L’Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste, dont le Président Birame Ould Dah et quelques membres croupissent en prison depuis plusieurs mois suite à l’affaire d’incinération des traités du rite, a organisé vendredi soir 10 août une rencontre débat au poteau 4 de la moughataa d’Arafat. Plusieurs représentants d’organisations des droits de l’homme ont assisté à la manifestation qui a continué jusqu’aux heures les plus tardives de la nuit (vers trois heures du matin).
Des centaines de militants de l’organisation de Birame sont venus des quatre coins de la capitale. Intervenant au cours de cette soirée, le Président de SOS-Esclaves, Boubacar Ould Messaoud a refait l’historique de la lutte contre l’esclavage depuis les premières mesures prises par le Président Haidalla jusqu’à la loi 0048 de 2007 sous le magistère de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Chaque fois, le grand militant des droits humains a sorti les insuffisances de ces dispositions et la réticence des autorités judiciaires, administratives et sécuritaires chargées de les appliquer. Le Président de SOS –Esclaves a cité plusieurs cas d’esclavage avéré pendants au niveau des juridictions nationales. Ould Messaoud a enfin énergiquement condamné les derniers propos d’Ould Abdel Aziz à Atar selon lesquels l’esclavage n’existe pas. Avant le Président de SOS-Esclaves, le professeur Brahim Ould Abeid, le vice président de l’IRA a déconstruit toutes les thèses liées au phénomène dont celle du Président Aziz qui assimile l’esclavage à la pauvreté. Selon lui : « Les Harratines n’ont pas encore atteint le stade de la pauvreté, ils sont encore à celui de l’animalité et de l’inexistence dans un pays où ils constituent pourtant plus de 50%. Un véritable paradoxe. Le dernier exemple est celui de cette comédie de rencontre du Président avec le peuple pour discuter des affaires nationales. Même au niveau des journalistes, aucun n’est Harratine.
Quand bien même il y avait un journaliste sénégalais ! Tous ceux qui entouraient le Président, au niveau des premières lignes, aucune représentation de cette communauté absente partout, sauf sur les charrettes, sur les chantiers de construction et au niveau de toutes les structures économiques pour accomplir les grands travaux. Le combat se poursuivra pacifiquement jusqu’à ce que cette juste cause soit entendue. La marginalisation de plus de 50 % de Mauritaniens n’est plus possible et n’est plus acceptable. Les arguments fallacieux qui assimilent l’esclavage à la pauvreté ne convainquent plus personne. Continuer à nier l’existence de l’esclavage est une mauvaise stratégie que la réalité, les faits et les lois démentissent éloquemment ».
Plusieurs autres intervenants ont pris la parole pour appeler à une véritable prise de conscience Harratine qui permette à cette communauté grâce à un sursaut national de tous les progressistes de bonne volonté de prendre enfin la place qui revient sur l’échiquier politique et économique nationale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire