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dimanche 4 août 2013

Mauritanie : le RAG, nouveau parti dans l’opposition sous haute surveillance



Mauritanie : le RAG, nouveau parti dans l’opposition sous haute surveillance
Lancement officiel cette semaine à Nouakchott du nouveau parti radical pour une action globale (RAG) par son président Ahmed Ould Abeid sous haute surveillance des forces de l’ordre. Jusque là en retrait dans la vie politique, l’IRA vient de franchir un nouveau pas dans le processus démocratique et formalise ainsi son aspiration à représenter les opprimés en Mauritanie. Le but est clair convaincre les mauritaniens sur un nouveau projet de société multiculturelle. Les observateurs y voient une simple tentative destinée à rassurer les Hratins irrités depuis l’indépendance du pays de l’ostracisme de la classe dirigeante.
A peine lancé dans la galaxie politique à peine surveillé par les forces de l’ordre guettant la moindre faille pour intervenir fut-elle verbale. Le nouveau parti d’obédience Hratine de l’IRA  le parti radical pour une action globale ( le RAG)est monté au créneau cette semaine à Nouakchott pour enfoncer un plus sa casquette de défenseur des opprimés mauritaniens. Son président Ahmed Ould Abeid n’a pas tergiversé pour annoncer la couleur du parti et la prochaine campagne d’implantation nationale. Ainsi le paysage politique vient de s’enrichir avec une mouvance  jusque-là en retrait dans le processus démocratique. L’IRA franchit un nouveau pas dans la conquête du pouvoir et formalise son aspiration à représenter tous les opprimés de Mauritanie et en particulier les Hratins victimes depuis la nuit des temps de l’ostracisme de la classe dirigeante. Cette nouvelle donne pourrait redistribuer les cartes dans l’opposition mauritanienne et dans la sphère négro mauritanienne en manque toujours d’un leadership pour faire bouger les lignes de la majorité actuelle. C’est peut-être très tôt pour le RAG d’ambitionner de se présenter aux prochaines législatives mais pourquoi pas envisager ouvertement des alliances lors des municipales. Mais le plus dur pour le moment c’est de clarifier pour les mauritaniens la porosité idéologique entre l’IRA une ONG non reconnue officiellement mais qui a fait ses preuves dans la lutte anti esclavagiste et le RAG un parti qui doit rassembler plus de citoyens dans leur diversité culturelle. A quel saint se vouer entre Biram Ould Abeid et Ahmed Ould Abeid ? C’est là peut-être que sonnera l’heure de vérité. En attendant pour les observateurs l’avènement de ce nouveau parti est une simple tentative destinée à rassurer les Hratins qui représenteraient au moins près de 40 pour cent de la population. Et l’on comprend aujourd’hui pourquoi la Mauritanie est le seul pays Maghrébin et africain à cacher les statistiques de sa population ? Et au-delà l’on pourrait s’interroger sur la déportation des milliers de négro-mauritaniens au Sénégal et au Mali lors des évènements de 89. De même sur le régime de Ould Aziz  qui est entrain d’expérimenter le recensement biométrique. Le nouveau leader du RAG n’ignore pas cette réalité et au premier chef l’urgence de la libération totale des Hratins et il n’est pas exclu qu’il fasse de cette question nationale son cheval de bataille. Les radicaux n’échapperont pas à terme à ce débat central qui préoccupe la société civile. Peut-être trouveront-ils beaucoup de soutiens de la population pour discréditer le régime de Ould Aziz et surtout gagner leur place dans le paysage politique. Sans rien céder sur ses fondamentaux  le président du RAG devra apprendre à parler aux citoyens sans céder au populisme, premier ennemi à combattre. Avec la mobilisation populaire et non du parti.









Source : Yaya Kane

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