Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,
Honorables festivaliers,
Nous venons de Nouakchott, capitale de la République Islamique de Mauritanie. Notre présence à la douzième édition du festival de Tombouctou, le festival au désert, témoigne toute la considération et le respect que le peuple mauritanien voue au peuple malien. Par ma voix, le peuple mauritanien dans toute sa diversité (ses érudits, poètes, historiens, sociologues, artistes, artisans et autres) présente ses salutations chaleureuses et fraternelles au peuple malien en général, à la population de Tombouctou en particulier.
Certes nous avons effectué un voyage très long et très pénible, un parcours de près de 3300 km sans escale durable, mais nous ne l’avons pas du tout regretté. Nous avons été enthousiasmés par les merveilles naturelles et artificielles rencontrées au cours de ce voyage qui témoignent l’attachement du Mali à ses valeurs ancestrales héritées des grands empires et royaumes qui ont marqué de leurs empreintes indélébiles l’histoire continentale et universelle. Parmi ces dernières, nous pouvons citer la Charte de Kurukan Fuga (qui a institué dans ce pays les droits de l’homme sept siècles avant la charte des Nations Unies) et les merveilles de Tombouctou, cette ville mystérieuse, cette cité de l’Islam, cité des beaux arts, de jolis contes, de belles paroles, cette cité bénie où reposent 333 saints.
Nous venons participer à ce festival au nom de Fooyre Ngenndi, sous la tutelle de l’Association pour la Renaissance du Pulaar en République Islamique de Mauritanie qui souhaite au Festival du désert pleins succès dans ses travaux. Fooyre Ngenndi est un groupe musical qui a pour objectif de promouvoir la culture mauritanienne, en général et en particulier la culture et la langue peules (le Pulaarou Fulfulde). Il se veut aussi un outil de combat pour l’éducation objective des populations analphabètes. Fooyre Ngenndi puise son répertoire dans les chants et danses folkloriques traditionnels du Fuuta Tooro en vue d’apporter sa contribution à la renaissance culturelle du peuple mauritanien.
Nous ne saurions terminer ce mot sans remercier très chaleureusement notre sœur Miranda Dodd et son époux, son aimable mari Mohamed Lémine dit Shindouk, qui nous ont invités à ce festival, nous ont fourni tous les renseignements qui nous ont permis de faire le voyage de Nouakchott à Tombouctou sans beaucoup de difficultés, et qui à Tombouctou, nous ont ouvert les portes de leur concession et de leurs cœurs. Nous remercions également notre ami Sane Haïdara pour sa disponibilité et sa générosité légendaire. Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué au succès de notre participation à ce festival tant en amont qu’en aval trouvent ici l’expression de toute notre haute reconnaissance.
Vive la Culture
Vive le Festival au Désert
Gelongal Fuuta dit N’diaye Saïdou Amadou
Manager de Fooyre Ngenndi
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