Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste
(IRA)
La loi doit
s'appliquer à tous!
L'Initiative
pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a appris, il y a de cela
quelques jours, qu'un groupes d'anciens esclaves résidant à la localité de
Teychtayat (20 Km de Rkiz dans la Wilaya de Trarza), a été victime d'insultes à
caractère esclavagiste de la part d'une dame (ressortissante, elle aussi, de la
communauté Hratine) qui les avait traités de "bâtards esclaves" et avait prétendu qu'ils n'avaient pas le
droit d'édifier une mosquée ni de diriger la prière. La dite dame a été
secondée dans cette entreprise de diffamations et de calomnies par sa sœur et
l'une de ses filles. Les assaillantes ont, en outre, saccagé l'abri que le
groupe avait érigé en guise de lieu de prière en attendant la construction
d'une mosquée en dur.
Les
insultes et injures à caractère esclavagiste ont été proférées au vu et au su
des autorités administratives et de sécurité de la Moughataa de Rkiz. L'objet
de ce déchainement verbal est la propriété d'une parcelle de terre que dispute
la dénommée Lehbouss Mint Mohamed au groupe de Hratine. Lehbouss prétend que la
parcelle lui appartenait prétextant que cette dernière fut occupée par des
personnes qui sont ses esclaves. Mais le groupe de Hratine, victimes
d'insultes, dispose de toute les pièces administratives qui l'autorisent à
édifier sa mosquée sur cette même parcelle. Ils ont aussi obtenu le financement
de ce projet de la part d'un mécène. Devant la multiplication de documents
prouvant la validité de la démarche du groupe, Madame Lehbouss n'a trouvé mieux que de se lancer dans une
diatribe d'insultes et de vociférations qui a fini par obliger le groupe à
porter plainte à son encontre.
Ayant
eu vent de cette affaire, IRA a dépêché, le vendredi 16 août dernier, une
délégation de haut niveau dirigée par le
Vice-président de l'Organisation, Monsieur Brahim Bilal Ramdhane, pour
prêter main forte, comme elle le fait dans pareilles occasions, aux victimes
d'insultes ou pratiques à caractère esclavagiste. Après avoir écouté les
plaignants et constaté les dégâts matériels causés par le groupes des
assaillantes, la délégation d'IRA a demandé aux autorités administratives de
bien vouloir considérer la plainte des victimes et de faire de cette affaire un
exemple pour freiner ces pratiques qui semblent très répandues y compris parmi
des groupes jusqu'à avant hier eux mêmes soumis à l'esclavage.
Mais,
apprenant que des efforts de conciliation étaient en cours, la délégation d'IRA
a préféré s'y joindre et a réussi à amener les assaillantes à présenter des
excuses aux victimes et ses dernières à retirer leur plainte. Mais que ne fut
la surprise de la délégation d'IRA quand elle apprenait , ce lundi 19 août, que
Lehbouss mint Mohamed s'était rétractée et avait repris le chemin de l'escalade
ce qui s'est traduit par la décision des gendarmes de transférer le dossier et
ses protagonistes au Procureur de la République de Rosso.
Nous,
au sein d'IRA, tout en regrettant qu'une solution à l'amiable préservant la
fragile paix sociale dans la localité de Teychtayat n'ait pu être trouvée, exigeons
que la loi portant criminalisation de l'esclavage et des pratiques
esclavagistes soit appliquée dans toute sa sévérité à l'encontre de la dénommée
Lehbouss Mint Mohamed Ould Maata Moulana et à l'encontre de sa sœur Marièm Mint
Mohamed et sa fille Aicha Mint Abdellahi Ould Saibar ainsi qu'à l'encontre de
tous ceux qui les manipulent et les poussent à persévérer dans l'atteinte aux
droits et à l'honneur d'autrui. La loi doit s'appliquer à tous.
La Commission de Communication Nouakchott
le 20 août 2013
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