Passation de témoin au FLERE

Passation de témoin au FLERE Biram Ould Ould Abeid, célèbre militant antiesclavagiste, président de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), qui assumait également la présidence du Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion (FLERE), a passé le témoin à Djibi Sow, qui devient ainsi le numéro 1 de cette organisation, samedi au cours d’une cérémonie organisée à l’hôtel Koumbi Saleh. Pour la circonstance, le président sortant a rappelé et justifié le combat du FLERE « dans un contexte d’exclusion marqué par un fort racisme d’Etat vis-à-vis de tous les noirs de Mauritanie ». Birame Ould Dah Ould Abeid a par ailleurs confirmé l’organisation par le FLERE d’un déplacement « massif à Inal, des responsables et militants de l’ONG, 400 à 500 personnes qui partiront de Nouakchott, Nouadhibou, Zouerate en plus de personnalités venues de la diaspora mauritanienne d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, le dimanche 27 novembre, pour se recueillir sur les tombes des 28 soldats noirs pendus au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990 ». Des martyres victimes « du racisme et de l’exclusion, de la part d’auteurs d’un génocide dont nous continuons à réclamer la traduction devant la justice nationale et internationale ». Lors de cette rencontre, les responsables du FLERE ont révélé qu’une mission précédente de l’ONG « a localisé une fosse commune dans laquelle ont été enterrés les 28 soldats pendus au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990 ». Le président sortant du FLERE est également revenu sur la célébration vendredi, du 51é anniversaire de l’armée, pour déplorer « sa composition actuelle comme la perpétuation d’une société esclavagiste et raciste favorisant l’impunité ».


Le calame Mauritanie