Aboul Birane Wane s’exprimait lors d’un meeting cet après-midi à Nouakchott pour dénoncer "la farce" du 25 mars. Il a ajouté qu'il n’ y aura "pas de réconciliation tant que nos morts ne se reposent en paix. Nous poursuivront les criminels, devenus des généraux, jusqu’à leur vieillissement."
Il a aussi précisé qu’en faisant référence aux événements de 1989/91, "on ne doit pas parler de passif humanitaire mais de génocide contre les noirs. Il faut oser le dire. De ce fait, nous demandons l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 et l’adoption, à sa place, d’une autre loi reconnaissant ce génocide. De même, nous demandons la mise en place d’une commission internationale indépendante pour enquêter sur ce qui s’est passé, parce que nous n’avons pas confiance en la justice mauritanienne."
A la même occasion Ahmed Ould Wadya, a souligné que le Président mauritanien, "Mohamed Ould Abdel Aziz a une part de responsabilité dans les crimes commis contre les négro-mauritaniens en 1989, parce qu’il faisait partie du régime à l’époque : il était le gardien de Taya, d’autant plus qu’il dit reconnaitre les auteurs."
Quant à Lô Souleymane, président du Regroupement des victimes des événement de 89/91, il a lu une déclaration dans laquelle il demande "la restitution de l’ensemble des terres confisquées, du bétail spolié ou indemnisation, la réintégration dans leurs droits de tous les travailleurs victimes, la réhabilitation des villages détruits, l’insertion des jeunes, le retour des 15000 réfugiés au Mali."
Aboul Aziz Kane, membre de la coordination de TPMN a lui affirmé que"distribuer un million d'Ouguiyas par-ci et un lopin de terre par-là ne règlera pas le problème du passif humanitaire, en Mauritanie."
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