de mieux saisir les enjeux actuels autour de la reproduction d'un ordre hiérarchique. Disponible sur ce lien : http://haratine.blogspot.fr/2012/08/les-heritages-de-lesclavage-dans-la.html
Commentaires des Mauritaniens sous forme de témoignages :
Hamewarga :« MERCI Monsieur Olivier de ce rappel historique qui me donne l'occasion de dénoncer fermement les comportements des négros Africains liés à leur mentalité d'esclavagiste.
"C'est à ces occasions que les conflits peuvent aller parfois jusqu'à l'éviction des agriculteurs, comme ce fut notamment le cas dans la ville de Kaédi, lors de l'extension de 3000 ha du Périmètre Pilote du Gorgol (PPG) en 199735.
Lors du recensement des ayants droit sur le périmètre, plusieurs familles nobles ont ainsi préféré ne pas inscrire leurs anciens esclaves qui cultivaient les terres, plutôt que de les voir bénéficier de parcelles, et ce malgré le risque de perdre une partie de leur surface exploitée, en raison du système de quotas mis en place dans l'attribution des terrains."
J'atteste de la véracité de ces faits, effectivement en ce moment il y avait un comité de pilotage dirigé par le maire de la ville à l'époque et qui était chargé de ce dossier.
Le premier recensement des bénéficiaires de parcelles incluait tous les agriculteurs, mais les propriétaires terrien (Puular et Soninké) ont préféré abandonner la plus grande partie de leurs terre à l'administration que de les partager avec les Hamma remourou (esclaves avec lesquels ils ont vécu depuis des temps immémoriaux) seulement par ce qu'ils sont considérés comme des esclaves. » MPALY
"C'est à ces occasions que les conflits peuvent aller parfois jusqu'à l'éviction des agriculteurs, comme ce fut notamment le cas dans la ville de Kaédi, lors de l'extension de 3000 ha du Périmètre Pilote du Gorgol (PPG) en 199735.
Lors du recensement des ayants droit sur le périmètre, plusieurs familles nobles ont ainsi préféré ne pas inscrire leurs anciens esclaves qui cultivaient les terres, plutôt que de les voir bénéficier de parcelles, et ce malgré le risque de perdre une partie de leur surface exploitée, en raison du système de quotas mis en place dans l'attribution des terrains."
J'atteste de la véracité de ces faits, effectivement en ce moment il y avait un comité de pilotage dirigé par le maire de la ville à l'époque et qui était chargé de ce dossier.
Le premier recensement des bénéficiaires de parcelles incluait tous les agriculteurs, mais les propriétaires terrien (Puular et Soninké) ont préféré abandonner la plus grande partie de leurs terre à l'administration que de les partager avec les Hamma remourou (esclaves avec lesquels ils ont vécu depuis des temps immémoriaux) seulement par ce qu'ils sont considérés comme des esclaves. » MPALY
El Matador : « Dans la vallée où que lon regarde, à chaque coin de rue et dans chaque case, dans les champs et les pâturages, on voit des esclaves.
Ils balayent, nettoient, cuisinent, s'occupent des enfants, ils construisent des maisons, gardent les moutons, transportent de leau et des briques, ils effectuent tous les travaux pénibles, dégradants et salissants.
L'économie dans cette partie de la Mauritanie repose essentiellement sur leurs épaules.
Faites un tour dans les marchés aux esclaves de bababé boghé m'bagne kaedi... vous serez edifie »
Ils balayent, nettoient, cuisinent, s'occupent des enfants, ils construisent des maisons, gardent les moutons, transportent de leau et des briques, ils effectuent tous les travaux pénibles, dégradants et salissants.
L'économie dans cette partie de la Mauritanie repose essentiellement sur leurs épaules.
Faites un tour dans les marchés aux esclaves de bababé boghé m'bagne kaedi... vous serez edifie »
Assounni : « Les "rimbe", voilà qu'un toubab vous débusque. Comme vous le voyez bien on se ressemble (Maurs et Peuls) dans notre structure sociale comme deux gouttes d'eau, malheureusement pour les esclaves. Et l'effort à faire pour radiquer ces tares sociales qui s'apparentent-au moins aujourd'hui- à des crimes doit être une eouvre nationale donc transcommunautaire. »
Batchilyba : « Olivier, excellente recherche. Les questions de recherche peuvent également impliquer les liens entre les Hal poular, les maures, les soninkés et les wolofs en mauritanie pour les modifications de modes d'exercice du pouvoir dans une perspective de droits humains et d'application de la loi de 2007. Q Dans la forme, qui parle B.D ou quelqu'un d'autre? Moussa batchily BA, bolerounet@yahoo.fr »
3emedunom : « Je n'ai eu le temps de lire l'article en entier, mais quelques paragraphes suffisent a conclure ceci.
Que de nos jours le systeme de castes doit etre revolu (je tiens a noté pour vous que dans plus part des cas on ne peut pas connaitre la classe sociale de quelqu'un par son nom) il faut donc vraiment le vouloir pour faire du favoritisme .
Apres vous avez noté aussi un point qui semble intérréssant qui n'est autre que l'esclave travail de la meme maniere que ceux du statut de professionel (tisserands, forgeron,.. etc) meme si l'esclavage dans n'importe quelle forme est a condamner avouer que ce comportement vis a vis de l'esclave n'est pas des pires (le standart etant que l'esclave est synonyme a un forçat ). »
Que de nos jours le systeme de castes doit etre revolu (je tiens a noté pour vous que dans plus part des cas on ne peut pas connaitre la classe sociale de quelqu'un par son nom) il faut donc vraiment le vouloir pour faire du favoritisme .
Apres vous avez noté aussi un point qui semble intérréssant qui n'est autre que l'esclave travail de la meme maniere que ceux du statut de professionel (tisserands, forgeron,.. etc) meme si l'esclavage dans n'importe quelle forme est a condamner avouer que ce comportement vis a vis de l'esclave n'est pas des pires (le standart etant que l'esclave est synonyme a un forçat ). »
DRACULA : « Cela semble relever de la préhistoire des halpoulareen, et ce n'est plus d'actualité aujourdhui! Pour ce qui est du récent, voir au lien: http://www.haratine.com/article0.htm »
Choum : « Enfin quelqu'un pour nous éclairer sur l'esclavage au sein de cette communauté et qui semble déjà combattu par ceux qui ne veulent pas qu'on en parle ( tel DRACULA).
DRACULA
Pourquoi refuses-tu qu'on parle de cet esclavage ?
Pourquoi lui préfères -tu le statu-quo ?
Vos esclaves ne méritent-ils pas d'être défendus comme les H ratines? »
DRACULA
Pourquoi refuses-tu qu'on parle de cet esclavage ?
Pourquoi lui préfères -tu le statu-quo ?
Vos esclaves ne méritent-ils pas d'être défendus comme les H ratines? »
Choum : « LE PLUS HUMILIANT POUR CETTE COMMUNAUTÉ EST LE FAIT QUE L'ARTICLE SOIT L'OEUVRE D'UN TOUBAB ET NON D'UN DE LEURS FILS, COMME S'ILS NE VEULENT PAS QU'ON SACHE CE QU'ILS NOUS CACHENT ET QU'ILS CRIENT SUR TOUS LES TOITS COMBATTRE CHEZ LEURS FRÈRES MAURES.
QUELLE HYPOCRISIE »
QUELLE HYPOCRISIE »
Source des commentaires : http://www.cridem.org/C_Info.php?article=633181
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