La Mauritanie
dirigée par un général arrivé au pouvoir par un putsch militaire le 06 Aout
2008 contre un président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi vit
des moments très difficiles à l'intérieur comme à l'extérieur ou actuellement
la communauté Mauritanienne en France subit des humiliations et des privations
élémentaires de leurs droits à travers un recensement de purge ethnique dont
il s’avérait nécessaire d'évoquer succinctement,
A l'initiative du général président il a été décidé en Mai 2011 de
recenser l'ensemble des populations Mauritaniennes, les sirènes et les signaux
alarmistes avaient retenti à l'époque pour décrier les conditions opaques
du choix des commissions chargées de ce recensement, les conditions
organisationnelles , tribales et de son caractère discriminatoire et
raciste, qui avait pris un relent d'épuration ethnique à travers la biométrie,
alibi vendu aux occidentaux pour bénéficier des aides et des soutiens de tout
genre.
Pour régler ces
comptes avec les populations noires de Mauritanie (Haratine, Peulh, soninké,
Wolof et Bambara) l'alibi du recensement est venu se greffer dans cette période
difficile pour nos compatriotes qui vivent au quotidien l'esclavage, le racisme
et l'exclusion pour permettre à la classe dirigeante sa pérennisation au
pouvoir par les tricheries de fichiers électoraux et biométrique
arithmétique , d’où les manipulations et le fallacieux slogan du recensement
sans les conditions de transparence et du même droit pour tous pour
asseoir leur idéologie de domination d'Arabisation outrancière du pays.
De cette manigance
électoraliste est né un mouvement spontané de la jeunesse en Juin 2011,
il s'agit de « Touche pas ma nationalité » TPMN, qui avait pris avec
d'autres organisations à l'intérieur comme à l'extérieur de la Mauritanie, le
flambeau de la lutte pour dénoncer ce recensement discriminatoire avec des
relents d'exclusion et de règlement de compte ethno-administratif. C'est ainsi
que les manifestations furent violentes jusqu’à l'assassinat du jeune Lamine
MANGANE par la gendarmerie le 27 Septembre lors d'une manifestation à Maghama
dans le Sud du Pays, son meurtrier circule en toute impunité comme tous
les autres depuis la nuit des temps ,ils continuent de gérer les hautes
institutions du pays.
A Paris, à New
York, à Bruxelles , à Dakar, au Canada.... partout dans le monde des
manifestations se sont succédées pour décrier cette abominable
volonté de réduire ces Mauritaniens qui n'ont de crime que d'avoir la peau
Noire de devenir des apatrides à travers les cinq continents de la
planète sans que cela ne heurte les esprits.
Malheureusement le
scandale prend d'autres proportions jusqu'à vouloir priver nos ressortissants
de leurs droits élémentaires en France, voilà ce que joue l'ambassadeur de
Mauritanie en France,
Mr Brahim Khlil
serait aujourd’hui devenu le premier policier de France car au delà de la
demande d'une carte de séjour établie par les autorités Françaises pour se
recenser dans l'enceinte de l'ambassade de Mauritanie, à sa demande (Voyez de
vous même cette bêtise administrative , qui ne relevé d'aucune juridiction) il
aurait carrément écrit aux préfectures Françaises, pour ne plus accepter les
passeports Mauritaniens en cours de validité non biométriques, ce qui crée
aujourd'hui un véritable scandale pour des milliers de ressortissants
Mauritaniens en attente de leurs titres de séjour ou de renouvellement de ceux
ci dans les délais.
Entre l'ambassade
de Mauritanie et les préfectures au jour d'aujourd'hui nos compatriotes sont
dans la lancinante question de l’œuf et de la poule, au final pour se
retrouver apatrides ici en France conformément au vœu pieux d'un ambassadeur
zélé.
Faut-il aussi voir
dans cette mascarade de recensement une affaire de gros sou ? Il est à
noter que pour chaque passeport biométrique établi l'ambassade de
Mauritanie encaisserait 93 euros. Alors Wait and see comme disent
les Anglophones.
J'illustre cette
assertion par un cas concret: Mr Sukhona Youssouf né le 29 novembre 1975 à
Tachott Botokholo dans le Guidimakha s'est rendu à sa sous préfecture au 06 Rue
Delta 75009 à Paris, son numéro de carte de séjour est 7503313715
A sa grande
surprise, l'agent administratif de la sous préfecture lui sort le courrier
scandaleux de l'ambassade de Mauritanie leur demandant de ne prendre que les
passeports biométriques issus du recensement actuel rendant obsolètes les
anciens, même en cours de validité sous la stupéfaction de notre compatriote désemparé
et perdu ne sachant sur quel saint se vouer,
D'autres cas
restent entiers, que deviendront nos binationaux, les couples mixtes, les
réfugiés politiques Mauritaniens à qui l'on prive aux familles des droits
au vu de la situation d’exil des époux opposés au système esclavagiste
institutionnalisé dans leur pays.
Le scandale du
courrier de l'ambassadeur de la MAURITANIE aux préfectures nécessite une action
rapide et urgente,
Une synergie entre
les organisations internationales, les démocrates et tous les humanistes
s'imposent pour faire payer au diplomate zélé de la Mauritanie sa gestion
chaotique de notre représentation nationale à Paris fragilisant à travers ces
méthodes ceux qui souffrent du chômage et du mal du pays.
Je demande à tous
les Mauritaniens et tous les mouvements associatifs de bien vouloir se dresser
comme un seul homme pour contrecarrer cette volonté épuratoire initiée en
Mauritanie depuis l'indépendance et en laboratoire d'expérimentation dans une
démocratie occidentale à Paris, chose inacceptable et n'honore en
rien la mémoire des révolutionnaires de 1789.
Adama Niang
Paris ce 01 Mai
2013
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