Au
moment où les droits des travailleurs sont compromis et au moment où ils ont le
plus besoin de l’assistance de leurs syndicats pour préserver et défendre leurs
droits matériels et moraux ainsi que leurs acquis, voila que le département du
travail produit un acte soit disant arrêté qui met fin implicitement au rôle et
à la mission syndicale par un rétrécissement et restriction sévère de la
mission syndicale , de manière à priver les travailleurs des procédures
réglementaires prévu par les lois, règlements et mécanisme du travail leurs
permettant de défendre leurs intérêts .
Cet
acte administratif prive les syndicats
implicitement du statut moral et les compétences juridiques qui leurs
attribuent le droit de représenter les travailleurs devant les inspections et
les tribunaux du travail et de négocier en leur lieu et place.
L’acte
en question exige aux travailleurs de se présenter eux même et individuellement
à l’inspection du travail en cas de plainte ou de conflit. et qu’aucune
procuration n’est recevable et les délégués élus pour cette mission ,sont eux
aussi privé de ce droit même si le
conflit concerne des centaines ou milliers des travailleurs et même si la distance
est loin des centaines de km et que les
travailleur ne sont pas autorisés à sortir du lieu du travail, l’inspecteur ne
doit pas livrer une convocation pour
l’employeur ni au représentant syndical
ni au délégué du personnel élu pour cette mission suivant les dispositions du
code du travail.
Il
s’agit d’un véritable blocage et obstructions au libre exercice du droit
syndical et une manière claire de brader les intérêts et droits des
travailleurs aux employeurs.
par cette mesure restrictive le conflit
collectif n’existe pratiquement plus dans la mesure ou chaque travailleur est
tenu de se présenter lui-même à l’inspection comme c’est fut pour le conflit
des travailleurs de ELGHAIRA environ 17O km de la ville de kiffa ,l’inspecteur
exige que les 15O travailleurs se déplacent
pour venir le voir à kiffa demander la convocation de l’employeur,
malgré qu’ils ont signé des procurations pour leurs représentants sachant aussi
que même si ces travailleurs sont autorisés à partir par centaines à l’inspection
ce qui est impossible, ce serai un abandon de poste ou arrêt de travail
irrégulier ,exposant les intéressés aux pires sanctions de l’employeur sans
même parler des moyens de transport qui font défaut .
Toutes
ces restrictions constituent des
entraves à l’action syndicale et des violations graves des dispositions
du code du travail de la convention collective générale et des conventions de
l’OIT n° 81,87 et 98.
Ces
restrictions constituent par ailleurs un bâillonnement sans précédent de la
liberté syndicale en Mauritanie et une manière de priver les travailleurs de se
faire assister pour défendre leurs droits, et de les maintenir, exposé aux
chantages, aux abus multiples et à l’humiliation.
le paradoxe est que dans un état de droit un acte aussi bizarre
que cet arrêté ou circulaire soit plus fort et plus contraignant que la
constitution de la république qui
garanti les libertés syndicales et les droit des travailleurs ; la loi
2OO4-O17 instituant le code du travail
national une loi fondamentale qui régit ,réglemente les rapports
socioprofessionnels et interprofessionnels procédures et mécanisme ainsi que
les voies de recours ;la convention CGT dont les clauses sont
conventionnelles et seules les parties signataires sont à même de les modifier
;les conventions internationales de l’OIT qui constitue une source et un
cadre conventionnel normatif et réglementaire.
Tout cet arsenal juridique, conventionnel et
réglementaire qui garantit aux travailleurs le droit à la négociation, à la représentation, à l’organisation et à élire librement leurs représentants
syndicaux est en pratique, rendu caduc par cet acte mal conçu mal réfléchi sans
objet.
face
à ce bâillonnement des libertés syndicales, la CLTM dénonce vigoureusement ces
mesures restrictives et exige qu’elles
soit bannit ;
Appelle
le BIT et la CSI afin d’intervenir
auprès des autorités mauritaniennes en vue du respect des normes et de la
réglementation du travail, d’œuvrer pour une meilleure protection pour les travailleurs, aujourd’hui exposés aux pratiques arbitraires et abusives.
AMPLIATION
-BIT
-CSI
Le
BUREAU EXÉCUTIF
Nouakchott, le 26/O9/2O12
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