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lundi 18 février 2013

Audio : Emission radio sur la féodalité négro-africaine de Mauritanie


alt La société négro-africaine de Mauritanie reste confrontée à un problème de discrimination qui constitue un obstacle majeur à l’avènement d’une société unie, juste et égalitaire. Il faut noter que la plupart des mauritaniens nient l’existence de ce phénomène tandis que dans une grande majorité de village, les populations se disputent la gloire de naissance. Ainsi, certains enfants naissent socialement marginalisés en raison du refus de la société dans laquelle le hasard de la naissance les a jetés, de faire face à ses démons. Au moment où une grande partie de la société est résolument tournée vers une rupture avec les pratiques qui font obstacle au respect des droits de l’homme, certains continuent de s’accrocher jalousement à leur statut pour se constituer un empire politico-financier. A cet effet, il est mentionné dans le rapport de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de l’esclavage et les formes qui y sont associées : « La société mauritanienne est hautement stratifiée sur la base de critères raciaux et ethniques ».
  Il faut noter que la pratique est telle que certains, en plus d’avoir vécu en « sous-hommes », meurent comme tel dans la mesure où les cimetières ont été séparés dans certains villages. Pour d’autres le mariage entre les personnes appartenant aux castes et les prétendus nobles relève de l’imaginaire. En plus du mépris dont ces personnes font l’objet, l’accès à certaines responsabilités dans les villages n’est même pas envisagé.
 L’objet de cette émission qui nous réunit ce soir sur la Radio RAP RIM est de crever l’abcès en mettant l’accent sur le mal qui nous mine afin qu’ensemble nous puissions contribuer à l’avènement d’une Mauritanie juste et égalitaire. Nous aborderons ainsi ses fondements, la manière dont la féodalité agit, le silence coupable de certains intellectuels et lettrés ainsi que les pistes de solutions. Je me permets de vous rappeler les noms des invités avant d’entrer dans le vif du sujet.
 Présentation des invités
 Docteur Dia Alassane - coordinateur de TPMN
Docteur Mamadou Kalidou BA - Enseignant-chercheur,
Maître de conférences à l'Université de Nouakchott
BA Youssouf - Rédacteur en chef du site www.flere.fr
Oumar Diagne – Ecrivain
Questions:
1: Quelle est l’actualité de la question de la féodalité en Mauritanie?
2 : Quelles sont ou quelle est, selon votre entendement, les ou la forme qu’elle revêt ?
3 : L’esclavage a-t-il existé chez les négro-mauritaniens ? SI oui, quelles sont les différences, selon vous entre l'esclavage maure et l'esclavage négro-mauritanien ?
 4 : Y’a-t-il   un rapport entre l'esclavage et le système de castes ? Et si oui lesquelles.
 5 : La division sociale initiale était-elle une division du travail ou fondée sur une hiérarchisation ?
 6 : Cette forme de domination n’a-t-elle que des enjeux socioéconomiques ?
7 : En matière foncière on assiste généralement à une mise à l’écart des personnes considérées comme de classe inférieure. Comment peut-on améliorer leur statut foncier ?
8 : Pourquoi y a-t-il un silence autour de cette problématique ? Ce phénomène n’existent t-il, comme le prétendent certains, que dans l’inconscient des négro-africains ou s’agit-il de faits avérés ?
9 : L’attitude d’enfermement dans laquelle se terrent les victimes ne constitue t-elle pas un obstacle à la lutte contre cette pratique ? Pourquoi ne se mettent-ils pas au devant de la scène pour dénoncer leurs conditions ?
10 : Peut-on, dans une société, supprimer les classes sociales ? Quels seront les moyens à mettre en œuvre ?
11 : De quelle manière la loi n° 2007-048 du 3 septembre 2007 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes, dont on rappelle la disposition suivante :
 «Article 11- Toute personne physique coupable d’actes discriminatoires envers une personne prétendue esclave est punie d’une amende de cent (100.000 UM) à trois cent milles ouguiyas (300.000 UM).
Toute personne morale coupable d’actes discriminatoires envers une personne prétendue esclave est punie d’une amende de cinq cent milles (500.000 UM) à deux millions d’ouguiyas (2.000.000 UM) », peut-elle être appliquée à la féodalité ?
 12 : L’accent doit-il être mis sur un travail de changement des mentalités ou prendre une forme répressive ?
Deuxième partie
Contributions :
 Ba Elhaj- Militant Flamiste
Youba dianka - Militant OCVIDH
Aminata Gadio - Militante indépendante
Source :www.flere.fr

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