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Il faut noter que la pratique est telle que certains, en plus d’avoir
vécu en « sous-hommes », meurent comme tel dans la mesure où les
cimetières ont été séparés dans certains villages. Pour d’autres le
mariage entre les personnes appartenant aux castes et les prétendus
nobles relève de l’imaginaire. En plus du mépris dont ces personnes font
l’objet, l’accès à certaines responsabilités dans les villages n’est
même pas envisagé.
L’objet
de cette émission qui nous réunit ce soir sur la Radio RAP RIM est de
crever l’abcès en mettant l’accent sur le mal qui nous mine afin
qu’ensemble nous puissions contribuer à l’avènement d’une Mauritanie
juste et égalitaire. Nous aborderons ainsi ses fondements, la manière
dont la féodalité agit, le silence coupable de certains intellectuels et
lettrés ainsi que les pistes de solutions. Je me permets de vous
rappeler les noms des invités avant d’entrer dans le vif du sujet.
Présentation des invités
Docteur Dia Alassane - coordinateur de TPMN
Docteur Mamadou Kalidou BA - Enseignant-chercheur,
Maître de conférences à l'Université de Nouakchott
BA Youssouf - Rédacteur en chef du site www.flere.fr
Oumar Diagne – Ecrivain
Questions:
1: Quelle est l’actualité de la question de la féodalité en Mauritanie?2 : Quelles sont ou quelle est, selon votre entendement, les ou la forme qu’elle revêt ?
3 :
L’esclavage a-t-il existé chez les négro-mauritaniens ? SI oui, quelles
sont les différences, selon vous entre l'esclavage maure et l'esclavage
négro-mauritanien ?
4 : Y’a-t-il un rapport entre l'esclavage et le système de castes ? Et si oui lesquelles.
5 : La division sociale initiale était-elle une division du travail ou fondée sur une hiérarchisation ?
6 : Cette forme de domination n’a-t-elle que des enjeux socioéconomiques ?
7 :
En matière foncière on assiste généralement à une mise à l’écart des
personnes considérées comme de classe inférieure. Comment peut-on
améliorer leur statut foncier ?
8 :
Pourquoi y a-t-il un silence autour de cette problématique ? Ce
phénomène n’existent t-il, comme le prétendent certains, que dans
l’inconscient des négro-africains ou s’agit-il de faits avérés ?
9 :
L’attitude d’enfermement dans laquelle se terrent les victimes ne
constitue t-elle pas un obstacle à la lutte contre cette pratique ?
Pourquoi ne se mettent-ils pas au devant de la scène pour dénoncer leurs
conditions ?
10 : Peut-on, dans une société, supprimer les classes sociales ? Quels seront les moyens à mettre en œuvre ?
11 :
De quelle manière la loi n° 2007-048 du 3 septembre 2007 portant
incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes,
dont on rappelle la disposition suivante :
«Article 11. - Toute
personne physique coupable d’actes discriminatoires envers une personne
prétendue esclave est punie d’une amende de cent (100.000 UM) à trois
cent milles ouguiyas (300.000 UM).
Toute
personne morale coupable d’actes discriminatoires envers une personne
prétendue esclave est punie d’une amende de cinq cent milles (500.000
UM) à deux millions d’ouguiyas (2.000.000 UM) », peut-elle être
appliquée à la féodalité ?
12 : L’accent doit-il être mis sur un travail de changement des mentalités ou prendre une forme répressive ?
Deuxième partie
Contributions :
Ba Elhaj- Militant Flamiste
Youba dianka - Militant OCVIDH
Aminata Gadio - Militante indépendante
Lien audio :http://sd-5.archive-host.com/membres/up/23fc19598f8acafb4373e8a8af938e148de02174/radio/feodalite.mp3
Source :www.flere.fr
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