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vendredi 8 février 2013

Plainte pour « pratiques esclavagistes » au commissariat de police de Teyarett III : Bilal Ould Salma réclame justice.

 image manquante LE CALAME: Les organisations abolitionnistes IRA et SOS Esclaves viennent de porter devant les autorités un nouveau cas d’esclavage. Ce jeudi 7 février, les militants de ces deux mouvements ont assiégé le commissariat de police de Teyarett III pour manifester leur soutien et leur solidarité à Bilal Ould Salma. Certains n’ont pas hésité à y passer la nuit. victime d’esclavage, Bilal Ould Salma a porté plainte contre ses maîtres pour « pratiques esclavagistes », « sévices » que lui, sa mère et ses trois frères et sœur (Youma Mint Salma) ont subis. Sa mère a vécu un quotidien fait de viols. Ignorant sa paternité, Bilal Ould Salma qui a perdu sa jeunesse et vécu « un quotidien horrible et misérable », entend se battre pour sortir sa fratrie du joug des maîtres.

IRA et SOS Esclaves, venus à la rescousse des victimes, exigent l’application par les autorités mauritaniennes de la loi et de ne plus soutenir les maîtres par le biais de prétendus parents qui s’activent à soutirer les cas d’enfants victimes d’esclavages. Les dénégations des autorités qui s’évertuent à réfuter les cas d’esclavage n’incitent pas les officiers de police judiciaires et les juges à statuer sur ces cas, de peur de contredire les autorités.

Birame Dah Abeïd président de l’IRA a mis en garde, dans la nuit du jeudi au vendredi, les autorités contre les répercussions que pourraient entrainer le déni d’esclavage et l’impunité garantie par les autorités aux segments esclavagistes. Selon Birame, la connivence de l’Etat avec les maîtres esclavagistes pourraient porter préjudice à la cohésion sociale et à la paix civile.

Le dirigeant abolitionniste a invité les autorités à être un « égal conforme à la loi »jugeant « honteuses » les difficiles conditions de détention, au sein du commissariat de police de Teyarett III de haratines, entassés comme des bêtes ». Il a pointé du doigt l’attitude des autorités qui ne cessent de chosifier les populations haratines.Birame a, enfin, réitéré son engagement et la fermeté de son organisation à lutter contre l’esclavage.

Quant à Boubacar Ould Messaoud, président de SOS Esclaves, il a exprimé sa « préoccupation face à la recrudescence de ces cas et de la complicité et le laxisme des autorités, de mèche avec les segments esclavagistes, échappant à la justice ».Il s’est dit « excédé par le comportement des autorités et de la police ». Nous pensons que la frustration engendre la violence. Les gens sont de plus en plus frustrés ». Le président de SOS Esclaves a déploré « l’absence de volonté politique des autorités peu enclines à sanctionner les criminels » d’où les révoltes notées ça et là avant de réaffirmer le caractère pacifique et pacifiste de leurs mouvements, en dépit des violences subies et des mensonges véhiculés.

Ces derniers jours, les organisations abolitionnistes n’ont cessé de tirer à boulets rouges sur la mauvaise volonté des autorités peu disposées à prendre les mesures nécessaires devant le cinq cas d’esclavage révélés ces dernières heures par son organisation.

Compte rendu THIAM

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