Touche Pas à ma Nationalité (TPN) est devenue depuis un certain moment un mouvement citoyen d’une envergure telle que personne ne peut plus ignorer sa forte présence sur le front intérieur et extérieur. Il devient de plus en plus incontournable dans le processus de réconciliation nationale et détient aujourd’hui une assise populaire au sein de la communauté négro-mauritanienne qui dépasserait selon certains de ses sympathisants le poids de plusieurs partis politiques. Son Coordinateur, Wane Birane Abdoul revient sur certains aspects de la lutte que mène son mouvement que d’aucuns croient déjà essoufflé, ainsi que sur ses rapports avec les forces politiques et ses ambitions.
Wane Birane Abdoul : notre mouvement est loin de s’essouffler. Nous avons fonctionné pendant six mois au cours desquels le nombre de nos sympathisants s’est beaucoup accru. Il nous fallait juste nous donner un petit répit de trois à quatre semaines, le temps de capitaliser nos actions. Je crois que c’est un non sens que de continuer à appeler les gens puis de se séparer. Ainsi, c’est uniquement pour faire le bilan que nous nous sommes accordés ce temps que nous consacrons à un travail de terrain pour organiser nos militants en cellules que nous confions par la suite à des jeunes. Ce travail a l’avantage de nous offrir la possibilité de mobiliser nos forces, notamment à l’intérieur du pays, et de mieux expliquer à nos militants et sympathisants la philosophie du mouvement afin qu’ils puissent eux-mêmes défendre ses intérêts. Donc le mouvement ne s’essouffle pas, c’est juste le calme qui précède la tempête.
Wane Birane Abdoul : je dirais que ceux qui ont fondé IRA avaient leurs propres raisons et nous aussi, au moment de créer notre mouvements, nous avions les nôtres. Personnellement, je n’ai aucun commentaire à faire par rapport à la manière de voir des gens de l’IRA. Nous ce que l’on sait c’est ce que fait le mouvement TPN et nous l’assumons.
Par ailleurs, nous avons toujours initié des manifestations pacifiques et ce sont les forces de l’ordre qui nous ont toujours attaqués et provoqués. Quant à la stratégie d’IRA, c’est un mouvement indépendant qui a sa manière de voir et nous, nous n’avons aucun commentaire à faire là-dessus.
Wane Birane Abdoul : nous n’avons aucune relation particulière avec les partis politiques. Nous les connaissons sur le plan individuel, mais il n’y a aucune relation sur le plan formel ou informel. D’ailleurs, nous nous sentons plus proches de Bâ Mamadou Alassane du PLEJ (Parti pour la liberté, l’égalité et la justice-opposition), car chaque fois que nous avons une manifestation, il nous soutient et ses militants sont là. Mais nous n’avons aucune relation officielle ni avec lui ni avec un quelconque autre parti politique.
Je rappelle que TPN est un mouvement citoyen qui s’est constitué tout seul. Il n’est influencé par aucun parti ou mouvement aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Nous prenons nos décisions de manière tout à fait souveraine.
Wane Birane Abdoul : nos objectifs sont encore loin d’être atteints dans la mesure où nos revendications ne se limitent plus à cette question de l’enrôlement, bien qu’elle reste entière. Nous avons au cours d’un meeting tenu dernièrement fait connaître l’orientation de notre mouvement qui a décidé de prendre en charge d’autres problèmes de la communauté négro-mauritanienne, notamment le partage du pouvoir et des richesses, la question de nos terres spoliées par des hommes d’affaires étrangers, la question de nos langues nationales…A propos de nos langues nationales, nous envisageons une marche le 28 janvier prochain aussi bien à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays pour exiger leur officialisation, c’est notre devoir, et leur inclusion dans les programmes du système éducatif.
Parmi nos revendications, figure également une véritable lutte contre l’esclavage. Juste après, on verra ce qu’on va faire. Personnellement, quand toutes nos revendications seront satisfaites, je trouve que je n’ai plus aucune raison de militer ou de faire de la politique. Le travail que nous entreprenons, nous considérons qu’il s’agit juste d’un devoir national que nous devons remplir.
Maintenant, ce qui est de l’avenir de TPN, je ne peux pas en parler, surtout concernant un mouvement qui est appelé à exister, d’ici des années. En réalité, personne ne peut prédire l’avenir de ce mouvement. Notre souci principal est d’en faire un mouvement de masse implanté partout, en Mauritanie mais aussi à l’étranger.
Propos recueillis par Cheikh Aïdara
L’Authentique : votre mouvement est de moins en moins visible sur la scène nationale. Est-ce un essoufflement ?
Wane Birane Abdoul : notre mouvement est loin de s’essouffler. Nous avons fonctionné pendant six mois au cours desquels le nombre de nos sympathisants s’est beaucoup accru. Il nous fallait juste nous donner un petit répit de trois à quatre semaines, le temps de capitaliser nos actions. Je crois que c’est un non sens que de continuer à appeler les gens puis de se séparer. Ainsi, c’est uniquement pour faire le bilan que nous nous sommes accordés ce temps que nous consacrons à un travail de terrain pour organiser nos militants en cellules que nous confions par la suite à des jeunes. Ce travail a l’avantage de nous offrir la possibilité de mobiliser nos forces, notamment à l’intérieur du pays, et de mieux expliquer à nos militants et sympathisants la philosophie du mouvement afin qu’ils puissent eux-mêmes défendre ses intérêts. Donc le mouvement ne s’essouffle pas, c’est juste le calme qui précède la tempête.
L’Authentique : que répondez-vous à ceux qui comparent votre forme de lutte, qualifiée de violente, à celle de l’IRA (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste) qui prône la contestation pacifique ?
Wane Birane Abdoul : je dirais que ceux qui ont fondé IRA avaient leurs propres raisons et nous aussi, au moment de créer notre mouvements, nous avions les nôtres. Personnellement, je n’ai aucun commentaire à faire par rapport à la manière de voir des gens de l’IRA. Nous ce que l’on sait c’est ce que fait le mouvement TPN et nous l’assumons.
Par ailleurs, nous avons toujours initié des manifestations pacifiques et ce sont les forces de l’ordre qui nous ont toujours attaqués et provoqués. Quant à la stratégie d’IRA, c’est un mouvement indépendant qui a sa manière de voir et nous, nous n’avons aucun commentaire à faire là-dessus.
L’Authentique : quelles types de relations entretenez-vous avec les partis politiques, notamment les partis proches de la mouvance négro-mauritanienne et ceux de l’opposition ?
Wane Birane Abdoul : nous n’avons aucune relation particulière avec les partis politiques. Nous les connaissons sur le plan individuel, mais il n’y a aucune relation sur le plan formel ou informel. D’ailleurs, nous nous sentons plus proches de Bâ Mamadou Alassane du PLEJ (Parti pour la liberté, l’égalité et la justice-opposition), car chaque fois que nous avons une manifestation, il nous soutient et ses militants sont là. Mais nous n’avons aucune relation officielle ni avec lui ni avec un quelconque autre parti politique.
Je rappelle que TPN est un mouvement citoyen qui s’est constitué tout seul. Il n’est influencé par aucun parti ou mouvement aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Nous prenons nos décisions de manière tout à fait souveraine.
L’Authentique : quels sont aujourd’hui les objectifs du mouvement TPN ? Une fois ces objectifs atteints, pensez-vous vous dissoudre, vous muer en parti politique ou en intégrer un ?
Wane Birane Abdoul : nos objectifs sont encore loin d’être atteints dans la mesure où nos revendications ne se limitent plus à cette question de l’enrôlement, bien qu’elle reste entière. Nous avons au cours d’un meeting tenu dernièrement fait connaître l’orientation de notre mouvement qui a décidé de prendre en charge d’autres problèmes de la communauté négro-mauritanienne, notamment le partage du pouvoir et des richesses, la question de nos terres spoliées par des hommes d’affaires étrangers, la question de nos langues nationales…A propos de nos langues nationales, nous envisageons une marche le 28 janvier prochain aussi bien à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays pour exiger leur officialisation, c’est notre devoir, et leur inclusion dans les programmes du système éducatif.
Parmi nos revendications, figure également une véritable lutte contre l’esclavage. Juste après, on verra ce qu’on va faire. Personnellement, quand toutes nos revendications seront satisfaites, je trouve que je n’ai plus aucune raison de militer ou de faire de la politique. Le travail que nous entreprenons, nous considérons qu’il s’agit juste d’un devoir national que nous devons remplir.
Maintenant, ce qui est de l’avenir de TPN, je ne peux pas en parler, surtout concernant un mouvement qui est appelé à exister, d’ici des années. En réalité, personne ne peut prédire l’avenir de ce mouvement. Notre souci principal est d’en faire un mouvement de masse implanté partout, en Mauritanie mais aussi à l’étranger.
Propos recueillis par Cheikh Aïdara
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