Depuis son accession au pouvoir, le
Président Aziz, malgré ses promesses, a passé son temps à construire sa
propre fortune au lieu de gouverner. Il fait main basse sur l’ensemble
de l’économie mauritanienne, de l’exploitation des ressources naturelles
aux banques, en passant par la pêche et les projets d’infrastructures.
En trois ans, l’auto-proclamé « Président des pauvres » a établi un
quasi-monopole du business : état des lieux des pillages du pays et
présentation des hommes du président. Partie 1
Le Président Aziz a-t-il depuis 2008
déjà déclaré ses avoirs personnels ? A-t-il payé une seule fois un impôt
quel qu’il soit ? Où est caché le butin gigantesque amassé en si peu de
temps grâce à un système politico-économique lucratif ? Dans n’importe
quel autre pays on se serait posé ces questions depuis longtemps déjà
mais, jusqu’à présent en Mauritanie et au sein des institutions
internationales on a préfèré fermer les yeux laissant Mohamed Ould Abdel
Aziz instaurer un guichet unique des affaires pour les marchés publics
ou internationaux, créer ses propres entreprises « d’État » dans tous
les secteurs de l’économie, faire main basse sur les acteurs
concurrents, sans hésiter à instrumentaliser la justice, à faire régner
la terreur et enfin, en utilisant la Banque Centrale comme goulet
d’étranglement pour faire transiter son butin puis le transformer en
devises. Mais la situation commence à évoluer avec de nombreuses
révélations sur l’implication du président ou de ses hommes, avec
récemment encore les déclarations du député français Noël Mamère qui accuse Aziz d’être une plaque tournante du trafic de drogue dans la région.
Les hommes du Président
Pour s’assurer du bon fonctionnement de sa machine à laver l’argent,
Aziz doit employer en permanence un gang de courtisans qu’il enrichit
tout en les chargeant de dissimuler ses propres avoirs. Qui sont les
prête-noms qu’il utilise pour blanchir sa fortune fraîchement acquise ?
Cette nouvelle classe d’hommes d’affaires maquignons, qui tous
travaillent pour Aziz, sont en train de mettre en coupe réglée
l’économie du pays. Pas un secteur n’échappe à leur voracité…
1- Feil Ould Lahah :
« Cousin germain » du président Aziz, ce jeune homme dont la famille
est venue en Mauritanie suite à l’expulsion des mauritaniens du Sénégal
en 1989, est aujourd’hui à la tête d’une immense fortune et d’un
puissant groupe économique et financier.
La Banque : BMS (Banque A l Mouamalatt Essahiha)
Consignation et l’Armement : Ridha
BTP : EGEC - TP : Entreprise Générale de Construction et de Travaux Publics
Transport maritime : Canary Feeder
Transit et Consignation : TCS
Assurances : EL WAVA Assurances
Distribution des produits pétroliers : National Petroleum-sa
BTP : Feil a signé un contrat avec la société espagnole Franjuan en vertu duquel 3% de tout contrat signé en Mauritanie lui reviennent en contrepartie de ses « facilitations ».
La Banque : BMS (Banque A l Mouamalatt Essahiha)
Consignation et l’Armement : Ridha
BTP : EGEC - TP : Entreprise Générale de Construction et de Travaux Publics
Transport maritime : Canary Feeder
Transit et Consignation : TCS
Assurances : EL WAVA Assurances
Distribution des produits pétroliers : National Petroleum-sa
BTP : Feil a signé un contrat avec la société espagnole Franjuan en vertu duquel 3% de tout contrat signé en Mauritanie lui reviennent en contrepartie de ses « facilitations ».
2- Mohamed Abdallahi Ould Yaha :
A l’arrivée de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, les affaires de
Ould Yaha battaient de l’aile ; MIP Auto, MIP Naval et SOFAPOP étaient
en instance de fermeture. Rapidement, il deviendra, pour le compte du
Président, l’homme des Chinois en Mauritanie.
Ould Yaha est le partenaire-intermédiaire de la fameuse convention de
pêche avec les Chinois de Polyhondong qui fait couler tant d’encre car
il s’agit d’un blanc seing illimité sur 25 ans (aussi bien en termes de
réserves naturelles que de techniques de pêche). C’est sans doute pour
leur laisser le champ libre que les conditions posées aux européens ont
été si difficiles, et c’est aussi pour eux que les licences libres
octroyées depuis plusieurs années aux Ukrainiens de Bougherbal, aux
Russes de Maurice Benza, aux Hollandais de Meyloud Ould Lekhal, aux
Espagnols d’Ahmed Ould Mouknass etc….ont été annulées à partir du 1er
septembre dernier.
Il touche des commissions sur tous les contrats d’armement impliquant
l’Empire du Milieu, avec à la clé plusieurs dizaines de milliards de
MRO.
Il se fait construire actuellement par ses partenaires chinois un hôtel dont il a déjà signé le contrat de location avec Kinross (société minière canadienne qui doit exploiter la nouvelle mine d’or de Taziazt) pour plusieurs années payées à l’avance.
Il s’est emparé du phosphate de Bofal qu’il a vendu à une firme indienne installée au Sénégal.
Il est « le moins disant » sur les trois offres retenues pour l’achat d’une centrale duale de 120 MW avec les Chinois de CMEC (China Machinery Engeneering Corporation).
Il est l’un des « samsar » de Xstrata (exploitation minière), une affaire qui pourrait devenir plus importante que la SNIM (Société Nationale Industrielle et Minière).
Enfin, dans le secteur de l’agro-industrie, il est également derrière le projet de production sucrière avec des généraux soudanais à la retraite et quelques investisseurs saoudiens.
Il se fait construire actuellement par ses partenaires chinois un hôtel dont il a déjà signé le contrat de location avec Kinross (société minière canadienne qui doit exploiter la nouvelle mine d’or de Taziazt) pour plusieurs années payées à l’avance.
Il s’est emparé du phosphate de Bofal qu’il a vendu à une firme indienne installée au Sénégal.
Il est « le moins disant » sur les trois offres retenues pour l’achat d’une centrale duale de 120 MW avec les Chinois de CMEC (China Machinery Engeneering Corporation).
Il est l’un des « samsar » de Xstrata (exploitation minière), une affaire qui pourrait devenir plus importante que la SNIM (Société Nationale Industrielle et Minière).
Enfin, dans le secteur de l’agro-industrie, il est également derrière le projet de production sucrière avec des généraux soudanais à la retraite et quelques investisseurs saoudiens.
3- Ahmedou Ould Abdel Aziz :
Ce fils du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui poursuit ses études à
Londres est déjà impliqué dans nombre d’affaires. C’est lui le
mystérieux partenaire de WARTSILA France qui malgré son offre coûteuse
(154 millions d’Euros, soit environ 30 millions d’Euros au-dessus de
celle du moins disant), a obtenu à la surprise générale le marché pour
la construction d’une centrale électrique duale de 120 MW (SOMELEC, le
EdF mauritanien). Ahmedou joue le rôle de vrai directeur de cabinet de
son père ; il est rapidement devenu la pierre angulaire par laquelle
toutes les affaires passent.
4- Ahmed M’hamed Yamaa dit Hamady Ould Bouchraya,
Citoyen espagnol ,ancien consul honoraire d’Espagne en Guinée Bissau
puis Consul honoraire de Mauritanie à partir de 2009, il hérite
curieusement au décès de l’homme d’affaires Veten Ould Moulaye de la
présidence de la SOBOMA (ie Coca-Cola Mauritanie dont il détient 4% et
dont Aziz serait devenu le principal actionnaire). Aujourd’hui il est le
mentor de Bedr Ould Abdel Aziz (un autre fils du Président) dont il est
inséparable et qu’il est chargé d’initier aux affaires. Il a bénéficié
de 6 000 ha de terres agricoles au bord du fleuve Sénégal.
C’est également lui le Président et principal fournisseur d’ATERSA PV
Mauritanie S.A., filiale de la société espagnole ATERSA dont l’Etat
mauritanien détient 40% et qui est destinée à la production des cellules
photovoltaïques. Cette société a obtenu au conseil des ministres du 20
Septembre 2012 une concession 20 000 mètres carrés en plein centre de
Nouakchott.
Il a obtenu par ailleurs le monopole de la logistique de la SPEG
(Société de Production de l’Electricité à partir du Gaz) dont les
actionnaires sont : SOMELEC, SNIM et Kinross (toujours la société
canadienne qui doit exploiter la mine d’or de Taziazt).
Il a obtenu quasiment en mode gré à gré la construction du siège de
la SNIM à Nouakchott pour près de 15 millions d’euros avec ATERSA. Enfin
Ould Bouchraya est en train de lancer la distribution des cigarettes
Winston.
5- Sidi Mohamed Ould Bouh :
Actionnaire d’IVECO (camions), dont l’armée Nationale a acquis une
très grande quantité, Ould Bouh est spécialisé dans le trafic des
devises à destination du golfe et en particulier des Emirats Arabes
Unis. C’est par ses mains que transite une grande partie des devises
acheminées par la famille présidentielle, principalement au Maroc (pour
l’acquisition d’un immense patrimoine immobilier) et aux Emirats Arabes
Unis.
Quasiment tous les terrains sur la route de Soukouk (nouvelle zone résidentielle et probable futur centre-ville) lui appartiennent. On parle aussi de lui dans l’affaire SOMELEC (la nouvelle centrale électrique offre de Wartsila à 157 millions d’euros).
Quasiment tous les terrains sur la route de Soukouk (nouvelle zone résidentielle et probable futur centre-ville) lui appartiennent. On parle aussi de lui dans l’affaire SOMELEC (la nouvelle centrale électrique offre de Wartsila à 157 millions d’euros).
Demain la suite de l’enquête avec une nouvelle série de révélations.
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