Birame Ould Dah réitère son engagement
Treize (13) décembre 2010. Ce jour-là l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement abolitionniste (Ira) porte plainte contre Mint Bakar Vall pour pratique d’esclavage. Mais alors les militants anti-esclavages s’attendaient à assister à la déposition de sa victime, une fillette d’une dizaine d’année, voilà qu’ils tombent nez-à-nez avec la police. Celle-ci fait usage de violence, arrête un certain nombre militants. La justice s’en mêle et prononce des peines d’emprisonnement ferme à leur encontre. Depuis cette date, l’Etat est allé crescendo pour dissuader les anti-esclavagistes et les pousser à jeter l’éponge. Limogeages au sein de l’administration publique et privée, intimidations, peines d’emprisonnement, tentatives de corruption, tous les moyens lui paraissent indiquer pour venir à bout de l’Ira. Est-il aujourd’hui sur le point de réussir son pari ? Loin, très loin s’en faut. A l’ouverture du 2e congrès de l’Ira, Birame Ould Dah Abeïd vient de réiterer son engagement à lutter de façon continue contre l’esclavage. L’objectif du militant anti-esclavagiste sera de déconstruire le système de domination dont est garant une aristocratie militaire qui a mis le pays sous coupe réglée depuis 1978». L’Initiative pour la Résurgence du Mouvement abolitionniste aspire aussi à libérer le Mauritanien, pour en faire un homme débout, libéré de la crainte que ne cesse de lui inspirer les tenants d’un système honni pour qui tous les moyens pour maintenir leur domination. Comment compte s’y prendre l’Ira pour parvenir à ses objectifs ? En faisant recours à la non-violence et en continuant à s’attaquer aux fausses interprétations des textes sacrés auxquels font recours les partisans du système de domination esclavagiste. «Ni la répression, ni la corruption ne nous fera reculer, nous allons continuer à aller de l’avant quitte à laisser notre vie sur le carreau », dit en substance le militant abolitionniste. Rappelons que l’ouverture du deuxième congrès de l’Ira qui se tient à l’hôtel Koumbi Saleh a été marquée par la présence des différentes personnalités issues de rangs des partis politiques, de la société civile, de représentations diplomatiques et surtout par la présence de la section de l’Ira en Italie qui a décerné une distinction à Birame Ould Dah pour son combat.
Taqadoumy
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