Depuis le mois de mai 2011,le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a démarré, de façon unilatérale et sans consultations, les opérations d’enrôlement qui sont aujourd’hui contestées par une bonne partie de la population mauritanienne. Devant cette situation, des jeunes appartenant à des organisations de différentes obédiences politiques ont constitué le mouvement "TOUCHE PAS A MA NATIONALITE" qui se veut à l’avant-garde du combat contre cet enrôlement qui a montré ses limites et sa gravité par des pratiques discriminatoires et racistes.Dés le 30 juin dernier, le mouvement a initié, une série de sit in devant les différents centres de recensement de la capitale en protestation contre la manière par laquelle l’opération d’enrôlement est menée, notamment vis-à-vis des populations de souche négro-mauritaniennes.Devant le mutisme des autorités, le mouvement décide mener des actions plus engagées en instituant à partir du 10 septembre 2011, des marches hebdomadaires les samedis. Ces marches ont toujours été brutalement et sauvagement réprimées par les forces de sécurité.
Dans le sillage de Nouakchott, des localités de l’intérieur décident de marcher pour dire non à l’enrôlement raciste. A Kaédi, les forces de police ont fait un usage excessif de grenades et ont brutalement réprimé nos manifestants pacifiques. Elles seront plus tard appuyées dans la Besogne par des éléments de la garde avant d’être renforcées par les forces armées. Durant deux jours, les populations de Kaédi furent soumises à la violence et à l’humiliation. L’armée nationale y agissait comme en territoire conquis. Résultat : plusieurs blessés et plus d’une trentaine d’arrestations. Pendant que Kaédi brulait, les autorités, (jouant comme à leur habitude la carte de la division des mauritaniens) appelaient les commerçants arabes de la ville à l’auto-défense, les incitant et les encourageant à s’armer.
A Maghama, le 26 septembre, la police et la gendarmerie dispersent des manifestants qui marchaient pacifiquement contre l’opération d’enrôlement.
Dans la journée du 27, la police et la gendarmerie tirent à balles réelles sur de jeunes manifestants désarmés. Le bilan fut lourd : un mort et sept blessés graves.
Nouakchott voit la spirale de la violence s’intensifier le jeudi 29, quand la garde et la police empêchent les militants du mouvement de se regrouper pour manifester en solidarité avec les habitants de Kaédi et pour dénoncer le meurtre du jeune Lamine Mangane à Maghama. La aussi, les forces censées maintenir l’ordre infiltrent des voyous notoirement connus de tout Nouakchott parmi les manifestants pour piller et saccager les biens de paisibles citoyens dans le but de discréditer "TOUCHE PAS A MA NATIONALITE" et de ternir la nature pacifique de son combat. L’objectif dérisoire du pouvoir est de nous présenter comme un mouvement sectaire visant et menaçant les intérêts de la communauté arabe.
Ce faisant, les autorités jouent à un jeu dangereux en montant les communautés nationales les unes contre les autres. Elles doivent cependant savoir que les humiliations, les exécutions sommaires, les massacres et déportations des années de braise ne pourront plus se répéter aujourd’hui, car les mauritaniens ne sont pas dupes et n’acceptent plus d’être divisés pour prolonger les jours d’un pouvoir anti-national.
Nous tenons pour responsable, le régime de Ould Abdel Aziz de la tournure grave et violente qu’ont prises les évenements à Kaédi, Maghama, Nouakchott et ailleurs.
Nous exigeons que la lumière soit faite sur ces événements graves qui sont de nature à compromettre jusqu'à l’existence même de notre pays.
Aussi, nous lançons un appel aux élus du peuple afin qu’ils fassent preuve de solidarité sans faille avec les revendications légitimes, exprimées par une importante frange de notre peuple et exiger l’arrêt des opérations d’enrôlement en cours.
En un mot, nous demandons aux élus de prendre leurs responsabilités pour éviter le pire à la Mauritanie.
Tous unis, nous ferons échouer ce projet cynique de diviser notre peuple et de détruire notre nation.
Nouakchott, le 08 octobre 2011.
Flamnet
Dans le sillage de Nouakchott, des localités de l’intérieur décident de marcher pour dire non à l’enrôlement raciste. A Kaédi, les forces de police ont fait un usage excessif de grenades et ont brutalement réprimé nos manifestants pacifiques. Elles seront plus tard appuyées dans la Besogne par des éléments de la garde avant d’être renforcées par les forces armées. Durant deux jours, les populations de Kaédi furent soumises à la violence et à l’humiliation. L’armée nationale y agissait comme en territoire conquis. Résultat : plusieurs blessés et plus d’une trentaine d’arrestations. Pendant que Kaédi brulait, les autorités, (jouant comme à leur habitude la carte de la division des mauritaniens) appelaient les commerçants arabes de la ville à l’auto-défense, les incitant et les encourageant à s’armer.
A Maghama, le 26 septembre, la police et la gendarmerie dispersent des manifestants qui marchaient pacifiquement contre l’opération d’enrôlement.
Dans la journée du 27, la police et la gendarmerie tirent à balles réelles sur de jeunes manifestants désarmés. Le bilan fut lourd : un mort et sept blessés graves.
Nouakchott voit la spirale de la violence s’intensifier le jeudi 29, quand la garde et la police empêchent les militants du mouvement de se regrouper pour manifester en solidarité avec les habitants de Kaédi et pour dénoncer le meurtre du jeune Lamine Mangane à Maghama. La aussi, les forces censées maintenir l’ordre infiltrent des voyous notoirement connus de tout Nouakchott parmi les manifestants pour piller et saccager les biens de paisibles citoyens dans le but de discréditer "TOUCHE PAS A MA NATIONALITE" et de ternir la nature pacifique de son combat. L’objectif dérisoire du pouvoir est de nous présenter comme un mouvement sectaire visant et menaçant les intérêts de la communauté arabe.
Ce faisant, les autorités jouent à un jeu dangereux en montant les communautés nationales les unes contre les autres. Elles doivent cependant savoir que les humiliations, les exécutions sommaires, les massacres et déportations des années de braise ne pourront plus se répéter aujourd’hui, car les mauritaniens ne sont pas dupes et n’acceptent plus d’être divisés pour prolonger les jours d’un pouvoir anti-national.
Nous tenons pour responsable, le régime de Ould Abdel Aziz de la tournure grave et violente qu’ont prises les évenements à Kaédi, Maghama, Nouakchott et ailleurs.
Nous exigeons que la lumière soit faite sur ces événements graves qui sont de nature à compromettre jusqu'à l’existence même de notre pays.
Aussi, nous lançons un appel aux élus du peuple afin qu’ils fassent preuve de solidarité sans faille avec les revendications légitimes, exprimées par une importante frange de notre peuple et exiger l’arrêt des opérations d’enrôlement en cours.
En un mot, nous demandons aux élus de prendre leurs responsabilités pour éviter le pire à la Mauritanie.
Tous unis, nous ferons échouer ce projet cynique de diviser notre peuple et de détruire notre nation.
Nouakchott, le 08 octobre 2011.
Flamnet
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