Mardi soir, a été projeté le film du réalisateur Ousmane Diagana «La blessure d’esclavage» au village de la biodiversité. Ce film qui s’inspire de l’expérience de son réalisateur est une coproduction Mauritano-Française, et un regard dur sur le phénomène des castes, cloisonnées, dans la société soninké.
L'auteur-réalisateur soninké qui se définit comme « un pur produit de la maison des cinéastes » estime que « rien ne justifie l’esclavage aujourd’hui en Mauritanie en général et dans la société soninké en particulier », une catégorie sociale qui apparait à ses yeux comme « hiérarchisée et inégalitaire ».
La blessure d’esclavage dont il relate le récit sous forme de fiction retrace sa liaison amoureuse avec une fille d’esclavage. Une relation remise en question à cause de leur appartenance sociale, lui fils de noble, elle esclave se sont vu leur amour interdit.
A cause de ces barrières fondamentales, les castes ne se marient pas entre eux. Cette triste réalité pousse Ousmane Diagana à braquer sa caméra et sa plume sur une pratique qu’il considère comme «un sujet tabou». La réaction du public de la SENAF permettra certainement à Ousmane Diagana de trouver ou non un remède à sa blessure.
Réalisateur depuis 5ans, Ousmane Diagana est l’auteur du court métrage «le rêve» (2006), qui traite de l’immigration clandestine, «la couleur des amis» (2008) évoque la cohabitation des jeunes mauritaniens, «Mon cinéma, mon pays et moi» (toujours en 2008) raconte l’histoire du cinéma mauritanien.
La coproduction, une alternative face au manque de soutiens
«La blessure de l’esclavage», documentaire monté en France, joué par des acteurs amateurs, est le fruit d’une coproduction, une alternative qui fait dire à Ousmane Diagana que la coproduction est «le chemin incontournable pour faire des films en Afrique vu l’absence de financement de la culture cinématographique par nos états». Cette situation pose le problème de la gestion durable des productions cinématographiques en Mauritanie, et en Afrique en général.
Ousmane Diagana dresse un tableau sombre de l’état du cinéma national marqué par l’inexistence de salles de cinéma; un constat qui lui fait dire que «les salles sont devenues des magasins».
Dans la même lancée, le manque de formation et de soutien politique sont remis en question par notre interlocuteur qui se félicite du boulot «remarquable et formidable» que la maison des cinéastes est entrain de faire à travers l’accompagnement de jeunes réalisateurs comme lui.
Après la SENAF, «La blessure de l’esclavage» est programmée au festival «Lumière d’Afrique» à Besançon en France, prévu en novembre prochain. Une promotion que d’autres réalisateurs en herbe aimeraient avoir afin de s’ouvrir à une plus large distribution en dehors des frontières nationales.
Awa Seydou Traoré
La blessure d’esclavage dont il relate le récit sous forme de fiction retrace sa liaison amoureuse avec une fille d’esclavage. Une relation remise en question à cause de leur appartenance sociale, lui fils de noble, elle esclave se sont vu leur amour interdit.
A cause de ces barrières fondamentales, les castes ne se marient pas entre eux. Cette triste réalité pousse Ousmane Diagana à braquer sa caméra et sa plume sur une pratique qu’il considère comme «un sujet tabou». La réaction du public de la SENAF permettra certainement à Ousmane Diagana de trouver ou non un remède à sa blessure.
Réalisateur depuis 5ans, Ousmane Diagana est l’auteur du court métrage «le rêve» (2006), qui traite de l’immigration clandestine, «la couleur des amis» (2008) évoque la cohabitation des jeunes mauritaniens, «Mon cinéma, mon pays et moi» (toujours en 2008) raconte l’histoire du cinéma mauritanien.
La coproduction, une alternative face au manque de soutiens
«La blessure de l’esclavage», documentaire monté en France, joué par des acteurs amateurs, est le fruit d’une coproduction, une alternative qui fait dire à Ousmane Diagana que la coproduction est «le chemin incontournable pour faire des films en Afrique vu l’absence de financement de la culture cinématographique par nos états». Cette situation pose le problème de la gestion durable des productions cinématographiques en Mauritanie, et en Afrique en général.
Ousmane Diagana dresse un tableau sombre de l’état du cinéma national marqué par l’inexistence de salles de cinéma; un constat qui lui fait dire que «les salles sont devenues des magasins».
Dans la même lancée, le manque de formation et de soutien politique sont remis en question par notre interlocuteur qui se félicite du boulot «remarquable et formidable» que la maison des cinéastes est entrain de faire à travers l’accompagnement de jeunes réalisateurs comme lui.
Après la SENAF, «La blessure de l’esclavage» est programmée au festival «Lumière d’Afrique» à Besançon en France, prévu en novembre prochain. Une promotion que d’autres réalisateurs en herbe aimeraient avoir afin de s’ouvrir à une plus large distribution en dehors des frontières nationales.
Awa Seydou Traoré
Boolumbal Boolumbal
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