FLERE.FR
en partenariat avec la radio RAP RIM, vous organisent une émission sur
la féodalité négro-africaine en Mauritanie, le dimanche 17 février 2013
à 20 GMT.
Lien de la Radio RAP RIM : http://raprim.com
«
Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, toujours comme une fin,
et que tu ne t’en serves jamais simplement comme d’un moyen », disait
Kant. Si l’idée de dignité repose sur cette conception de l’être humain,
il faut admettre que notre société basée sur l’exploitation des uns par
les autres en est loin.
En
effet, toute organisation sociale fondée sur une hiérarchisation entre
les communautés qui la composent va aux antipodes du principe d’égalité
entre tous les êtres humains et du respect du principe de dignité de la
personne humaine qui sont au fondement des droits l’homme. Faut-il
rappeler que l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits
de l’Homme dispose que : « Tous les hommes naissent libres et égaux en
droit et en dignité ».
Il
n’en demeure pas moins que certaines sociétés continuent de fonctionner
selon une conception étroite du respect de l’être humain car une partie
reste économiquement et socialement marginalisée. En effet, la
féodalité caractérisée par des relations de dominant et de dominé est
caractéristique de la société négro-africaine de Mauritanie.
Dans
cette optique, on n’est plus dans une société égalitaire, juste mais
plutôt une société qui bafoue les principes élémentaires des rapports
humains qui doivent être fondés sur le respect de l’autre non pas comme
un privilège qui lui est accordé et indépendamment d’aucun fait
particulier mais simplement en tant qu’être humain.
La
société négro-africaine de Mauritanie reste confronter à ce phénomène
et celui-ci constitue un obstacle majeur à l’avènement d’une société
unie. Pendant que certains s’obstinent à nier l’existence de cette
pratique, des enfants sont nés socialement marginalisés, victimes d’un
fonctionnement absurde d’une société qui refuse de faire face à ses
démons. Au moment où une grande partie de la société est résolument
tournée vers une rupture avec les pratiques qui font obstacle au respect
des droits de l’homme, certains se disputent les gloires de naissances
et veulent utiliser ce statut pour se constituer un empire
politico-financier. A cet effet, il est mentionné dans le rapport de la
rapporteuse spéciale « La société mauritanienne est hautement stratifiée
sur la base de critères raciaux et ethniques.
Dans
les communautés négro-africaines, les nobles et les hommes libres sont
au sommet de la hiérarchie, suivis par les groupes appartenant aux
«castes» (ordinairement des groupes professionnels et endogames) »,
Rapport 24 août 2010, page 6 paragraphe 9.
Il
faut noter que la pratique est telle que certains, en plus d’avoir vécu
en « sous-hommes », meurent comme tel dans la mesure où les cimetières
ont été séparés dans certains villages. Pour d’autres le mariage entre
les personnes appartenant aux castes et les prétendus nobles relève de
l’imaginaire. En plus du mépris dont ces personnes font l’objet, l’accès
à certaines responsabilités dans les villages n’est même pas envisagé.
L’objet de cette émission qui aura lieu le dimanche 17 février 2013 sur la Radio RAP RIM (http://raprim.com) est
de crever l’abcès en mettant l’accent sur le mal qui nous mine afin
qu’ensemble nous puissions contribuer à l’avènement d’une Mauritanie
juste et égalitaire. Nous aborderons ainsi ses fondements, la manière
dont la féodalité agit, le silence coupable de certains intellectuels et
lettrés ainsi que les pistes de solutions. Voici la liste des invités :
Invités :
Docteur Dia Alassane - coordinateur de TPMN
Docteur Mamadou Kalidou BA - Enseignant-chercheur,
Maître de conférences à l'Université de Nouakchott
BA Youssouf - Rédacteur en chef du site www.flere.fr
Oumar Diagne – Ecrivain
Présentateur :
Thiam Abdoulaye
Contributions :
Ba Elhaj- Militant Flamiste
Youba dianka - Militant OCVIDH
Aminata Gadio - Militante indépendante
Contact :
contact@flere.fr e
m.tidjane@yahoo.fr
Radio RAP RIM: http://raprim.com
Source : flere.fr
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