1-Capitaine Ely Ould Krombolé
bonjour, votre précédente interview a suscité beaucoup de réactions d’indignations,
on vous reproche notamment d’avoir assisté aux massacres des soldats
négro-africains sans réagir donc « coupable de non assistance à des
compagnons d’armes», qu’en
dites-vous ?
A force
de parler du passif sans y apporter de pièces nouvelles, on aura tendance à le
banaliser comme le font avec « l’intérêt et principal » des prétendus
défenseurs des droits de l'homme .Ce, au détriment des victimes et des
ayants-droit. La stratégie de communication de certains de ces défenseurs est
basée sur l'unanimisme. Le doute méthodique, donc cartésien n'est pas permis. Oui
des négro-mauritaniens ont été désarmés, ligotés et embarqués pour « le pc
de la 1ere région à Nouadhibou en vue d’être interrogés ». C'est ce qui a été dit
d'abord. Lorsque le commandement me contacta pour « livrer mes éléments
négro-mauritaniens », accusés de vouloir tirer sur les Marocains sans
ordre de notre hiérarchie en vue de faire « diversion », j'ai
répondu par la négative. Je connaissais mes hommes et ils ne complotaient pas
pour faire un coup d’État. Plus tard nous apprendrons que les autres ont été
plutôt acheminés sur Inal où il y a eu mort d'hommes. Je n'ai pas vu de mort de
mes propres yeux mais je crois à ce qu'avait annoncé sur les ondes de Radio
France Internationale l'adjudant Cheikh Fall, alors en stage ici. Je constate
que celui qui a torturé ou tué est mis sur le même pied d'égalité que celui qui
a refusé de se joindre à cette mascarade. Je peux à mon tour accuser tous les
autres présents (maures, halpoular etc..) de non assistance à personne en
danger. J'attends mon procès. Du passif,
tout a été dit ou presque. Je n'en parlerai plus jusqu'au jour où les mauritaniens
tenteraient d'y apporter une solution juste et irrévocable. Sauf en cas de
force majeure.
2-Qui sont selon vous les
principaux responsables à la tête des
massacres des soldats noirs Mauritaniens
entre 1989-1992 ? N’est –il pas temps de juger les coupables de crimes qui gravitent des échelons en toute impunité au
sein de l’armée Mauritanienne ?
Le principal responsable est le président de
la république sous lequel les forfaits ont été commis entre 1990-1991. Ensuite
le chef d’état-major des forces armées et de sécurité, sans oublier les
commandants de régions militaires, représentant le chef suprême des forces armées,
en l’occurrence président de la république, chef de l'Etat. N’oublions qu’on
était en période d’exception.
3- Dans l’armée Mauritanienne, les hommes de troupes soldats, sous officiers et officiers haratine ne progressent jamais
depuis la création de l’état Mauritanien en 1960. Certains servent des hauts gradés arabo-berbères
comme des employés domestiques « ménage, chauffeur, préparateur du thé,
cuisine, faire des courses etc… » dans
leurs luxueuses villas, voir s’ils ne sont
pas traités comme des esclaves. Toutes les composantes du pays ont au moins un
haut gradé au rang de général sauf les haratine, comment peut-on expliquer
cela ?
Mr Diko vérifiez bien vos statistiques, il y
a bien des officiers généraux haratines dans la hiérarchie militaire
mauritanienne. Là n'est pas le problème car l'émancipation d'une entité
commence par la base. Si la base, qu'on peut assimiler aux racines d'une
plante, n'est pas éduquée, bien plantée au sol, le tronc et les branches ne
tiendront pas .Ceci est le cas des Haratines. Ne prenez pas l'exemple sur
l'Armée seulement où les haratines ont les emplois subalternes (ordonnances,
chauffeurs etc..).Dans toutes les prestations où il y a du travail pénible (dockers,
bouchers, artisans, manœuvres, ouvriers etc), on trouve des haratines en avant-garde,
malgré le cinquantenaire de notre indépendance.
4- Certains ironisent sur le
malheureux sort des soldats haratine en disant qu’ils ne sont pas instruits,
qu’en pensez-vous de ces propos ?
L'Armée n'est que le reflet de la société à
laquelle elle appartient. Et pourtant le devoir d'un Etat est d'apporter une
éducation adéquate à ses citoyens. Le chantier de l'éducation souffre de la mal
gouvernance, des détournements de deniers publics qu'on pouvait utiliser pour
construire des écoles, offrir des allocations familiales aux plus démunis à
majorité haratine. Donc au lieu d'ironiser sur le sort des Haratines, l'on
devrait plutôt s'en offusquer. Car vouloir maintenir tout un pan de la société
dans la dépendance intellectuelle et psychologique, pourrait se retourner un
jour contre les commanditaires aux desseins inavoués.
5-Vous avez critiqué sévèrement les abolitionnistes, l’élite
haratine en générale, avez-vous oublié que la lutte contre l’esclavage et le
racisme d’où qu’ils viennent ne concerne pas seulement les communautés ou
personnes victimes ?
Le but de
ma critique à l'égard de certaines élites haratines n'a pas une connotation
nihiliste. Je prône un esprit de critique prompt, constructif donc progressiste.
Or l'on constate que la plupart des abolitionnistes, une fois sur
l'olympe, ont tendance à ignorer d'où ils viennent et quelle est la trame de
leur combat.
Cependant
la lutte pour l'égalité des droits, pour la justice sociale ne doit être la
panacée des seuls descendants d'esclaves. D'ailleurs en dehors de quelques
exceptions, Spartacus, Bilal Ibn Rabah (ce, par l'entregent du prophète de
l'Islam PSL) Martin L.King, Nelson Mandela les victimes ont rarement fait
avancer leur cause. La liste est loin d'être exhaustive, mais le premier coup
d'arrêt donné à la pratique esclavagiste émane du 16eme président des USA le 31
janvier 1865 lorsque le 13eme amendement à la constitution fut voté abolissant
l'esclavage dans les Etats du Sud de l’Union. En effet dès le début de son
second mandat Abraham Lincoln, 1er président élu issu du parti républicain, s'est
juré d'abolir l'esclavage d'où la guerre de sécession .Lincoln a eu raison sur
une cause qui était loin d'être acquise tant les confédérés (Etats du Sud esclavagistes)
avaient lié toute leur économie que sur la pratique esclavagiste. Comme quoi
tant qu'il y aura des hommes de bonne volonté, de courage, des montagnes
peuvent être soulevées.
6-Bizarrement vous ne voyez pas les
nombreux partis politiques que dirigent les arabo-berbères notamment le HATEM dirigé par votre cousin Saleh Ould Hanana auteur de
deux putschs qui ont avorté devant la
scène pour dénoncer l’esclavage, le racisme et les injustices qui frappent les
haratine, n’ont-ils pas leur part de responsabilité ?
Oui Saleh
Ould Hanené est à l'origine de deux coups d'Etat avortés au moment où personne
ne pouvait penser renverser Maawiya, tellement on le croyait inamovible, de par
sa politique du ventre, ses services de renseignement omniprésents, ses
relations avec Israël. L'action de Saleh et ses camarades a permis de briser le
mythe de l' « inamovibilité » de Maawiya et donna du courage et
des idées aux comploteurs de 2005.
En Mauritanie la lutte contre l'esclavage ne doit pas être liée à des personnes
singulièrement. Même si Jemil Mansour, Saleh Ould Hanené, venaient de
disparaitre (ce que je ne souhaite pas) le problème de l'esclavage restera
entier. Seul le sommet de l'Etat pourrait venir à bout de ce fléau. Donc Saleh
Ould Hanené n'a aucune part de responsabilité dans la persistance de
l'esclavage en Mauritanie. A la limite il peut être contre les procédés de
Biram Ould Abeid à vouloir endiguer l'esclavage. Si tous ceux qui n'épousent
pas les élucubrations de Biram Ould Abeid sont taxés d'esclavagistes, j'ajouterai
moi-même mon nom à la liste. Il ne suffit pas de crier comme les singes du
sociologue anglais R.Kipling qui reprenaient en cœur « oui, nous sommes
les rois de la foret.. » et d'ajouter ensuite « puisque
nous le disons nous-mêmes », pour se croire attribuer le nirvana de la
légitimité de la lutte contre l'injustice. Il y a des Haratines qui luttent
avec efficacité « sans tambours ni trompettes » à l'émancipation de
leurs semblables. Mohamed Ould Berbosse et Samory Ould Beye du parti Moustaqbel
illustrent cette assertion. La lutte contre l'injustice est un devoir
humaniste. Ce devoir ne se mesure pas par le nombre d'années d'étude, ni par la
traçabilité de l'arbre généalogique encore moins par la côte en bourse. C’est
la marque de fabrique de chacun devant son destin, qu'il soit puissant, faible,
érudit, analphabète. Enfin que Saleh Ould Hanene soit contre
l'émancipation des haratines, que Biram Ould Abeid psittacise dans ses
différents meetings, cela n'entamera pas l'inéluctabilité ou
l'éclosion du printemps des descendants d'esclaves. C'est le sens de
la marche de l'Histoire.
7-« Le site « El mushahid » : « OUI à l'exécution de
Biram », suite à l'incinération symbolique des textes qui légifèrent sur
l'esclavage. Ce sont ces mêmes divergences qui ont conduit par la suite a sa
dislocation. L'initiative a été
créée par proposition de l'ex – directeur général des
Procapec Ahmed Ould Khatry et le narrateur de l’histoire du Prophète et
Conseiller du ministre des affaires islamiques, Abdallahi Ould Abdel Barka,
avant d'être rejoints par les deux directeurs généraux de la télévision et de
l'AMI , respectivement El Moudir Ould Bouna et Yarba Ould Sghayir. L’un des
objectifs de cette initiative était de
mettre en œuvre une campagne acharnée à travers les deux organes officiels afin
de mobiliser bon nombre de haratine demandant l'exécution de Biram en guise de
désaveux de sa communauté, et, par la même occasion, permettre aux initiateurs
de cette singulière initiative de courtiser le système. »
A la lecture de cet extrait, on se
rend compte que la situation est beaucoup plus
grave, vous campez toujours sur votre position que les abolitionnistes sont responsables de la situation des haratine,
d’autant plus le pouvoir récompense certains cadres haratine qu’il paye pour descendre les abolitionnistes?
Déjà en
1958 le désormais futur président de Guinée Sekou Touré disait au général de
Gaulle « qu'il préférait la liberté dans la misère que l'opulence dans
l'oppression ». Sekou Touré a régné sur la Guinée de 1958 à Mars 1984, laissant
son pays exsangue, pourtant riche en ressources naturelles. Et le seul fait
bénéfique qu'on peut retenir de Sekou Touré en guise d'épitaphe est cette
célèbre phrase. Sinon il aurait tombé dans l'oubli.
Si le site « mushaid » disait vrai, ceci est grave et n'aurait chacun
sens. L'exécution de Biram pour délit d'opinion, en ferait un martyr surtout
aux yeux de la communauté internationale. Et ceux qui auront passé au forfait
ne jouiront jamais des « récompenses » auxquelles ils s'attendaient. Car
la politique du ventre est une stratégie moribonde qui peut atténuer mais ne pourra
jamais éradiquer la lutte pour la liberté, le-bien-être. Enfin je suis sur
d'une chose, si l'ancien directeur du PROCAPE humilié des années durant, pense
se rapprocher du général AZIZ, ce qu'il n'a aucune dignité. Or la dignité est
« mère » de toutes les probités. Les défenseurs des droits de l'homme,
les abolitionnistes doivent savoir que souvent leurs revendications sont aux
antipodes des aspirations des pouvoirs publics. Ces derniers, suppôts de forces
réactionnaires, s'ils n'en sont pas les commanditaires, ne ménageront aucun
subterfuge ou machiavélisme pour promouvoir le « visible compliqué »
au détriment de l’ « invisible simple ».
8-Capitaine Ely Ould Krombolé,
l’actualité nous oblige à parler du
big-bang financier entre Aziz –Bouamatou, selon les partisans du général,
l’homme d’affaire aurait tendance à vouloir bénéficier sous différents régimes
depuis Ould Taya des largesses fiscales, les partisans de l’homme d’affaire défendent la thèse du règlement de
« comptes ». Le général Aziz n’est il pas allé trop loin avec
Bouamatou qui a utilisé son agenda, son argent et relations personnelles pour
légaliser son putsch ?
En
novembre 1980 lors de ma rencontre avec le sous-lieutenant Aziz, loin de moi
l'idée qu'il allait, 28 ans après présider aux destinées de la Mauritanie. Ex
nihilo nihil. Autrement dit tout phénomène pour Epicure a une cause matérielle
.Ma rencontre avec le futur président de Mauritanie n'était pas donc
contingente, mais plutôt nécessaire; afin que je puisse porter un témoignage
sur l'homme que j'ai adulé trente ans durant et que je répugne de nos jours.
On ne peut jamais connaitre un homme sans éplucher ce que les circonstances de
son enfance ont gravé en lui. Malheureusement ce pan de l'enfance, de
l'adolescence du président AZIZ nous échappe. En 1980, AZIZ avait 24 ans dont
trois années passées à l'Académie Militaire de Meknès. D'après les dires, il
est né en 1956.Il a été probablement à l'école en 1963 ou 64(à 7-8 ans s'il est
natif de Louga). En 1970 s'il ne redouble pas, il passe le concours d'entrée en
6eme pour le collège. Entre 1970-71 et 1977 où AZIZ est entré à Meknès, notre
futur chef de la magistrature suprême à eu diverses activités. Ce qui est sûr, c'est
qu'il n'a pas fini le collège car entre 1970 et 1977 AZIZ a travaillé comme
mécanographe au budget à Nouakchott. Là il va avoir des problèmes pour fausses
écritures. Un juge le convoquera, enverra des policiers le chercher à la
Direction du budget; AZIZ s'esquivera par une porte dérobée, se cachera, falsifiera
un diplôme pour se faire recruter par le 3eme bureau de l'Etat-major comme EOA
(élève officier d'active) en partance pour le Maroc. Le cousin Ely Ould Mohamed
Vall, lui est déjà sorti de Meknès depuis 1976, muté au Sahara pour guerroyer
contre le Polisario .Il parait qu'il est à l'origine du recrutement de son
cousin AZIZ. Toujours est-il que notre président sortira le 1er Aout 1980 avec
les sous-lieutenants DIAKO Abdoulkrim, feu Sarr Amadou. A Meknès, il fera la
connaissance de la mère de ses enfants qui lui sera constamment d'un atout précieux,
en « carriériste avantageux ». Le 1er poste d'AZIZ était la 4eme
région militaire de Tijikjat commandée alors par feu le commandant Ahmed Ould
MINNIH. Quelques mois plus tard la région est disloquée au profit du Secteur
Autonome de Kaédi. Là où je vais sympathiser avec l'homme le plus ingrat de
l'Histoire de Mauritanie.
Aziz
était introverti, se confit peu, le regard fuyant comme s'il ne pouvait pas
supporter la présence de son vis à vis. Qu'il est loin le temps où nous avions
loué une maison à 6000um à Kaedi, face au stade de moderne, où la vieille Mam
nous faisait passer nos plats (loués aussi) au-delà du mur. Nous touchions des
avances de soldes de 5000um chacun et c'était trop dur. Nous décidâmes d'aller
vivre chez un cousin à moi, un gendarme de 1er échelon du nom de Hacen Ould
Einé. Ce dernier vit encore, à la
retraite à Aioun. Quelques mois plus tard Hacen remarqua qu'AZIZ ne priait pas et m'interpella :
« est-ce normal de partager ses repas, sa concession avec quelqu'un qui ne
prie pas ? ». Je lui rétorquai qu'AZIZ est un Cheulh et ces derniers
ne prient à l'âge de 40 ans. Ironie du sort, c'est ce qui s'est produit lorsque
vers le milieu des années « 90 » Aziz en disgrâce de Maawiya, sentit
une déréliction et commença à fréquenter la mosquée, à pratiquer le sport
assidument. De 1980 à 1982 dans nos virées nocturnes à KAEDI et à pieds, le
cinéma CHAATOU, les ruelles de Gattaga, de Moderne, Jedida n'avaient pas de
secret pour nous. Encore moins la famille Ehel Chighaly où pour la première
fois AZIZ vit un griot chanter de ci- près.
Et pour revenir à votre question proprement dite sur le litige Bouamatou-aziz,
cela ne pouvait être autrement, et le tempo est bien choisi. En pleine guerre
du nord-Mali, Aziz a décidé de créer une tension avec son cousin Bouamatou afin
de faire diversion. Pendant que tous les mauritaniens suivent le
feuilleton, Aziz réprimandé par les Français, les Américains pour n'avoir pas
pris part aux combats, n'avait d'autres choix que de laisser ces puissances
installer en Mauritanie tout leur arsenal de quête du renseignement (drones)
leurs forces spéciales, ce au détriment de notre doctrine d'emploi de laquelle
nous tirions depuis la nationalisation de la miferma, et gardions jalousement
notre totale indépendance.
Mohamed Ould Bouamatou est victime de
l'Azizanie autrement de l'ingratitude à ciel ouvert .Il a été trompé comme tous
les mauritaniens par AZIZ..Or le président mauritanien est un égoïste au sens
premier du terme. Tout doit fonctionner par rapport à lui-même. L'homme voue un
culte sans égal pour l'argent (wemaa rabouké=dirham).La bcm, le budget, le
trésor sont ses propriétés. Et tous ceux qui travaillent avec lui sont ses
collabos tenus de le satisfaire dans ses dérives machiavéliques. La Mauritanie
est présidée par un homme malade et personne n'ose le lui dire, mêmes ses
proches .Il ne respecte personne, n'a besoin de personne. Et tant qu'il
fait le jeu de la France il se croit intouchable. Mais jusqu'à quand?
9- Des élections municipales,
législatives et sénatoriales devraient être organisé depuis plus d’un an. Le
parlement est illégitime, le gouvernement n’a pas été à hauteur de sa mission.
Vous qui connaissez Aziz puisque vous étiez en contact jusqu’au lendemain de
son putsch en 2008, dites nous qui est réellement cet homme qui nous
gouverne et qui s’est d’ailleurs proclamé le président des
« pauvres » ?
Décidément
le ridicule ne tue plus surtout pour tous ceux qui croient qu'AZIZ organisera
des élections municipales, législatives ou sénatoriales ou procéder à un
changement de gouvernement, d'ailleurs sous sa botte. Tout cela AZIZ n'en a
cure. La seule élection qui pourrait l'intéresser, parce qu'il s'agit de lui et
de lui seul, c'est la présidentielle. Et il la gagnera même si « la Chine
venait de voter contre lui » (expression qu'il a utilisée lors de l'élection
présidentielle de 2009 à propos du vote propice à Ould Daddah).L'enrôlement
actuel dont il maitrise les structures en amont et en aval, autrement
l'identification et l'authentication des populations est un potentiel outil de
fraude. Ajouter à cela les manœuvriers de la 5eme colonne (walis, préfets, ministère
de l'Intérieur etc...) sans oublier les agents de la figuration (ceni, conseil
constitutionnel) et on est tenu de penser le « vote chinois » incapable
d'accoucher d'une alternance pacifique au pays de l'Azizanie.
Aziz a longtemps observé la société mauritanienne. Du temps où il était aide de
camp de Maawiya (13-12-1984 à 1990, ou cdt Basep (1990-1991 ensuite (2000-2005)
il a vu des mauritaniens toutes tendances confondues se compromettre, se
rabaisser, épouser l'humiliation pour quelques réparations matérielles, le plus
souvent dérisoires. Il s'est forgé une idée : que ce peuple n'a pas de
dignité et le plus important est de conserver le pouvoir, tenir les cordons de
la bourse pour mieux aiguiser les appétits. La concrétisation de ces projets
fangeux sollicitent la collaboration de vaniculaires, qui à la longue n'auront
porté l'encens que pour faire saigner leur peuple au profit d'un médiocre
dictateur impérieux, impavide et mégalomane. J'avais toujours cru qu’Aziz, une
fois au pouvoir allait transformer la Mauritanie en eldorado. De 1994 à
2000, lors de nos longs parcours naturels, au bord de la plage, sur la route de
Nouadhibou, nous ne parlions que de la gabegie, de détournements de deniers
publics sous Maawiya, bref d'une société qui s'étiole. Et pourtant je devrais
me méfier car Aziz faisait tout pour gagner de l'argent (hammam, agriculture, élevage,
etc...).J'avais mis tout cela sous l'égide de la parentèle .Son ensemble tribal
florissant et mercantile. Or il est apparu que ce général dépasse toutes les prévisions
du président « normal » en matière d'argent.
10-Noël Mamère, un élu des verts
parti de la majorité Gauche française au pouvoir actuellement, il est Membre de
la commission des affaires étrangères, l’homme accuse le général Aziz
d’être le parrain de la « drogue et
les islamistes » qui ont occupé le nord du Mali. On parle beaucoup d’un
grand rôle qu’a joué Aziz, certains généraux Mauritaniens dans la crise
Malienne pour soutenir les rebelles Touaregs dans leur projet de couper
le voisin Malien en deux, donnez nous votre approche sur les propos de
l’élu français et pourquoi le pouvoir Mauritanien a accepté de servir base
arrière pour des rebelles qui cherchaient à diviser un pays considéré comme
« frère » ?
En
procurateur de Paris, le général polymorphe AZIZ a choisi le cheval MNLA pour
vouloir jouer un rôle, sans doute néfaste dans ce qu'on a appelé la crise du
Mali. Or il est désormais gravé dans le marbre que l'actuel président
mauritanien ne fait rien pour rien .Tout passe d'abord par sa personne avant
les intérêts supérieurs de la maudite Mauritanie. Dans ce cas de figure, les
propos du député écologiste Noel Mamere, peu prompt à la langue de bois, bénéficieront
de toute notre attention. Si AZIZ est trempé dans le trafic de drogue, ce qui
est fort probable, il n'en sera pas le maillon faible, le passeur qui se
contentera de sa propre dose et quelques subsides. Sa cupidité et son orgueil démesurés
le pousseront à vouloir jouer le rôle du parrain incontournable, courant
derrière le moindre sou....jusqu’à Tombouctou.
Pour le moment la France a besoin d'AZIZ comme les Américains qui avaient à une
autre époque sollicité la bienveillance du narco-traficant Norièga, président
du PANAMA, avant de le renverser, de l'enchainer comme un vulgaire
prisonnier. En ce qui concerne l'argent, AZIZ est prêt à tout : établir
des relations diplomatiques avec la principauté de Monaco, pour blanchiement
d'argent sale, faire de Nouadhibou une zone « franche » c’es-à-dire de
non droit propice à toutes les pratiques mafieuses.
La France ne doit pas imposer à la Mauritanie un président irresponsable parce
qu'en médiocre militaire il est disposé à « lutter contre le
terrorisme ». AZIZ a mis la Mauritanie sous tutelle. Son second mandat, si
d'ici là il n'est pas écarté risque d'être le début de la fin de notre chère
patrie.
Enfin
puisque l'actualité est dominée par l'injustice dont est victime Mohamed Ould
Bouamatou, cet homme qui a commencé à partir de rien pour bâtir un empire, les
choses doivent être mises dans leur contexte. Je ne connais pas ce
compatriote .Mais il est indéniable que le cœur de tous les mauritaniens bat
pour Bouamatou. Sa grande prodigalité, son attention, sa générosité envers les
plus démunis sont autant d'alibis qui feront oublier sans doute le soutien
qu'il accorda à un moment critique de notre Histoire au président le plus
controversé de Mauritanie.
Merci pour le
site haratine de m’avoir donné la parole,
encore une fois.
Au secours des haratine : SOS-Abolition
remercie le Capitaine Ely Ould Krombolé d’avoir
accepté de répondre à nos questions en lui souhaitant bonne route.
il es malade ce mr la ce president il a besoin d'etre courrriger
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