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mardi 6 août 2013

Mauritanie : le RAG veut laver l’affront



Mauritanie : le rêve brisé de l’IRA
Après l’interdiction du Parti radical pour une Action Globale (RAG), les militants anti esclavagistes de l’IRA de Ould Abeid  maintiennent toutes les activités du mouvement sur le tout le territoire et  appellent les mauritaniens et la communauté internationale  à se mobiliser « pour obtenir l’annulation de cette mesure liberticide et attentatoire à l’unité nationale et à la paix sociale » dans un communiqué rendu public ce début de semaine à Nouakchott. Le RAG ne démord pas que cette fuite en avant des autorités de Nouakchott s’explique par le fait qu’aucune revendication d’équité et de justice ou de remise en cause du pouvoir en place ne peut réussir dans un pays dominé depuis l’aube des indépendances par la classe dominante arabo- berbère. Face à cette triste réalité l’IRA cherche des ripostes pour rebondir.
Au lendemain de l’interdiction du RAG par le ministère de l’intérieur l’IRA est dans tous ses états. Il va falloir beaucoup de patience aux militants anti-esclavagistes pour se sortir de cette mauvaise passe et beaucoup d’habilité pour la riposte. C’est dans cette perspective que les indignés Hratins en appellent aux mauritaniens et à la communauté internationale pour obtenir l’annulation de cette décision que le RAG qualifie de liberticide et d’attentatoire à l’unité nationale et à la paix sociale dans un communiqué rendu public ce début de semaine à Nouakchott. Devant l’indignation suscitée par cette interdiction les radicaux de l’IRA ne comprennent toujours pas les arguments du gouvernement de Ould Boilil alors que les  sept personnalités mandataires du parti sont issues des différentes régions du pays reflétant ainsi la diversité mauritanienne. Ils s’interrogent sur cette fuite en avant du régime de Ould Aziz mais par contre ils sont convaincus  qu’aucune revendication d’équité et de justice sociale ou de remise en cause du pouvoir en place portée par un Hratin ou un négro-mauritanien ne peut réussir dans un pays où cet engagement est considéré comme une atteinte à l’ordre de préséance touchant directement  les intérêts de la classe dominante arabo-berbère. C’est clair. Cette décision est purement politique donc moins juridique qu’elle laisse apparaître. Ce paradoxe est longtemps entretenu par les autres régimes qui se sont succédés jusqu’ici à Nouakchott. L’exemple du mouvement Conscience et Résistance dissout sous Ould Taya et l’IRA dont la reconnaissance est remise aux calendes grecques par tout nouveau locataire de la Maison brune. Et aujourd’hui c’est le RAG qui en fait les frais. Autant d’exemples  édifiants qui pointent du doigt le système hégémonique que la communauté arabo-berbère a mis en place depuis les indépendances en 1960. Qu’on le veuille ou non le RAG est une constante de la lutte anti esclavagiste en Mauritanie tout comme l’AC contre le racisme d’Etat. Ce n’est pas excessif de dire que c’est une continuité d’une politique négationniste des  noirs considérés comme des amuseurs de la galerie autrement dit des citoyens de seconde zone. Cette triste réalité ne décourage pas pour autant les défenseurs des droits de l’homme de l’IRA. Au contraire même à défaut du  ticket officiel  ils ont promis de  poursuivre les activités du parti pacifiquement jusqu’à la victoire finale. Un combat frontal que le régime de Ould Aziz  aura bien voulu en essayant de museler les porte- paroles de la communauté Hratine. Et au de-là ce sont tous les opprimés qui sont concernés. Le RAG veut laver l’affront avec ses propres convictions et avec la mobilisation de la société civile, des ONG nationales et internationales.

 Source : Baba Kane

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