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samedi 26 novembre 2011

« La classe politique dans son ensemble n’était pas corrompue jusqu’à l’os. »


La Mauritanie est aujourd’hui, après les « révoltes arabes », le dernier « pays du Maghreb » où des putschistes militaires au pouvoir depuis plus de trente ans semblent tenir le pays d’une main de fer sans le gant de velours, imposant par leur incurie une misère indescriptible à la majorité des citoyens mauritaniens.   Cette situation qui semble perdurer n’aurait jamais été possible si la classe politique dans son ensemble n’était pas corrompue jusqu’à l’os. Et c’est bien là l’expression de la très grave crise que connait la Mauritanie depuis des décennies. Quand on voit qu’un vieux lion comme Messaoud OULD BOULKHEIR a fini, de guerre lasse, au crépuscule de sa longue carrière politique, par céder au chant des sirènes et aller flirter avec le diable c’est que le désespoir semble définitivement, chez « nos élites politiques » de « l’opposition », avoir pris le pas sur l’espoir qu’il évoquait naguère sur son blog perdu dans les méandres de la toile :  http://messaoud-ould-boulkheir.blogspot.com/. Pays enfermé dans ses sables, oublié par l’Histoire, la Mauritanie voit passer les révoltes chez ses voisins du nord un peu comme un voyageur affamé et assoiffé qui choisit de rester au désert, endormi sous un soleil ardent, alors que la caravane s’est mise en branle, sans lui, sur le chemin salvateur de l’espoir.  Quant à M. Sarr, sauf le respect qui lui est dû, son attitude n’est en rien différente de celle de tant d’autres « hommes politiques » qui, en ces temps cruels, ont vendu leurs âmes, ont fermé leurs yeux et bouché leurs oreilles pour ne point voir, pour ne point entendre le peuple, résigné, qui gémit de sa misère noire ! Kadhafi, si dictateur qu’il fut, a rendu à son peuple de grands services. Et aussi, il lui a causé, comme nous en avons été les témoins oculaires, par une folie qui semblait innée, de grands malheurs. Mais, au total, aussi négatif qu’il a pu l’être, Kadhafi l’a été infiniment moins que tous les militaires médiocres, vaniteux,  pilleurs de deniers publics et criminels qui se sont succédés au pouvoir en Mauritanie depuis 1978 ! Les chefs des partis politiques de l’opposition en Mauritanie qui collaborent par clientélisme ou pour d’autres raisons inavouables au régime d’un putschiste militaire qui n’a que du mépris à leur endroit et qui sabote, sans vergogne, une « unité nationale » déjà particulièrement fragile par des décisions iniques, absurdes et irresponsables se sont terriblement fourvoyer. Ils portent désormais une terrible responsabilité dans le désastre que vit la Mauritanie depuis plus d’un quart de siècle ! Et, tôt ou tard, l’histoire les en jugera !  Cependant, des « révoltes arabes », une leçon à retenir : les régimes militaires, dans « le monde arabo-musulman », tous à l’origine issus de putschs, se sont avérés plus néfastes que les monarchies !  En effet, les Nasser, les Saddam, les Kadhafi, les Ben Ali, les Saleh et même l’insignifiant Ould Abdel Aziz de Mauritanie ont pris le pouvoir par la force pour la ruine de leurs peuples et non, en définitif, pour leur éveil comme ils le prétendaient. Ce constat est alarmant ! Toute armée nationale, même celle de la petite et pauvre Mauritanie, n’est respectable que lorsqu’elle s’attache à remplir avec vaillance et probité son rôle qui est strictement la défense et la sécurité du territoire national ! Celle de Mauritanie a déserté,  depuis 1978, le champ de bataille, parce qu’il lui était plus aisé de s’emparer du pouvoir, trahissant ainsi ceux de ses éléments qui sont tombés sur le champ d’honneur en défendant leur patrie ! Depuis, ses officiers et faux généraux, sans aucun fait de guerre, sont devenus des tyrans ventrus, des pilleurs de deniers publics et même des criminels pour plusieurs d’entre eux ! Il peut arriver qu’un militaire par son courage et sa vision exemplaires sauve son pays d’un grand péril. Mais, ce militaire-là n’est certainement pas un certain Mohammed Ould Abdel Aziz !   
Deyloule

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