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mercredi 1 mai 2013

Le Scandale de l'ambassade de Mauritanie à Paris



La Mauritanie dirigée par un général arrivé au pouvoir par un putsch militaire le 06 Aout 2008 contre un président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi vit des moments très difficiles à l'intérieur comme à l'extérieur ou actuellement la communauté Mauritanienne en France subit des humiliations et des privations élémentaires de leurs droits à travers un recensement de purge  ethnique dont il s’avérait nécessaire d'évoquer succinctement,
A l'initiative du général président il a été décidé en Mai 2011 de recenser l'ensemble des populations Mauritaniennes, les sirènes et les signaux alarmistes avaient  retenti à l'époque pour décrier les conditions opaques du choix des commissions chargées de ce recensement, les conditions  organisationnelles  , tribales et de son caractère discriminatoire et raciste, qui avait pris un relent d'épuration ethnique à travers la biométrie, alibi  vendu aux occidentaux pour bénéficier des aides et des soutiens de tout genre.
Pour régler ces comptes avec les populations noires de Mauritanie (Haratine, Peulh, soninké, Wolof et Bambara) l'alibi du recensement est venu se greffer dans cette période difficile pour nos compatriotes qui vivent au quotidien l'esclavage, le racisme et l'exclusion pour permettre à la classe dirigeante sa pérennisation au pouvoir par les tricheries de fichiers électoraux  et  biométrique arithmétique , d’où les manipulations et le fallacieux slogan du recensement sans les conditions de transparence et du  même droit pour tous pour asseoir leur idéologie de domination d'Arabisation outrancière  du pays.
De cette manigance électoraliste est né un mouvement spontané de la jeunesse en Juin  2011, il s'agit de «  Touche pas ma nationalité » TPMN, qui avait pris avec d'autres organisations à l'intérieur comme à l'extérieur de la Mauritanie, le flambeau de la lutte pour dénoncer ce recensement discriminatoire avec des relents d'exclusion et de règlement de compte ethno-administratif. C'est ainsi que les manifestations furent violentes jusqu’à l'assassinat du jeune Lamine MANGANE par la gendarmerie le 27 Septembre lors d'une manifestation à Maghama dans le Sud du Pays, son meurtrier   circule en toute impunité comme tous les autres depuis la nuit des temps ,ils  continuent de gérer les hautes institutions du pays.
A Paris, à New York, à Bruxelles , à Dakar, au Canada.... partout dans le monde des manifestations se sont  succédées   pour décrier cette abominable volonté de réduire ces Mauritaniens qui n'ont de crime que d'avoir la peau Noire de devenir  des apatrides à travers les cinq continents de la planète sans que cela ne heurte les esprits.
Malheureusement le scandale prend d'autres proportions jusqu'à vouloir priver nos ressortissants de leurs droits élémentaires en France, voilà ce que joue l'ambassadeur de Mauritanie en France,
Mr Brahim Khlil serait aujourd’hui devenu le premier policier de France car au delà de la demande d'une carte de séjour établie par les autorités Françaises pour se recenser dans l'enceinte de l'ambassade de Mauritanie, à sa demande (Voyez de vous même cette bêtise administrative , qui ne relevé d'aucune juridiction) il aurait carrément écrit aux préfectures Françaises, pour ne plus accepter les passeports Mauritaniens en cours de validité non biométriques, ce qui crée aujourd'hui un véritable scandale pour des milliers de ressortissants Mauritaniens en attente de leurs titres de séjour ou de renouvellement de ceux ci  dans les délais.
Entre l'ambassade de Mauritanie et les préfectures au jour d'aujourd'hui nos compatriotes sont dans la lancinante question de l’œuf et de la poule,  au final pour se retrouver apatrides ici en France conformément au vœu pieux d'un ambassadeur zélé.
Faut-il aussi voir dans cette mascarade de  recensement une affaire de gros sou ? Il est à noter que pour chaque passeport biométrique  établi l'ambassade de Mauritanie encaisserait  93 euros. Alors Wait and  see comme disent les Anglophones.
J'illustre cette assertion par un cas concret: Mr Sukhona Youssouf né le 29 novembre 1975 à Tachott Botokholo dans le Guidimakha s'est rendu à sa sous préfecture au 06 Rue Delta 75009 à Paris, son numéro de carte de séjour est 7503313715
A sa grande surprise, l'agent administratif de la sous préfecture lui sort le courrier scandaleux de l'ambassade de Mauritanie leur demandant de ne prendre que les passeports biométriques issus du recensement actuel rendant obsolètes les anciens, même en cours de validité sous la stupéfaction de notre compatriote désemparé et perdu ne sachant sur quel saint se vouer,
D'autres cas restent entiers, que deviendront nos binationaux, les couples mixtes, les réfugiés politiques Mauritaniens à qui l'on prive aux familles des droits  au vu de la situation d’exil des époux opposés au système esclavagiste institutionnalisé dans leur pays.
Le scandale du courrier de l'ambassadeur de la MAURITANIE aux préfectures nécessite une action rapide et urgente,
Une synergie entre les organisations internationales, les démocrates et tous les humanistes s'imposent pour faire payer au  diplomate zélé de la Mauritanie sa gestion chaotique de notre représentation nationale à Paris fragilisant à travers ces méthodes ceux qui souffrent  du chômage et du mal du pays.
Je demande à tous les Mauritaniens et tous les mouvements associatifs de bien vouloir se dresser comme un seul homme pour contrecarrer cette volonté épuratoire initiée en Mauritanie depuis l'indépendance et en laboratoire d'expérimentation dans une démocratie occidentale à Paris, chose inacceptable et n'honore  en rien  la mémoire des révolutionnaires de 1789.

Adama Niang
Paris ce 01 Mai 2013

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