Communiqué de A.H.M.E.
relatif à la répression des militants anti-esclavagistes et anti-racistes
relatif à la répression des militants anti-esclavagistes et anti-racistes
Les révélations relatives aux cas d'esclavage se multiplient en Mauritanie. Pourquoi ?
-Parce que l'esclavage est pratiqué à grande échelle sur l'étendue du territoire.
-Parce que les militants anti-esclavagistes du Front Interne viennent au secours des victimes de l'esclavage qui se dévoilent de plus en plus.
-Parce que, l'Etat mauritanien exhibe son vrai visage esclavagiste. Les autorités mauritaniennes nient l'esclavage, en la personne du chef de l'Etat Ould Abdel Aziz : « Écoutez. Moi, à ma connaissance, il n'y a pas d'esclavage. N'est esclave que celui qui veut l'être. C'est simple. On parle d'esclavage un peu partout. On parle de discrimination, on parle de castes en Mauritanie, mais celui qui veut l'être ça vient de lui. La loi ne protège pas les esclavagistes et ne peut pas protéger les esclavagistes. C'est clair.
On continue à parler de l'esclavage. Dans tous les cas qu'on a essayé de sortir, il se trouve qu'il existe une parfaite symbiose entre les mauritaniens et qu'il y a des familles qui confient leurs enfants à d'autres familles et qu'il y a des situations peut être, qui nous ont précédés nous tous, et qui nous subissons actuellement. »
-Parce que, l'Etat mauritanien exhibe son vrai visage esclavagiste. Les autorités mauritaniennes nient l'esclavage, en la personne du chef de l'Etat Ould Abdel Aziz : « Écoutez. Moi, à ma connaissance, il n'y a pas d'esclavage. N'est esclave que celui qui veut l'être. C'est simple. On parle d'esclavage un peu partout. On parle de discrimination, on parle de castes en Mauritanie, mais celui qui veut l'être ça vient de lui. La loi ne protège pas les esclavagistes et ne peut pas protéger les esclavagistes. C'est clair.
On continue à parler de l'esclavage. Dans tous les cas qu'on a essayé de sortir, il se trouve qu'il existe une parfaite symbiose entre les mauritaniens et qu'il y a des familles qui confient leurs enfants à d'autres familles et qu'il y a des situations peut être, qui nous ont précédés nous tous, et qui nous subissons actuellement. »
La suite:
http://www.haratine.com/communique389.htm LE CALAME
Le 28 août 2011, la femme Mekhala Mint M’Haimid décède dans le village d’Ehl Diem dans la commune de Souvi à 25 kilomètres à l’est de Sélibaby. La défunte, qui n’a ni fils, ni frère, ni sœur, ni aucun parent proche, laisse derrière elle un troupeau de 35 vaches. Après les funérailles, le Mouslih de la commune, Mohamedou Ould Kèye procède au partage de l’héritage entre le mari de la défunte, Salim Ould Sleimane et ses neveux. Le 5 septembre 2011, Ndalla Ould Sid’ Amar et Deid Ould Mine se présentent au village et prétendent que la défunte Mekhala appartenait (entendez était l’esclave) d’Ahmed Deh Ould Moktar Boubakar, le père de la femme de Ndalla. Et que par conséquent tout l’héritage devrait revenir à la fille du maître Ahmed Deh. Face à cette prétention, les gens du village réclament les preuves de ces allégations. Mais pour toute réponse, Ndalla et Deid se représentent de nouveau avec un Cheikh répondant au nom de Mohamed Cheikh Ould Ewdje qui confirme aux villageois que le partage de l’héritage est illégal puisqu’il devrait entièrement revenir à la fille du maître de la défunte.
Et comme le mari de la fille du maître était un officier de police, après de longs conciliabules les villageois remettent 14 vaches aux parents de l’ancien maître et un montant de 73.500 ouguiyas. Le lendemain, Mohamed Ould Diem, Sadva Ould Diem, Meimine Ould Mohamed et Amar Ould Sleimane contactent le représentant de SOS Esclaves au Guidimaka, Dhehbi Ould Mohamed Mahmoud qui, après avoir rassemblé tous les éléments de l’histoire et saisi le Président de son organisation Boubacar Ould Messaoud, introduit une plainte auprès du procureur de la république de la wilaya du Guidimaka qui a commis aussitôt le commandant de brigade de Ould Yenge pour rassembler l’héritage et le restituer au village de la défunte.
Finalement, le bien a bien été restitué, mais les auteurs des pratiques n’ont pas été inquiétés. A leur propos, le procureur de la république de la wilaya du Guidimaka expliquera au représentant de SOS Esclaves que cela relève des compétences du président du tribunal absent. Plus d’un mois après cette grave affaire, les deux esclavagistes courent toujours. Les autorités judiciaires et sécuritaires semblent réticentes à appliquer les dispositions pourtant très claires de la loi d’août 2007 criminalisant le phénomène de l’esclavage et entourent encore la question de beaucoup de non dit, de machination et de timidité. Or, l’impunité récurrente et la nonchalance avec laquelle les autorités traitent les problèmes liés à l’abjecte pratique ne sont pas de nature à faciliter de sitôt son éradication.
LE CALAME
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