INITIATIVE POUR LA RESURGENCE
DU MOUVEMENT ABILLITIONNISTE EN MAURITANIE
(IRA-MAURITANIE)
Communiqué de presse
En
Mauritanie, les esclavagistes, avec la connivence du ministère public et de la
police judiciaire, évitent de se faire arrêter, dans les affaires de crimes
esclavagistes ; ils sont passés maîtres dans l’art de l’esquive, un art où la
triche grossière tient lieu d’usage établi.
Si nous ne les obligeons, par
notre mobilisation à arrêter les coupables, parmi les foyers mis en cause par
nos plaintes et les plaintes des victimes, les agents de le force publique
s’abstiennent en général, voire ferment les yeux, devant le flagrant
délit.
Parmi les personnes abjectes que visent
nos dépositions et celles des victimes, les femmes, donc seules les femmes
présumées esclavagistes sont arrêtées et poursuivies. Nous pouvons citer :
-
L’affaire Moulimnine Mint Bakar Vall, décembre 2010,
-
Les mises en cause dans l'affaire Mbarka mint Assatim, février 2011,
-
Les mises en cause dans l'affaire des trois fillettes d'Arafat, mars 2011
Maintenant,
se présente à nous l’affaire de Ehel Legreyve ou plusieurs personnes sont
pourtant impliquées, dont le mari de Rahma Mint Legreyve, le dénommé Mokhtar
Ould Hmeimed, Mahjouba, la soeur de Rahma et son époux Mohamed Yahya Ould Taleb
Brahim, les frères de Rahma, dont le dénommé Sidi Ould Greyve ; ce dernier, en
compagnie du notaire Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum, a falsifié un
contrat aux fins délibérées de couvrir de légalité factice le forfait de
pratiques esclavagistes que Rahma et son mari imposent à Youma Mint Salma
depuis sa tendre enfance. Évidemment, le délit de fraude ne sera pas retenu
contre lui !
Le
ministère de la justice, la police judiciaire et les tribunaux, tiennent à ne
neutraliser que les présumés esclavagistes de sexe féminin, quand ils sont
obligés de réagir devant la multiplication de preuves et d'actes gravissimes;
dans ce cas les autorités restreignent le périmètre du soupçon aux seules
femmes pour insinuer qu'IRA ne s'en prend qu'à elles et ainsi désinformer
l’opinion. Or, les plaintes qu'IRA et les victimes déposent mettent en
cause des hommes, au premier chef, même si les femmes que nous indexons sont
aussi coupables.
Les
groupes dominants mauritaniens qui actionnent l’appareil judiciaire et
de sécurité se sont toujours permis de retenir des femmes comme seules et
principales accusées dans les rares affaires qu'elles acceptent d'instruire;
les média et plumitifs de l’ordre établi relayent ces poursuites, par
l’insinuation qu'IRA s’acharnerait contre de pauvres femmes sans défense, le
maillon faible du système hégémonique. Dans l’actuelle affaire Ehel Legreyve,
les avocats d'Ira et des victimes ont réitéré leur plainte au Parquet et juge
d'instruction, contre les autres protagonistes, coauteurs de crimes, dont
Mokhtar Ould Hmeimed, le mari, le frère de Rahma, Dah ould Hmeimed, le notaire
Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum.
Egalement,
nous répondons aux faux humanistes dont les sentiments de prétendue sollicitude
envers les femmes, n'entrent en compte que pour soutenir celles accusées
d'esclavage ; cependant, les prisons de Mauritanie regorgent de femmes
innocentes et emprisonnées pour des délits mineurs : parce qu’elles sont noires
et Hratin de surcroit, leur misère et leur sort n'émeuvent pas
nos philanthropes aux plumes prolifiques quand il s'agit de
l'emprisonnement d'une femme arabo-berbère;
Nous
attirons aussi l'attention des autorités pénitentiaires sur la discrimination
qu'elles ont installée dans l’établissement carcéral des femmes de Nouakchott,
là où se trouve, depuis quelques jours, Rahma Mint Legreyve, l'unique détenue
arabo-berbère de cette maison d'arrêt; les responsables de la maison d'arrêt
des femmes de Sebkha, nourris à la sève de la discrimination, ont
automatiquement meublé et équipé une suite, réservée à Rahma Mint Legreyve; un
régime spécial entoure donc cette prisonnière bien spéciale, qui reçoit des
visites continues et suscite ainsi un défilé ininterrompu de parents, d'amis,
de cousins, tous fiers d’elle et de sa forfaiture.
Nous
exigeons la mise en examen et la poursuite de tous les protagonistes dans ce
dossier ; nous pouvons citer, de nouveau, Cheikh Ould Hmeimed, Mohamed Mahmoud
Ould Mohamed Maaloum, Dah Ould Greyve, Mohamed Mahmoud ould Taleb Brahim.
Nous
exigeons aussi que la ségrégation raciale et l'enfreinte aux règles, dans la
maison d’arrêt de Sebkha, cessent dans les plus brefs délais.
Fait à Nouakchott, le 14 février 13
La commission de la communication
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