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Monsieur, je parie les efforts, et les sacrifices que le peuple négro-africains a fait, beaucoup ne l'ont pas consenti. Ainsi, j'ai l'intime conviction que vous êtes mal placés pour donner des leçon de fédéralisme. Car, ce que celui-ci exige de nous est quelque de chose de profond, dés l'instant, il nous oblige à renoncer ce qui est de plus chère en nous. Il faut oser appeler son enfant Samba, Demba, Yero ou Paté, comme ces miliers d'enfants noirs qui se nomme AbdallahAbdallah, Mahmoud ou Oumar.ou Oumar.ou Oumar. Il faut oser envoyer ses enfants dans les écoles où nous sommes certains qu'ils n'y trouveront pas le pulaar, le soninké, ou le wolof. Le fédéralisme doit se sentir dans les faits et dans les gestes de tous les jours, il doit occuper une place importante dans le paysage socio-culturel d'un individu. Le peuple négro-africains, mon peuple a fait ce travail de synthèse, de métissage et de très fédérateur. La balle est dans votre camp Monsieur!!!!
Troisièmement, Monsieur votre façon de faire et de réagir me rappellent la stratégie de ces miliers d'idéologues, politiciens, hommes de média et de cultures, tapis dans l'ombre, protestent et élèvent la voix à chaque fois que la politique de l'État Israélien est remise en cause. Et cela soit en accusant tout le monde d'être contre les juifs soit en culpabilisant les gens sur leur passé historique.
Monsieur, vous mettez sciemment de l'amalgame, de l'ambiguïté et de l'opacité dans les revendications négro-africaines. A aucun moment le peuple noir a globalisé ses accusations contre la communauté arabe-berbère. Ce qu'il affirme est claire: il ya un système qui depuis les indépendances ne cesse de favoriser une communauté, une culture, une langue et une couleur au dépend des autres. Le peuple noir n'invente pas cette accusation, elle est de l'ordre d'une donnée expérimentale. La discrimination, la ségrégation et l'esclavage ce sont des choses palpables, et concrètes.
Monsieur, faites le travail d'un enfant de CP, autrement dit, faites l'exercice du comptage de ces ministres, de directeurs de service, de ces gouverneurs, de ces préfets, de ces inspecteurs de police, de ces généraux de tous les corps, de ces ambassadeurs. Observez ces résultats des concours, des examens(brevet, baccalauréat..), de ces centres de formations (ENI, ENAMJ...). Regardez et écouter les programmes de la télévision et de la radio mauritanienne. Dans cet exercice vous déduirez vous même, qu'effectivement, il ya un darwinisme politique qui n'est pas du tout lié à la question de compétence ni à celle d'un simple hasard des chose. Ce darwinisme politique place le négro-africain de l'autre coté de la barrière. Sur ce versant de la barrière le nègre doit rester éternellement le docker des grands ports, le wogav de toutes les devantures, le ''verseur'' infatigable du thé et celui là qui doit être les miles mains et pieds d'un autre homme qui a eu la chance de naître cuillère d'or dans la bouche et qui le hasard de la nature a éclairci un peu la peau. Monsieur, ce n'est pas ceux qui ont subi arbitrairement la mort, la déportation, la spoliation de leurs terres, les tortures les plus abjectes, les humiliations les plus indignes qui ont enfanté le monstre du racisme, qui sont les adeptes de la stigmatisation ou des sportifs des mots outranciers. C'est malhonnête de culpabiliser et d'accuser doublement ceux qui sont déjà à terre, broyés par un système qui fait de la couleur de peau une valeur référentielle.
En somme, je ne suis pas contre la morale, mais quand celle-ci fait fi des douleurs des peuples opprimés, banalise la souffrance de ces milliers d'hommes et de femme considérés comme des être de seconde zone,en dédouanant lesbourreaux, en noyant la brutalité des faits dans un jeu de mots, en relativisant la férocité d'un système injuste, inégalitaire et oppressif, je ne peux avoir que du dégoût pour elle.
Jamal Sow
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