Je suis stupéfait, choqué d’apprendre que Bâ Bocar
cadre de l’ajd/mr mène, surtout il exerce
d’énormes pressions en ce moment sur
certains militants et cadres de la
direction de l’ajd/mr pour qu’aucune
voix ne dénonce la féodalité au sein du parti. Je savais qu’il
est issu d’une famille féodale donc les pas de danses qu’il fait aux côtés du porte parole des flam lui aussi
issu d’une famille féodale dans la même région, Mr Kaaw Mohamadou Touré qui
avait eu le culot de traiter le débat sur la féodalité, pourtant un problème sociétal
en Mauritanie de « faux débat » lorsqu’ils ont perdu la face devant des
milliers antiféodaux. Bâ Bocar use, abuse de son statut social d’un féodal donc
plus légitime que d’autres, de son fameux statut aussi « d’intellectuel » alors que pour nous c’est plutôt un simple bonhomme qui
est instruit pour menacer certains militants. Il est ce qu’on appelle en peulh :
« DOOBEL GNATA WOUTA », une souris ou rat qui mort et souffle pour
transmettre sa maladie ou douleur à sa proie.
Baye Tidiane Diagana : « A kaédi, j’ai assisté à une
bagarre entre deux filles négro-mauritaniennes : une peulhe et une soninkée.
Cette bagarre a pris une ampleur (extraordinaire) car l’une des parties a porté
plainte. Durant cette situation, les gens étaient beaucoup plus subjectifs
qu’objectifs, je dirai même que l’objectivisme n’y avait pas du tout sa place.
Les stéréotypes sociaux, les préjugés
ethniques et les injures incessants étaient au rendez-vous durant cette période.
C’était un moment ‘‘chaud’’ où la prise
de partie – que l’on ait tord ou pas – avait atteint le summum. Cet événement a permis à toute personne qui
observe la société de façon objective de mesurer et de limiter les relations
qui existent entre ces deux ethnies qui sont pourtant proches, en tout cas, les
deux ethnies les plus proches du pays.
Et au
sein de chaque nouvelle Mauritanie,
il pourrait avoir des problèmes dus à la région d’appartenance et à la
stratification sociale. Par exemple en Mauritanie
du Sud Soninké qui dirigerait ? Un Soninké de Kaédi ou un du Guidimakha (surtout que nous
savons qu’il y a une/des différence (s) entre les deux) ? Aussi dans ces différentes Mauritanies du Sud, il se
pourrait que les ‘‘nobles’’ dirigent ces
pays et les autres, ‘‘roturiers’’,
se sentiraient délaisser… Il se pourrait aussi que ce soit le contraire : les
‘‘roturiers’’ dirigent ces pays et
les ‘‘nobles’’
pourraient désapprécier ce fait et se révolter afin d’inverser la donne. Pour ce point, je mets en exergue une autre
petite anecdote argumentative. Il parait qu’à Kaédi,
des jeunes voulaient créer une association. Le problème qui s’est posé est que
chacun voulait qu’un membre de sa classe sociale en soit le leader. Les ‘‘nobles’’ se sont catégoriquement
opposés à ce qu’un ‘‘esclave’’ soit à sa
tête. Absence de consensus, la triste décision
finale prise est la séparation, la division du groupe en fonction des classes
sociales. C’est vraiment grave ! Vraiment lamentable!
D’autres exemples peuvent être donnés aussi
mais je me limite à celui ci. Si au sein d’une association, on ne parvient
pas à s’entendre, cela pourrait-il être possible au niveau national, au sein
d’un Etat ? Non, j’en doute fort, très fort ! Compte tenu de ces tensions hiérarchiques, on
pourrait solliciter la (sub)division de chacun des quatre Etats de la Mauritanie du Sud en fonction
des appartenances sociales et des régions. Dans ce contexte, on aurait trop de pays en Mauritanie du Sud. En Mauritanie du Sud Peulhe, on
aurait, entre autres : la Mauritanie
du Sud Peulhe ‘‘Noble’’,
la Mauritanie du Sud Peulh
‘‘Forgeron’’. En Mauritanie du Sud Soninké, on
aurait, entre autres : la Mauritanie
du Sud Soninké ‘‘Griot’’,
la Mauritanie du Sud Soninké ‘‘Esclave’’. Cela serait pareil
pour les autres Mauritanies :
Wolof et Bambarra. » lien de l’article : http://adrar-info.net/?p=16027
Est-ce que Bâ Bocar et Kaaw Touré peuvent
jurer la main sur le saint coran que ceci est faux sinon au lieu de prétendre
que le débat sur la féodalité est un faux débat s’ils ne cautionnent pas cette
injustice? Est-ce que ces préjugés n’existent pas au jour d’aujourd’hui à Kaédi
ville natale de Bâ Bocar, à Djéol village natal de Kaaw Touré porte parole des
flam et la ville de Selibaby capitale régionale du Guidumakha d’où est né Samba
Thiam président des Forces de Libération des Africains de Mauritanie (FLAM) ?
Depuis plus de trente ans d’existence
des Flam, qu’est ce qu’elles ont fait pour dénoncer la féodalité, rien, leur porte parole se permet même d'empêcher les militants des droits de l’homme
d’en parler publiquement malgré tout, le bonhomme ne se gène pas de chanter que
les flam sont les premières à combattre la féodalité. Voila tout le paradoxe qui
nourrit les tensions.
Diko hanoune
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