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jeudi 2 mai 2013

Abrogation du système de tâcheronnat en Mauritanie



Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)

 

Communiqué
              Lors de son discours à l'occasion des fêtes du 1er mai, la ministre du Travail et de la Fonction Publique a évoqué un aménagement partiel du code du travail prévoyant l'abolition du système du tâcheronnat. Madame la Ministre précisait qu'elle allait rendre cette loi exécutoire dès son adoption par le Parlement lors de sa prochaine session et qu'elle veillerait à ce que les entreprises concernées la mettent immédiatement en application.
              Il s'agit là d'une revendication récurrente de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) qui avait toujours assimilé le tâcheronnat à une forme d'esclavage moderne dont souffrent en premier lieu la communauté des Hratine. C'est ainsi que le président d'IRA, Biram Ould Abeid avait menacé, lors de la halte de la Caravane de la Liberté à Nouadhibou et à Zouerate, d'organiser une marche de protestation reliant ces villes à Nouakchott, si un tel système n'était pas aboli pour mettre fin à l'exploitation éhontée de la part des esclavagistes et des trafiquants d'influence au sein de l'Etat de la sueur des travailleurs et notamment des Hratine.
              Tout en se félicitant de cette importante décision et en soulignant le bénéfice que pourraient en tirer les travailleurs aux niveaux moral et matériel, IRA espère que ce serait là les prémisses d'une abolition effective de toutes les formes de l'esclavage. Elle espère notamment que cette décision prélude à une volonté réelle de l'application de la loi criminalisant l'esclavage y compris l'application des peines prévues à l'encontre des auteurs de tels crimes et le soutien que méritent les victimes d'une telle abomination.
              Il est, en effet, intolérable que de nombreux citoyens continuent à gémir sous le joug de l'esclavage alors que les prisons sont vides de tous responsables de tels crimes. Une telle situation ne saurait trouver d'explication en dehors de la complicité manifeste des services de l'Etat avec les auteurs de tels agissements. C'est l'Etat qui freine l'application pleine et entière de la loi 2007/08 criminalisant l'esclavage et les pratiques esclavagistes.
                                                                                                             Nouakchott le 2 mai 3013
                                                                                                               Le Bureau Exécutif

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