Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA)
Vers le troisième procès en 12 mois des membres et dirigeant d'IRA-Mauritanie
Note d’information sur l’étouffement d’une nouvelle affaire d’esclavage en Mauritanie
Lieu : Tintane, Ain Farba, région du Hodh El Gharbi
Date : Le 11 janvier 2012
Saisi par nos soins, Bouboutt Dieng, le commandant de brigade de la gendarmerie d’Ain Farba partait, le matin de bonne heure, hier mercredi, 11 janvier 2012, avec des éléments de sa brigade, vers le village de Aghaghar, pour, dit-il, ramener les victimes et les présumés esclavagistes ; il a failli à sa mission.
1. Les faits
Bouboutt Dieng avait, pourtant, proposé aux émissaires de IRA, arrivés depuis hier à Ain Farba, de s’abstenir de l’accompagner sur les lieux, pour éviter des incidents avec les habitants du village ; en effet, des rumeurs circulaient sur les intentions, par ceux-ci, de tout tenter pour camoufler leur forfait. Les éléments de IRA ont accepté, en guise de bonne volonté, d’attendre à Ain Farba, posant comme seule condition que le commandant de brigade suive la procédure en vigueur dans les cas de flagrant délit.
Or, les informations émanant de Ain Farba et étayées par le plaignant Mohamed Lemine ould Mbareck Ould Laghdaf indiquent que les gendarmes furent reçus, dans la maison des présumés esclavagistes et y ont eu droit à un mouton, égorgé en leur honneur, au titre de l’hospitalité de marque ;ainsi, l’officier de police judicaire, Boubou Dieng, venu entendre de présumés criminels ou les conduire à la brigade pour les besoin de l’enquête, mettra à profit ce moment de convivialité, avec ses hôtes, pour entreprendre la démarche habituelle des agents de l’Etat mauritanien devant un cas d’esclavage : diviser les victimes en les intimidant et jouer sur leurs faiblesses !
2. La manipulation
Ainsi, le frère qui avait porté plainte pour des faits avérés de pratiques esclavagistes, sur lui-même et ses parents mineurs, s’est fait contredire, par sa propre sœur sous l’influence des maîtres et la suggestion des gendarmes ; celle-ci, esclave affranchie dans le même village, prétend que les enfants mineurs - ses frères- vivent, de consentement plein, avec leurs maitres présumés de la famille Ehl Khanvour. Le commandant de brigade de Ain Farba, l’adjudant Bouboutt Dieng, passa toute une journée dans le village, chez les esclavagistes, en train de chercher à les aider à trouver une issue pour camoufler ce cas d’esclavage avéré au lieu de procéder à l’arrestation en flagrant délit, prélude au déclenchement de l’action de la justice !!!
Pour intimider le plaignant, Mohamed Lemine -âgé de 18 ans - l’officier de police judiciaire, lui retire son téléphone portable, le rabroue et le gronde en le traitant d’ingrat qui veux attirer des ennuis à ses bienfaiteurs, la famille Khanvour, « qui t’ont élevé tes frères et toi », argue Bouboutt Dieng, devant témoins ! Il terrorisa le garçon quand il lui annonça la menace ultime : « Ce sont Ehel Khanvour qui vont porter plainte contre toi et tu devras leur rembourser tout ce qu’ils ont dépensé pour te faire grandir » ! Et le chef des gendarmes, de surenchérir : « tu vas payer, aussi, pour le délit de dénonciation mensongère » !! Pire, le jeune Mohamed Lemine précise et assure que le commandant de brigade n’a posé aucune question aux victimes, soigneusement tenues à l’écart de l’enquête. En plus du plaignant, il s’agit de :
Taleb Jiddou 16 ans
Mohamd El Moctar 14 ans
Chehikh Omar 12 ans
Ainna ( une fillette) 10 ans
3. L’inversion du tort
Après avoir bien rodé son scénario, le commandent de brigade est revenu dans les locaux de la gendarmerie de Ain Farba, là où l’attendait toujours la mission de IRA. Le rejoignent, alors, des renforts de soldats venant de Tintane le chef lieu du département ; il procéda à la fermeture de la brigade tout en demandant, à la mission de IRA, partie de Nouakchott pour assister le plaignant, de rester loin des bureaux de la gendarmerie.
Le jeudi 12 janvier à 08 heures, le commandant de brigade de gendarmerie dit avoir reçu l’ordre de dégager, par la force, les membres de IRA, restés, en station debout de protestation, devant la brigade.
4. Epilogue provisoire
Ainsi, ce jour, aux fins de blanchir le crime d’esclavage et soustraire ses auteurs à l’emprise de la loi, ont été arrêtés, menottés et placés dans la cellule des gardés à vue, les militants de IRA-Mauritanie dont les noms suivent :
- Lehbouss Ould Omar, travaillant dans le commerce
- Ely Ould Ravaa, professeur vacataire à l’université de Nouakchott
- Ell Mehdy ould Lemrabott, journaliste
- Abdallahy Abou Diop, photographe
C’est la preuve, s’il en fallait encore, que le pouvoir du Général Ould Abdel Aziz confirme sa mission fondamentale de défense des intérêts du groupe ethnique dominant, par l’impunité accordée à ses segments tribaux. L’exécutant Bouboutt Dieng ne sera pas oublié au moment, inévitable, où les descendants d’esclaves et les démocrates mauritaniens se lèveront contre l’iniquité. Nous n’oublierons plus personne, ni qui nous a soutenus, ni qui as soutenu contre nous !
A l'heure ou nous terminons la rédaction de ce communiqué, les quatre militants de IRA peinent dans leur cachot insalubre dans la brigade de gendarmerie de Ain Farba, alors que les présumés esclavagistes sont les hôtes du chef d'arrondissement, équivalent de sous-préfet et représentant de l’État dans cette localité;Vers le troisième procès en 12 mois des membres et dirigeant d'IRA-Mauritanie
Note d’information sur l’étouffement d’une nouvelle affaire d’esclavage en Mauritanie
Lieu : Tintane, Ain Farba, région du Hodh El Gharbi
Date : Le 11 janvier 2012
Saisi par nos soins, Bouboutt Dieng, le commandant de brigade de la gendarmerie d’Ain Farba partait, le matin de bonne heure, hier mercredi, 11 janvier 2012, avec des éléments de sa brigade, vers le village de Aghaghar, pour, dit-il, ramener les victimes et les présumés esclavagistes ; il a failli à sa mission.
1. Les faits
Bouboutt Dieng avait, pourtant, proposé aux émissaires de IRA, arrivés depuis hier à Ain Farba, de s’abstenir de l’accompagner sur les lieux, pour éviter des incidents avec les habitants du village ; en effet, des rumeurs circulaient sur les intentions, par ceux-ci, de tout tenter pour camoufler leur forfait. Les éléments de IRA ont accepté, en guise de bonne volonté, d’attendre à Ain Farba, posant comme seule condition que le commandant de brigade suive la procédure en vigueur dans les cas de flagrant délit.
Or, les informations émanant de Ain Farba et étayées par le plaignant Mohamed Lemine ould Mbareck Ould Laghdaf indiquent que les gendarmes furent reçus, dans la maison des présumés esclavagistes et y ont eu droit à un mouton, égorgé en leur honneur, au titre de l’hospitalité de marque ;ainsi, l’officier de police judicaire, Boubou Dieng, venu entendre de présumés criminels ou les conduire à la brigade pour les besoin de l’enquête, mettra à profit ce moment de convivialité, avec ses hôtes, pour entreprendre la démarche habituelle des agents de l’Etat mauritanien devant un cas d’esclavage : diviser les victimes en les intimidant et jouer sur leurs faiblesses !
2. La manipulation
Ainsi, le frère qui avait porté plainte pour des faits avérés de pratiques esclavagistes, sur lui-même et ses parents mineurs, s’est fait contredire, par sa propre sœur sous l’influence des maîtres et la suggestion des gendarmes ; celle-ci, esclave affranchie dans le même village, prétend que les enfants mineurs - ses frères- vivent, de consentement plein, avec leurs maitres présumés de la famille Ehl Khanvour. Le commandant de brigade de Ain Farba, l’adjudant Bouboutt Dieng, passa toute une journée dans le village, chez les esclavagistes, en train de chercher à les aider à trouver une issue pour camoufler ce cas d’esclavage avéré au lieu de procéder à l’arrestation en flagrant délit, prélude au déclenchement de l’action de la justice !!!
Pour intimider le plaignant, Mohamed Lemine -âgé de 18 ans - l’officier de police judiciaire, lui retire son téléphone portable, le rabroue et le gronde en le traitant d’ingrat qui veux attirer des ennuis à ses bienfaiteurs, la famille Khanvour, « qui t’ont élevé tes frères et toi », argue Bouboutt Dieng, devant témoins ! Il terrorisa le garçon quand il lui annonça la menace ultime : « Ce sont Ehel Khanvour qui vont porter plainte contre toi et tu devras leur rembourser tout ce qu’ils ont dépensé pour te faire grandir » ! Et le chef des gendarmes, de surenchérir : « tu vas payer, aussi, pour le délit de dénonciation mensongère » !! Pire, le jeune Mohamed Lemine précise et assure que le commandant de brigade n’a posé aucune question aux victimes, soigneusement tenues à l’écart de l’enquête. En plus du plaignant, il s’agit de :
Taleb Jiddou 16 ans
Mohamd El Moctar 14 ans
Chehikh Omar 12 ans
Ainna ( une fillette) 10 ans
3. L’inversion du tort
Après avoir bien rodé son scénario, le commandent de brigade est revenu dans les locaux de la gendarmerie de Ain Farba, là où l’attendait toujours la mission de IRA. Le rejoignent, alors, des renforts de soldats venant de Tintane le chef lieu du département ; il procéda à la fermeture de la brigade tout en demandant, à la mission de IRA, partie de Nouakchott pour assister le plaignant, de rester loin des bureaux de la gendarmerie.
Le jeudi 12 janvier à 08 heures, le commandant de brigade de gendarmerie dit avoir reçu l’ordre de dégager, par la force, les membres de IRA, restés, en station debout de protestation, devant la brigade.
4. Epilogue provisoire
Ainsi, ce jour, aux fins de blanchir le crime d’esclavage et soustraire ses auteurs à l’emprise de la loi, ont été arrêtés, menottés et placés dans la cellule des gardés à vue, les militants de IRA-Mauritanie dont les noms suivent :
- Lehbouss Ould Omar, travaillant dans le commerce
- Ely Ould Ravaa, professeur vacataire à l’université de Nouakchott
- Ell Mehdy ould Lemrabott, journaliste
- Abdallahy Abou Diop, photographe
C’est la preuve, s’il en fallait encore, que le pouvoir du Général Ould Abdel Aziz confirme sa mission fondamentale de défense des intérêts du groupe ethnique dominant, par l’impunité accordée à ses segments tribaux. L’exécutant Bouboutt Dieng ne sera pas oublié au moment, inévitable, où les descendants d’esclaves et les démocrates mauritaniens se lèveront contre l’iniquité. Nous n’oublierons plus personne, ni qui nous a soutenus, ni qui as soutenu contre nous !
Nouakchott, le 12 janvier 2012
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