A l’approche des élections législatives et municipales, les prémices de la campagne électorale plonge la capitale régionale du Trarza et ses habitants en pleine effervescence. Les candidats, les prétendants multiplient les sorties en se rapprochant d’avantage des populations de la ville et des villages environnants. Ces élections seront différentes pour d’aucuns et d’autres pensent que c’est une illusion de croire au changement. Changement que la jeunesse a tant espéré depuis des années mais à chaque élection l’euphorie du changement laisse la place à la désillusion, au désespoir et finalement à un fort sentiment de trahison des politiques et leur interminable promesse électorale. Mais, cette fois-ci nous, Initiative on Vote Rosso, avons le pressentiment que quelque chose va se passer. De quoi s’agit-il ? On l’ignore mais une nouvelle dynamique naitra de ces échéances prenant en compte la force incontournable de la jeunesse rossossoise dont le poids électoral fera la différence.
L’éradication des pratiques politiciennes est notre objectif et la sensibilisation des jeunes a voté Rosso notre slogan. Notre candidat n’est autre que Rosso. Nous refuserons le vote ethnique, tribal ou familial que certains politiques, faute de programme, essayeront de prôner. Nous voterons pour celui ou celle qui mettra en avant l’intérêt de la ville et non d’une famille ni d’une appartenance.
Que le candidat soit wolof, pulaar, hratin, soninké ou maure cela importe peu. L’essentiel qu’il soit un rossossois de cœur et comprenne la souffrance de la jeunesse et les maux de notre commune. Qu’il soit un candidat qui aura l’audace d’innover dans sa vision en instaurant une politique participative dans la gestion de la commune.
L’initiative on vote Rosso, à l’image de la nouvelle génération consciente qui, en 2007, avait participé de façon citoyenne et décisive au changement par sa présence massive et historique lors de l’arrivée du président de la république à l’époque. L’ancien maire sow Deyna avait tenu son discours de bienvenue au président de la transition, Ely Mohammed Vall sous les hués de la génération consciente. Trois jours avant la visite du président du CMJD, Deyna Sow nous reçut dans son domicile pour nous dissuader en vain de notre initiative en arguant que « le président est au courant de votre initiative qu’il considère comme étant un sabotage à son arrivée ». Et malgré les plaintes auprès de nos familles, nous avons osé défier le « droit d’ainesse » pour mieux remplir notre devoir de génération consciente. Il nous fallait en plus du défit à la famille sans la renier, se hisser au-delà des forces obscures qui emprisonnent, étouffent et empêchent qu’il y’ait un jour « un autre rêve pour Rosso ».
Ainsi, nous avions fait campagne sous le slogan qu’il faut effectuer des changements et quel qu’en soit le candidat qui le substituera. L’actuel maire le Pr. Yerim Fassa a été élu dans ce contexte. Un contexte favorable en sa personne. Toutefois, dans ses multiples réalisations l’espoir Fassa n’a pas pu satisfaire les attentes des habitants de Rosso. Pire encore, il a tourné le dos à la jeunesse et a entrainé la commune dans une impasse dans sa gestion. Et pourtant, c’était facile de mieux faire que son prédécesseur. On pense qu’il doit, avec tout le respect que l’on porte en sa personne, partir. Cependant, La question qui se pose et qui s’affiche sur toutes les lèvres est la suivante : Qui le remplacera ? Une réponse hâtive nous entrainera dans la même erreur qui l’avait portée à la tête de la commune.
Parmi ceux qui se disputent sa succession, nous avons officieusement Sidy Diarra, le candidat de El Wiam que beaucoup pense être le candidat du changement mais son adhésion dans le parti de Bodiel laisse d’aucuns perplexe. Ensuite, Mame Djiby Diouf qui a repris la popularité du sénateur Mouhcen qui semble être évincé politiquement. A ceux-là ont ajoutera Ba Madine, le directeur de l’ANAIR et Bamba Ould dermane, le ministre du tourisme et de l’artisanat (le candidat caché dit-on de l’UPR). Hormis le politicien novice Sidy Diarra, tous sont de fins politiciens en plus de leur renommé national. Les élections semblent se jouer entre deux partis UPR et El Wiam. APP et RFD n’ont pas encore marqué leur présence. Attendent-ils le jour des élections pour se manifester ? La propriétaire de la Case, la femme d’affaire Peya Gueye sera-t-elle candidate ? Dans le cas échéant soutiendra-t-elle son époux Kane Hamidou Baba, donc le MPR ?
Quelle approche pour convaincre la jeunesse et les rossossois ? Nos politiques se posent certainement cette interrogation. Nous disons à ceux qui pensent que le mensonge est légitime en période d’élection. Que La promesse est un leurre pour berner la population. Et que le fait d’exceller dans l’art de faire croire des faussetés et cela pour quelque bonne fin, leur permettra de remporter ces élections et bien ils se trompent. L’initiative on vote Rosso ne ménagera aucun effort pour démasquer et dénoncer les pratiques politiciennes et soutenir le candidat du concret, celui qui a un plan de sauvetage, une vision pour éradiquer l’insalubrité de la ville, un programme pour extirper l’eau stagnante des pluies dans les quartiers, un projet pour redonner vie à la commune etc. Bref, celui qui va servir la ville et non celui qui se servira de la ville.
Si on a l’habitude de dire que l’avenir d’un pays est entre les mains de sa jeunesse. Mais de quelle jeunesse s’agit-il, oublie-t-on d’ajouter avec un très grand point d’interrogation. Certainement pas une jeunesse qui vote rarement par conviction. Moins que des jeunes qui vendent leurs cartes électeurs pour payer leurs dettes et réaliser leurs projets personnels. Certes, la jeunesse est un capital précieux. Encore faut-il qu’elle prend conscience de son devoir et du rôle qui devrait être sien dans le développement. Il est incompréhensible que certains jeunes se contentent de vivre en ne pensant qu’à s’amuser, à s’occuper de leur sap et du rap. L’Initiative on vote Rosso prône la prise de conscience et une nouvelle perception de la politique et des élections dont dépendent l’avenir de notre ville et le bien être des populations.
Coordinateur de l’IVR
Ndiaye Kane Sarr
« Un autre rêve est possible pour Rosso »
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