Deux ans après son
lancement, l’opération d’enrôlement des populations, initiée par le régime de
Mohamed Ould Abdel Aziz, n’en finit pas de démontrer son caractère raciste et
discriminatoire à l’endroit des populations noires du pays. Si les conditions
de l’enrôlement avaient été allégées du fait de la contestation menée par
Touche pas à ma nationalité, les complications pour les populations noires ont
repris de plus belle dans l’ensemble des centres d’accueil du citoyen à travers
le pays où l’obtention de la moindre pièce d’état-civil est un véritable
parcours du combattant pour les plus chanceux et un mirage pour bon nombre
d’autres.
Cette exclusion
systématique des citoyens noirs de l’enrôlement et de l’accès aux nouvelles
pièces d’état-civil dites sécurisés a atteint son paroxysme avec le traitement
réservé à la diaspora négro-mauritanienne d’Europe dont la mauritanité est
soumise à la présentation d’une pièce délivrée par un autre Etat, en
l’occurrence la carte de séjour du pays d’accueil, condition d’autant plus
révoltante qu’elle n’est exigée nulle part ailleurs dans les centres ouverts
dans les autres régions du monde.
Touche pas à ma
nationalité :
-
condamne avec la plus grande vigueur ces
pratiques discriminatoires et racistes que l’on peut qualifier de génocide
biométrique puisqu’il s’agit d’épurer les registres de l’état-civil de la
composante noire du pays
-
rappelle le caractère dangereux de telles
pratiques qui hypothèquent l’existence même du pays
-
exprime sa solidarité avec les membres de la
diaspora que le régime raciste cherche à transformer en apatrides
-
exige le traitement digne et égalitaire de
tous les mauritaniens dans l’accès à l’enrôlement et aux titres dits sécurisés.
Nous engageons nos
militants et sympathisants à se mobiliser pour mettre fin au caractère
discriminatoire et raciste de l’enrôlement et annonçons une série d’activités
dont la première est un sit-in que nous organisons en partenariat avec d’autres
organisations de la société civile devant le palais présidentiel ce mercredi 12
juin 2013 à partir de 10 heures.
La
coordination
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