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lundi 12 mars 2012

Mauritanie: Le pouvoir n’a aucune volonté de lutter contre l’esclavage (SOS-Esclaves)


ALAKHBAR (Nouakchott) - L’Etat mauritanien n’a aucune volonté de lutter contre l’esclavage et ses séquelles et il veut installer la confusion entre le phénomène, l’exploitation des mineurs et le travaille domestique pour cacher la pratique de l’esclavage dont les enfants et les femmes constituent les principales victimes, a déclaré Boubacar Ould Messaoud.

Le président de SOS-esclaves qui animait une conférence de presse, cet après midi, à Fonadh à Nouakchott, a soutenu ses arguments par l’histoire de deux sœurs esclaves et orphelines. Salma et Maimouna Mint Mbarek, âgées de 10 et 14 ans, qui étaient louées à Injeih Ould Sitty de la tribu Ehel Bourrada dans le Dhar par leur maître, Cheikh Ahmed Ould Essyam qui venait, chaque mois, percevoir le prix de leurs durs efforts. Les petites esclaves subissaient tortures et maltraitance jusqu’à cette nuit où Slama, la grande décida de mettre fin à l’enfer insoutenable.


La petite avait reçu une bonne correction du maître pour une faute très anodine. Ainsi le périple de la liberté commence laissant malgré elles leurs deux jeunes frères Hamid et Lagdav âgés de 6 et 8 ans qui continuent sous la domination du maître et de celle de sa sœur Minetou Mint Essyam. Leur tante M’Barka Mint Salka et ses enfants Souélim, Souélick et M’barek sont aussi restés loués par le Maître.


Salma et Maimouna prennent alors la route vers Bassiknou. Et grâce à Mane Ould Khamiss un berger targui, les deux filles atteignent Nbeiket Lahwach. Mais de là elles n’étaient plus seules, car Salma venait d’accoucher un garçon.


Lorsque l’affaire s’ébruite à travers l’intervention du représentant régional de SOS-Esclaves,la gendarmerie mène une enquête et sur instruction du Wali et du procureur, les filles sont envoyées à Nema. L’affaire est instruite par le juge.des arguments fallacieux du genre « le maitre est à Hessyan EL Wessra au Mali » sont évoqués pour perpétuer l’impunité des esclavagistes comme Inejih Ould Sitty, déjà condamné à un mois de surveillance judicaire pour pratiques esclavagistes et exploitation sur Mbeirika Mint Ahmed Maloum qui vit aujourd’hui avec son père à Bassiknou.


L’intervention de ses cousins lui permis de se défaire de la justice en contrepartie de la modique somme de 150.000 UM .l’affaire de Salma et sa sœur Maimouna a été porté au niveau du Premier Ministre.sur son intervention, le Programme pour l’Education des Séquelles de l’Esclavage(PESE) vient d’allouer aux filles une subvention pour couvrir leurs besoins. Cependant, jusqu’à présent SOS-Esclaves prenant acte des instructions données par le Premier Ministre pour la recherche et l’arrestation des personnes impliquées, ignore quelles sont les mesures entreprises pour retrouver et libérer Lagdav, Hamid.

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