ALAKHBAR( Nouakchott)-Nous reviendrons revendiquer égalité et justice. Et nous le répétons au régime du général (Mohamed Ould Abdel Aziz) ; nous ne reculerons jamais devant la répression, quelle que soit sa violence, contre nos militants, a déclaré Abdoul Birane Wane, coordinateur du mouvement Touche pas à ma nationalité dont la marche a été violemment dispersée par les forces de l’ordre, cet après-midi à Nouakchott.
Alakhbar : Qu’est ce qui s’est passé, aujourd’hui, avec les forces de l’ordre ?
Abdoul Birane Wane : Les forces de l’ordre, comme d’habitude, ont chargé nos militants, désarmés, qui étaient juste venus faire part de nos revendications légitimes
Alakhbar : Pourquoi avez-vous choisi de marcher le 28 novembre ?
Abdoul Birane Wane : Le 28 novembre est pour nous, négro-mauritaniens, un jour de deuil. Nous y commémorons le 28 novembre 1990, date à laquelle 28 soldats négro-mauritaniens ont été pendus à Inal. L’occasion est aussi, pour nous, d’exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire, et que les criminels répondent à leur acte devant la justice. Mais, nous tenons à rappeler que pour y arriver il faut que la loi de 1993, qui amnistie ces génocidaires, soit abrogée.
Alakhbar : Pourquoi les manifestants étaient presque tous habillés en noir ?
Abdoul Birane Wane : Le noir était pour montrer que le 28 novembre est désormais, pour nous, un jour de deuil.
Alakhbar : Quel bilan dressez-vous de la marche ?
Abdoul Birane Wane : Nous déplorons un blessé grave parmi nos militants. Il s’agit de Abou Fall du groupe de rap Haboobe Baasal. Il a reçu une grenade qui a déchiqueté sa main. Il est en ce moment admis à l’hôpital national.
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