J’ai suivi l’ennuyeux ! show de MOAA. C’est un remake
des précédents : le même décor surchargé et d’esthétique douteuse, le
même animateur obséquieux et membre actif de la direction de l’upr, le
parti du gouvernant, des journalistes (des journaleux, surtout)
soigneusement choisis parce que dirigeables, le même public accouru de Nouakchott,
pour l’essentiel (famille et coterie du général, membres de son
gouvernement, hauts fonctionnaires de l’Etat nommés par lui, hommes
d’affaires couards, accourus pour être dans la photo afin de protéger
leurs sous contre la prédation du régime,...).
Le général a inauguré l’émission par un long power point dressant « son bilan » de quatre ans, avec des chiffres et des graphiques qui puent la démagogie des chiffres (et dont certains sont faux d’ailleurs !), puis les journalistes ont posé des questions pour certaines pertinentes :
les élections seront-elles reportées ? Y aura-t-il un nouveau dialogue ? Les affaires de la drogue et du ghanagate ? Le général répondait au fur et à mesure en prenant parfois les questionneurs à partie.
Ensuite des « appels » téléphoniques, à l’évidence soit enregistrés d’avance, soit filtrés ont été passés à l’antenne (n’ont été passés en ligne que des membres des missions de l’upr à l’intérieur du pays et une ou deux personnes appelant, soi-disant de l’étranger et qui ont fait un panégyrique de MOAA). Moi-même j’ai essayé pendant toute la séquence tous les numéros affichés. Ils étaient bloqués.
Les autres remarques qu’on peut faire sont les suivantes :
1) A propos des élections : MOAA découvre que cela fait deux ans que le mandat des députés a expiré et que cela ne peut plus durer : Les élections ne peuvent plus attendre, elles ne seront pas reportées. Mais c’est la CENI qui décide. Elle est indépendante. Mais elles ne seront reportées que de deux ou trois semaines. Pas plus ! Il s’est dit prêt à discuter d’un observatoire indépendant des élections, de l’élargissement de la CENI. C’est tout.
2) Le général n’a pas attaqué l’opposition (sauf AOD qu’il a accablé à l’instigation du journaliste, lequel a rappelé que le président du RFD avait soutenu le putsch et aidé à faire reconnaître son auteur par la communauté internationale), mais il y avait une voix féminine qui était (comme par hasard) près d’un micro et renchérissait sur ses piques à l’adresse de la COD : « J’espère qu’ils (les opposants) participeront aux élections » dit MOAA, « Ils n’ont pas d’électeurs ! » répond la voix.
3) A propos de Mamère : il a affirmé que le procès suit son cours. A propos de Ghanagate, il a reconnu que l’affaire date de 2006, n’a pas nié qu’il s’agissait bien de sa propre voix et dénoncé l’exploitation de l’affaire « où il n’y a rien » répétait-il par un « délinquant » (Limam Chaffi, selon certains analystes). Il s’est gardé d’en dire plus.
4) Il y avait un groupe de citoyens qui protestaient au sein du public. MOAA a dit à l’animateur de leur donner le micro, mais celui-ci n’a pas obtempéré. En fait, il s’agissait pour le général dont la colère déformait les traits de se donner le beau rôle, tout en évitant le scandale. Une femme parmi les protestataires a pu cependant se faire entendre : « Si tu vas aux urgences de l’hôpital national, tu verras que ce tu dis c’est des bobards » a-t-elle à peu près dit.
(5) MOAA a rechangé de look : la barbe qu’il portait lors de son discours de fin du Ramadan a été complètement rasée. Il paraissait en très bonne forme et se permettait même de rire contrairement à son habitude.
Il a tiré lui-même la conclusion de son show : Je regrette que cette « rencontre avec le peuple » n’ait pas permis un réel contact avec les populations, a-t-il dit.
De source proche de MOB, celui-ci aurait pourtant convaincu le général d’un report sine die des élections, de la révision de la composition de la CENI, de la mise en place d’un observatoire indépendant des élections, de la nomination de personnalités indépendantes et crédibles aux fonctions gouvernementales liées aux élections (Ministères de l’intérieur et de la Communication, directions des médias publics, etc. MOAA devait annoncer cela dans son show, il l’a fait en partie.
Le général a inauguré l’émission par un long power point dressant « son bilan » de quatre ans, avec des chiffres et des graphiques qui puent la démagogie des chiffres (et dont certains sont faux d’ailleurs !), puis les journalistes ont posé des questions pour certaines pertinentes :
les élections seront-elles reportées ? Y aura-t-il un nouveau dialogue ? Les affaires de la drogue et du ghanagate ? Le général répondait au fur et à mesure en prenant parfois les questionneurs à partie.
Ensuite des « appels » téléphoniques, à l’évidence soit enregistrés d’avance, soit filtrés ont été passés à l’antenne (n’ont été passés en ligne que des membres des missions de l’upr à l’intérieur du pays et une ou deux personnes appelant, soi-disant de l’étranger et qui ont fait un panégyrique de MOAA). Moi-même j’ai essayé pendant toute la séquence tous les numéros affichés. Ils étaient bloqués.
Les autres remarques qu’on peut faire sont les suivantes :
1) A propos des élections : MOAA découvre que cela fait deux ans que le mandat des députés a expiré et que cela ne peut plus durer : Les élections ne peuvent plus attendre, elles ne seront pas reportées. Mais c’est la CENI qui décide. Elle est indépendante. Mais elles ne seront reportées que de deux ou trois semaines. Pas plus ! Il s’est dit prêt à discuter d’un observatoire indépendant des élections, de l’élargissement de la CENI. C’est tout.
2) Le général n’a pas attaqué l’opposition (sauf AOD qu’il a accablé à l’instigation du journaliste, lequel a rappelé que le président du RFD avait soutenu le putsch et aidé à faire reconnaître son auteur par la communauté internationale), mais il y avait une voix féminine qui était (comme par hasard) près d’un micro et renchérissait sur ses piques à l’adresse de la COD : « J’espère qu’ils (les opposants) participeront aux élections » dit MOAA, « Ils n’ont pas d’électeurs ! » répond la voix.
3) A propos de Mamère : il a affirmé que le procès suit son cours. A propos de Ghanagate, il a reconnu que l’affaire date de 2006, n’a pas nié qu’il s’agissait bien de sa propre voix et dénoncé l’exploitation de l’affaire « où il n’y a rien » répétait-il par un « délinquant » (Limam Chaffi, selon certains analystes). Il s’est gardé d’en dire plus.
4) Il y avait un groupe de citoyens qui protestaient au sein du public. MOAA a dit à l’animateur de leur donner le micro, mais celui-ci n’a pas obtempéré. En fait, il s’agissait pour le général dont la colère déformait les traits de se donner le beau rôle, tout en évitant le scandale. Une femme parmi les protestataires a pu cependant se faire entendre : « Si tu vas aux urgences de l’hôpital national, tu verras que ce tu dis c’est des bobards » a-t-elle à peu près dit.
(5) MOAA a rechangé de look : la barbe qu’il portait lors de son discours de fin du Ramadan a été complètement rasée. Il paraissait en très bonne forme et se permettait même de rire contrairement à son habitude.
Il a tiré lui-même la conclusion de son show : Je regrette que cette « rencontre avec le peuple » n’ait pas permis un réel contact avec les populations, a-t-il dit.
De source proche de MOB, celui-ci aurait pourtant convaincu le général d’un report sine die des élections, de la révision de la composition de la CENI, de la mise en place d’un observatoire indépendant des élections, de la nomination de personnalités indépendantes et crédibles aux fonctions gouvernementales liées aux élections (Ministères de l’intérieur et de la Communication, directions des médias publics, etc. MOAA devait annoncer cela dans son show, il l’a fait en partie.
Source :
mauritanie-ouldkaige.blogspot
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