L’Association
des Haratine de Mauritanie en Europe
(A.H.M.E)
Maison des Sociétés
3,
Allée Fernand Lindet
93390
Clichy-sous-bois
Président :
Mohamed Yahya Ould Ciré
Site :
www.haratine.com
Journal :
Le Cri du Hartani
Email :
ahme@haratine.com
Contribution
de A.H.M.E. à la réunion des députés français et des
associations mauritaniennes du 12 juin 2013.
Lieu
: Assemblée Nationale Française.
Notre
association est née du constat alarmant qui est que du temps du chef
de l'Etat Ould Taya ( 1984-2005) et cela perdure encore, l'esclavage,
le racisme et l'Islam sont des sujets tabous. Alors, en 1986, des
cadres haratine (affranchis de l'esclavage maure ) créent le journal
« Regards croisés » dont le but principal était de
faire connaître la question de l'esclavage en Mauritanie. Le premier
numéro a été saisi par la police et le second n'est jamais sorti.
Les pressions de l'Etat et de la féodalité maure ont été telles
que les initiateurs de ce projet, et au-delà d'eux les Haratine, ont
renoncé à toute initiative dans ce sens.
Sous
l’actuel régime, la thèse de l'Etat réside dans les séquelles
de l'esclavage : « celui-ci a existé mais n'existe
plus ». Or, l'esclavage est pratiqué à grande échelle en
Mauritanie, aussi bien dans les zones rurales que les zones urbaines.
Les
années 1990, l'unique association qui luttait contre l'esclavage en
Mauritanie, à savoir SOS-Esclaves, rencontrait d'énormes
difficultés pour mener à bien ses activités en matière de droits
de l'Homme. Son président et ses membres ont été plusieurs fois
mis en prison. C'est dans ce contexte que AHME a été créée le 13
juillet 2001 à Paris. Dès octobre de la même année, c'est la
naissance du
« Le Cri du Hartani »
( c'est-à-dire le cri de l'Esclave). Il s'agissait du premier
journal haratine dédié à l'esclavage en Mauritanie. Dès le 20 mai
2004, le site de A.H.M.E. verra le jour (www.haratine.com).
A l'heure actuelle, il est le seul site spécifique à l'esclavage
maure en Mauritanie et dans le monde.
En
2009, création du forum de A.H.M.E. (haratineyahoogroupes.fr).
C'est
un lieu d'échange entre internautes et destiné surtout à la
question de l'esclavage et du racisme. Il faut y ajouter le blog ( Au
secours des Haratine ! ).
Sur
le front extérieur, A.H.M.E. possède le dispositif d'informations
le plus complet sur le problème de l'asservisement en Mauritanie.
Les autorités mauritaniennes ne craignent pas leur peuple, encore
moins la masse haratine majoritairement analphabète et victime d'une
domination mentale séculaire. Par contre, celles-ci craignent
beaucoup plus l'opinion publique internationale et notamment les
démocraties occidentales. C'est dans cette optique que l'information
peut jouer un rôle excessivement important car seul le regard
extérieur déstabilise le pouvoir en Mauritanie. Au sujet du rôle
joué par A.H.M.E., citons Alioune Ould Youssouf, dit Maham :
« La
lutte continue, en 2000, l’AHME (Association
des Haratine de Mauritanie en Europe), est créée par le Dr
diplomate Mohamed Yahya Ould Ciré et nos cousins de race en Europe,
c’est la première internationalisation véritable de la question
Haratine. »
(in ).http://www.haratine.com/article183.htm
Les
pratiques esclavagistes en Mauritanie
Toutes
les ethnies en Mauritanie ont pratiqué l'esclavage, qu'il s'agisse
des Berbères, des Arabes, des Peuls, des Soninkés, des Wolofs. Les
ethnies négro-mauritaniennes, en l'occurrence les trois dernières
ont abandonné les pratiques esclavagistes. Cet abandon est du à
l'administration française sous la colonisation ( 1904-1960). Mais,
au sein des ces ethnies existe toujours un système de caste dans
lequel les victimes sont reléguées au second plan et exclues d'un
certain nombre de droits. Par exemple, les esclaves, les griots, les
forgerons, les bûcherons, etc ne possèdent pas de terres et
dépendent des propriétaires terriens pour cultiver. Ces castés ne
peuvent être ni chef de villages, ni maires, élus, … Ceci est du
au fait que les membres de la féodalité refusent d'être dirigés
par des personnes «inférieures» à eux.
S'agissant
des Arabes et des Berbères, les pratiques esclavagistes continuent
comme par le passé. L'esclave travaille sans être payé, il peut
être vendu, déshérité, loué, donné, échangé, prêté, …, et
surtout subit tous les sévices physiques possibles, qu'il s'agisse
de la castration, du lynchage, voire la tuerie. La femme esclave est
centrale dans ce système : elle contribue non seulement à la
procréation des esclaves, c'est-à-dire à leur multiplication, mais
aussi à la satisfaction sexuelle des Maures. Nous y reviendrons.
La
société maure est une société esclavagiste, et non une société
à esclaves, (Christian Delacampagne) en ce sens que tous les travaux
de production, de services sont effectués par les esclaves. Les
féodaux maures détestent le travail manuel et apprécient d'être
entretenus par leurs esclaves.
L' Islam et l'esclavage en Mauritanie
La
Mauritanie est une République islamique. Elle est la première
république islamique, et ce, depuis mai 1961,
bien
avant le Pakistan et l'Iran. Il s'agit dans les faits d'une véritable
théocratie où tous les textes juridiques ont pour source la Charia
( lois islamiques ).
L'Islam reconnaît et sacralise l'esclavage. Voilà son fondement juridique en droit musulman :
L'Islam reconnaît et sacralise l'esclavage. Voilà son fondement juridique en droit musulman :
Sourate
26
– Verset
71
:
Allah
a
favorisé
les
uns
d'entre
vous
par
rapport
aux
autres
dans
[la
répartition]
de
ses
dons.
Ceux
qui
ont
été
favorisés
ne
sont
nullement
disposés
à
donner
leur
portion
à
ceux
qu'ils
possèdent
de
plein
droit
[esclaves]
au
point
qu'ils
y
deviennent
égaux,
Nieront-ils
les
bienfaits
d'Allah
?
Relativement
à la femme esclave, lisons ceci : Sourate
5
– Verset
43
:
L'épouse
n'a
aucun
droit
de
s'opposer
à
son
mari
de
posséder
des
esclaves
femelles
et
d'avoir
des
rapports
[sexuels]
avec
elles
[de
les
violer].
Et
Allah
sait
mieux.
L'Imam
Malick et d'autres érudits arabes partisans du Sunnisme ont rédigé
des documents qui s'apparentent à des codes de l'esclavage.
Deux exemples pour illustrer les pratiques esclavagistes en violation du Coran ou en produisant des normes qui ne relèvent pas de celui-ci. 1) Rien dans le Coran ne permet de justifier une relation quelconque entre l'affranchi ( Hartani) et l'ancien maître. Pourtant, aujourd'hui en Mauritanie, le code esclavagiste d'inspiration malékite a créé un statut intermédiaire entre l'esclave et l'homme libre. Les affranchis (Haratine) sont placés dans une relation clientéliste permanente à l'adresse de leurs anciens maîtres. Ces rapports de domination et d'exploitation se transmettent de génération en génération. Finalement, on ne sort jamais de l'esclavage.
Deux exemples pour illustrer les pratiques esclavagistes en violation du Coran ou en produisant des normes qui ne relèvent pas de celui-ci. 1) Rien dans le Coran ne permet de justifier une relation quelconque entre l'affranchi ( Hartani) et l'ancien maître. Pourtant, aujourd'hui en Mauritanie, le code esclavagiste d'inspiration malékite a créé un statut intermédiaire entre l'esclave et l'homme libre. Les affranchis (Haratine) sont placés dans une relation clientéliste permanente à l'adresse de leurs anciens maîtres. Ces rapports de domination et d'exploitation se transmettent de génération en génération. Finalement, on ne sort jamais de l'esclavage.
2)
Une part de la dîme religieuse ( zëkatt) revient de droit ( Coran)
aux esclaves qui manifestent la volonté d'accéder à la liberté.
Cette disposition religieuse a été respectée sous le Prophète
Mouhammad et les quatre premiers califes. Aujourd'hui, en
Mauritanie, cette obligation religieuse est transgressée parce que
non appliquée.
Le droit positif et la question de l'esclavage en Mauritanie
Au plan international, la Mauritanie a signé et ratifié plusieurs conventions, notamment :
- La déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 ( renvoi à la Partie I de la Thèse)
Ces
conventions interdisent toutes et l'esclavage et le racisme :
Ces
signatures et ratifications engagent la responsabilité de la
Mauritanie. Or, l'État mauritanien n'applique pas les conventions
qu'il a lui-même signées. Force est de constater un manque de
volonté politique à ce niveau.
Au
plan interne,
- décret du 12 décembre 1905 sous l'administration coloniale française. D'abord, la Mauritanie n'a pas intégré ce décret dans don droit interne, et s'il l'avait fait, il subirait le même sort que les autres textes non-appliqués.
- ordonnance 81-234 du 9 novembre 1981 portant abolition de l’esclavage en Mauritanie
- loi 2007-048 du 3 septembre 2007 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes.
Comment
sortir de l'esclavage et du racisme en Mauritanie?
I)
Reconnaître la communauté haratine dans la Constitution
mauritanienne.
En effet, une communauté ignorée, dans la loi suprême (
Constitution ) ne peut être prise en compte sur le plan politique.
L’absence d’une prise en compte de la communauté haratine est le
symbole même d’un manque de volonté politique
II)
Inscrire
dans la Constitution le principe de l’égalité raciale.
L’esclavage maure repose sur le racisme et la supériorité
d’une race ( berbère et arabe ) sur une autre ( noire ). Il faut
d’abord mettre fin à cette inégalité raciale. Il convient de ne
pas confondre l’égalité raciale et l’égalité des citoyens.
Dans une République les citoyens sont censés avoir les mêmes
droits. Or, cette égalité citoyenne est handicapée par le racisme
en Mauritanie. Il convient donc de reconnaître l’égalité
raciale. Puis c’est son application conséquente qui permettrait
une égalité des citoyens. En effet, les citoyens sont des êtres
égaux. Or, le Hartani ( esclave ) n’est pas l’égal du Maure.
Celui-ci, n’est pas l’égal du Négro-mauritanien.
III)
Sortir
constitutionnellement ou par la loi ordinaire l’esclavage du joug
de l’Islam.
Il s'agit de la création d'une république laïque en Mauritanie. Aujourd’hui, la question de l’esclavage relève du droit musulman. L’Islam a reconnu l’esclavage et l’a sacralisé. Il faut non seulement abolir l’esclavage mais aussi soustraire toutes les affaires y afférentes au droit musulman par une décision politique : qu’il s’agisse de l’héritage, du mariage, des litiges fonciers, de la Zëkat, la Saddagha, … qui sont des moyens d’exploitation utilisés par les Maures à l’encontre des Haratine (A.H.M.E. vous renvoie à la thèse de Ould Ciré, Partie III )
Il s'agit de la création d'une république laïque en Mauritanie. Aujourd’hui, la question de l’esclavage relève du droit musulman. L’Islam a reconnu l’esclavage et l’a sacralisé. Il faut non seulement abolir l’esclavage mais aussi soustraire toutes les affaires y afférentes au droit musulman par une décision politique : qu’il s’agisse de l’héritage, du mariage, des litiges fonciers, de la Zëkat, la Saddagha, … qui sont des moyens d’exploitation utilisés par les Maures à l’encontre des Haratine (A.H.M.E. vous renvoie à la thèse de Ould Ciré, Partie III )
IV)
Interdire
dans la Constitution toute détention d’esclaves par un
fonctionnaire, un parlementaire ( sénateurs et députés ), hommes
politiques, etc.
En fait, les pratiques esclavagistes doivent être interdites à
tous les serviteurs de l’État. Comment voulez-vous lutter contre
l’esclavage quand les serviteurs de l’État sont eux-mêmes
esclavagistes ?
C’est ainsi qu’en Mauritanie, les magistrats, les enseignants, les préfets, les gouverneurs, les journalistes, les diplomates, les ministres, les présidents de la République, les sénateurs, les députés, les maires … sont tous détenteurs d’esclaves et à ce titre, ne peuvent lutter d’une manière conséquente contre l’esclavage. Aujourd’hui,IRA-Mauritanie, SOS-Esclaves, la CNDH et l’AFCF dénichent des esclaves dans les parties rurales du pays. Or, les ministres à Nouakchott ainsi que de nombreux fonctionnaires détiennent des esclaves sans être inquiétés. L’État doit exiger que ses serviteurs donnent l’exemple dans sa lutte contre l’esclavage.
C’est ainsi qu’en Mauritanie, les magistrats, les enseignants, les préfets, les gouverneurs, les journalistes, les diplomates, les ministres, les présidents de la République, les sénateurs, les députés, les maires … sont tous détenteurs d’esclaves et à ce titre, ne peuvent lutter d’une manière conséquente contre l’esclavage. Aujourd’hui,IRA-Mauritanie, SOS-Esclaves, la CNDH et l’AFCF dénichent des esclaves dans les parties rurales du pays. Or, les ministres à Nouakchott ainsi que de nombreux fonctionnaires détiennent des esclaves sans être inquiétés. L’État doit exiger que ses serviteurs donnent l’exemple dans sa lutte contre l’esclavage.
V)
Inscrire
dans la Loi suprême la discrimination positive en faveur des
esclaves.
Comment imaginer que des personnes nouvellement affranchies se
prennent en charge quand, durant des générations, elles ont été
conditionnées, animalisées, ne sachant
qu’obéir aux ordres de leurs maîtres et vivre des restes ( el Vëldhlë ) ? Un jour, par une science infuse, elles doivent se débrouiller pour vivre, se loger, s’habiller, se soigner … Si les esclavagistes privés peuvent avoir des comportements irresponsables, l’Etat ne peut et ne doit se dérober à sa responsabilité, notamment une prise en charge des victimes de l’esclavage et leur accompagnement en vue de s’insérer dans la vie économique, sociale, juridique, …
qu’obéir aux ordres de leurs maîtres et vivre des restes ( el Vëldhlë ) ? Un jour, par une science infuse, elles doivent se débrouiller pour vivre, se loger, s’habiller, se soigner … Si les esclavagistes privés peuvent avoir des comportements irresponsables, l’Etat ne peut et ne doit se dérober à sa responsabilité, notamment une prise en charge des victimes de l’esclavage et leur accompagnement en vue de s’insérer dans la vie économique, sociale, juridique, …
VI)
Recenser
les Haratine en tant que communauté à part,
différente des Négro-mauritaniens et surtout des Maures qui
utilisent la composante haratine pour exercer un pouvoir politique
auquel ils n’ont pas droit en réalité. Les Maures ne sont pas
majoritaires en Mauritanie. Par conséquent, le pouvoir en Mauritanie
est une usurpation politique. Les Haratine sont recensés comme
serviteurs ( esclaves) et leurs votes restent détournés au
bénéfices des Maîtres . Pour rompre avec ce système féodal et
esclavagiste, il faut appliquer le principe d’égalité entre tous
les êtres humains ( apports des Révolutions française « 1789 »
et américaine « 1776 » à l’humanité). La
négation des Haratine est une conséquence de l’esclavage (
l’esclave n’est pas une personne par statut).
L'application des textes juridiques dépend de la volonté politique des gouvernants. A défaut de celle-ci, seule la lutte les y contraindra.
L'application des textes juridiques dépend de la volonté politique des gouvernants. A défaut de celle-ci, seule la lutte les y contraindra.
Mohamed
Yahya Ould Ciré
avec ses berbères les paroles ne servent à rien ,il faut prendre les armes ,c'est la seule solution rapide
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