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mercredi 5 septembre 2012

Libération des militants de l’IRA : « Rien ne permet au juge de continuer à poursuivre Biram … ».


Le président de IRA Mauritanie, Birame Ould Dah Ould Abeid et six autres membres de son mouvement sont sortis de prison, lundi trois février après quatre mois d’incarcération à Nouakchott. La demande de liberté provisoire introduite par leurs avocats a été acceptée par la justice.

C’est vers 19 heures qu’Ould Abeid, dont l’état de santé est jugé préoccupant, est sorti de la prison sous les applaudissement et coups de klaxon de ses partisans massés devant la maison d’arrêt. Il tenait un coran à la main. Ses amis l’on hissé au dessus d’une voiture.

Biram Ould Abeid a déclaré : « j’ai décidé de faire le trajet de cette prison vers mon domicile a pied. » Une marche d’une quinzaine de kilomètres a été alors entamée vers les quartiers PK, la périphérie de Nouakchott. Ould Abeid, très affaibli, est finalement monté a bord d’une voiture. Il n’a pu continuer le trajet à pied.

Parmi les marcheurs, Balla Touré, chargé des relations extérieures de l’IRA. Il déclare : « nos amis sont sortis dans un état de santé critique, avec cette liberté provisoire, nous aurons la possibilité de les soigner car, pendant leur incarcération, ils n’ont pu bénéficier de soins adéquats. » Pour la suite du dossier, il ajoute ; « Nous sommes sereins, ce dossier est vide, rien ne permet au juge de continuer à poursuivre Biram et les autres. »

Un autre marcheur, Me Abderahmane du collectif de défense des militants de l’IRA. Pour lui « il s’agit d’une affaire politique et non judiciaire et, la liberté provisoire a été accordée non par la justice mais par le président de la République. » Pour Me Abderrahmane, « c’est une défaite de l’exécutif. »Le président de IRA Mauritanie, accompagné de centaines de militants, est arrivé au quartier PK à la tombée de la nuit. Sur l’espace public ou avait eu lieu l’incinération de livres objet de son arrestation, devant ses partisans, il a effectué une prière.

Ould Abeid s’est ensuite adressé aux journalistes en ces termes : « Je suis malade, très malade, je n’ai pas assez de force. Nous avons été victimes d’une machination ; des mensonges officiels de l’opposition et du pouvoir le 27 avril lorsque nous avons fait ici la prière du vendredi pour revendiquer l’Islam libérateur, anti-esclavagiste, fédérateur, l’Islam de l’égalité entre les hommes, l’Islam dans le coran, la Sunna du prophète, l’Islam des compagnons du prophète. Je récuse toujours l’Islam esclavagiste inventé.

Je dis aux mauritaniens, au pouvoir, à l’opposition, à tous les bords, c’est plus facile pour eux d’appliquer la loi contre l’esclavage et de réprimer les criminels d’esclavage que de jeter aux hartanis, aux militants des droits antiesclavagistes, l’accusation d’apostasie.

Cette tentative du pouvoir pouvait être désastreuse, mais j’ai travaillé dans ma cellule pour éviter la confrontation. Je continuerai a travailler pour éviter cette confrontation. Je mets en garde les président de la République, je mets en garde tous les partis politiques mauritaniens contre toute tentative d’escamoter l’esclavage, de réprimer les militants antiesclavagistes, de protéger les esclavagistes alors qu’il est plus facile pour eux d’appliquer la loi. S’ils continuent dans cette lancée de protection des esclavagistes et de négation de l’esclavage, ca va encore nous conduire en prison ou a la mort, en prison ou a la mort»

Khalilou Diagana

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