La démocratie mauritanienne est encore à l’épreuve. Plusieurs secousses sont venues, en moins d’une année, lézarder l’édifice social et politique en pleine reconstruction : attaques d’AQMI, grognes sociales, guéguerres politiques, vent du printemps arabe avec le mouvement du 25 février, manifestations du mouvement abolitionniste IRA après la découverte de plusieurs cas présumés d’esclavage, ainsi que la contestation de l’opération de l’enrôlement par le collectif «Touche Pas à Ma Nationalité».
Pendant que le dialogue politique se tenait au Palais des congrès sans l’opposition majoritaire, l’unité nationale vacillait gravement avec des incidents violents à Kaedi, Maghama, Nouakchott... A la place des solutions politiques attendues, les Mauritaniens et le monde entier ont plutôt assisté à des répressions ; pire, à des tirs à balles réelles sur des manifestants.
La peur du retour des vieux démons hante les esprits tant les effets néfastes provoqués par un enrôlement que bien des citoyens fustigent est entrain de faire déborder le vase.
Conscient du danger que fait courir l’actuel enrôlement à la cohésion nationale et à la quiétude des populations, le Club des Journalistes défenseurs des droits de l’homme :
- appelle à l’apaisement et à la recherche d’une solution consensuelle qui sauvegarde l’unité nationale encore fragile ;
- dénonce la répression et l’arrestation des journalistes durant les manifestations ;
- demande à tous les confrères de la presse nationale une couverture médiatique professionnelle des évènements qu’ils sont appelés à couvrir.
Enfin, le Club des Journalistes défenseurs des droits de l’homme lance un appel aux corporations de la presse pour la tenue d’un débat sur le traitement des questions sensibles sources de conflits interethniques.
Le Bureaux Exécutif
Nouakchott, le 04/10/2011
TELEPHONE: 36660818/46010125/36622872
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