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mardi 9 juillet 2013

- Premier congrès du SNEM : « Pour un Syndicalisme étudiant de lutte »- [PhotoReportage]


Premier congrès du SNEM : « Pour un Syndicalisme étudiant de lutte »- [PhotoReportage] Lundi 08 juillet, pour la clôture de son premier congrès, le SNEM (syndicat national des étudiants mauritanien) a organisé une conférence débat à la faculté des sciences juridiques et économiques de Nouakchott. Les discussions ont porté sur le thème « Pour un syndicalisme étudiant de lutte. »

Avant les communications, le secrétaire général du SNEM, Boubou Thiam, a remercié le président de la Communauté urbaine de Nouakchott, Ahmed Hamza pour son soutien moral et financier. Il a aussi remercié le mouvement autonome pour le progrès de la Mauritanie.

Le thème central du congrès « Pour un syndicalisme étudiant de lutte » a été développé par Dr Ba Mamadou Kalidou, professeur à la faculté des lettres de Nouakchott. « La substance du syndicalisme étudiant, les fonctions et buts, syndicalisme étudiant et droits humains » sont les trois points de la communication.

Au départ, a expliqué Monsieur Ba, « il était question d’exclure du syndicalisme étudiant des problèmes extérieurs aux universités, en demandant à l’étudiant, des l’instant ou il franchit les portes de l’université, d’être seulement étudiant et de ne pas être citoyen. Comme si l’étudiant ne suppose pas la citoyenneté. »

Face a cette « vision réductrice », il y a eu « évolution avec une réflexion intégrale prenant en compte des questions extérieures a l’université, d’où la naissance du syndicalisme étudiant de lutte. » Une forme de syndicalisme qui, selon monsieur Ba, repose « l’égalité et justice, unité et combat. »

Au sujet de la relation syndicalisme étudiant et droits humains, Ba Mamadou Kalidou a déclaré : « demander aux étudiants de ne pas s’intéresser au combat pour les droits humains en dehors de l’université est un non sens.L’étudiant à beau être a l’université mais il est formé pour être citoyen. Un étudiant qui ne milite pas dans les partis politiques, les associations, les mouvements de défense des droits de l’homme, c’est un demi-étudiant qui ne se prépare pas à la citoyenneté. »

Le conférencier, pour illustrer la proximité entre syndicalisme étudiant et droits humain, a ensuite donné l’exemple de la mobilisation en 2011, des mouvements de défense des droits de l’homme pour la libération d’étudiants arrêtés. Toutefois, a tenu à préciser Monsieur Ba « il est important de garder la distinction des formes. »

Le syndicalisme étudiant de lutte en tant que tel, a-t-il ajouté « ne peut adhérer à un mouvement de droits humains, mais individuellement, les membres du SNEM ;, par exemple, peuvent le faire et rien n’empêche le syndicat de faire des déclarations de soutien à un combat qu’il juge légitime. »

Le président de IRA Mauritanie, Birame Ould Dadh Ould Abeid, a remercie Ahmed Hamza, Ba Mamadou Kalidou et Me Fatimata Mbaya, president de l’AMDH « les rares personnalités mauritaniennes qui se sont, selon lui, dressées contre l’inquisition lorsque les militants de son mouvement étaient destinés à la guillotine pour avoir incinérer symboliquement le rite négrier. »

A l’endroit de Ladji Traoré, Birame a déclaré : « mes respects au doyen qui, faute de pouvoir aller contre la décision de son parti, APP, un parti qui est allé très fort dans l’inquisition, le doyen a donc, en coulisse manifester sa solidarité avec grand cœur à notre égard. »

Birame a poursuivi : « je suis un homme de terrain, un militant, un homme de base. Un État qui veut en finir avec le SNEM ou une autre organisation par des moyens illégaux, me trouvera sur son chemin. »

Birame a ensuite indexer « les corporations, qui continuent a prêcher la violence et la domination , comme la corporation des politiciens, toute tendances confondues, celle des hommes d’affaires fabriquées de manière sectaire et ethnique qui personnifient l’exclusion économique des noirs et des hratines, la corporation des hommes d’affaires de l’agro-business qui se sont accaparés les terres cultivable de la vallée avec l’aide de l’administration, la corporation des marabouts , des érudits au service d’une communauté, au service de l’injustice et de l’infamie… »

Nous avons, a déclaré Birame, « juré de déconstruire ces corporations et l’incinération des livres esclavagistes est un acte de dissidence politique, de rébellion religieuse, d’insurrection morale contre les fondements de la domination. »

Le SNEM, IRA, les dockers, Touche pas a ma nationalité… sont, pour le président de l’IRA « la génération du combat sur le terrain » Une génération qui a « des ennemis extrêmement dangereux téléguidés par l’Etat, ce sont des mouvements, des partis politiques qui se veulent représentant des victimes, mais qui sont, en réalité les millièmes colonnes du système qui s’appuie sur eux. »

Cette salle ne peut pas seulement être noire

La parole a été ensuite donnée à Ladji Troré, secrétaire général de l’APP. Face aux étudiants, il a déclaré : « je suis un peu triste car cette salle ne me renvoie pas à ma jeunesse. Dans le bureau de l’association des élèves mauritanien en France, mon président était Ahmed Ould Daddah, mon secrétaire général Amadou Gaye, mon trésorier, un Tall.

Dans cette salle, je ne vois pas cette image et cela me fait mal au cœur car je suis de l’école du syndicalisme estudiantin qui avait comme devise : enfants du royaume, si vous avez allez vos doigts liés, vous allez boucher les trous de la jarre percée. C’est pour dire qu’il ne peut y avoir lutte victorieuse sans unité.

Et le grand défaut de notre mouvement syndical, c’est son manque d’unité. Cette salle ne peut pas être seulement noire, elle doit être aussi métisse. Ça doit être notre objectif fondamental, car finalement, la Mauritanie, c’est quoi ? Finalement, comme l’a dit un grand poète, sociologue, « c’est une terre de passage, de rencontre, d’échanges et de métissages. »

A l’adresse de Birame, le SG de l’APP a déclaré : « il faut combattre l’esclavage. Les formes de lutte sont différentes. Mais tout mouvement qui se veut progressiste doit combattre l’injustice et les discriminations.

Quand les gens commençaient à perdre leur sang froid (au moment de l’arrestation des militants de l’IRA après l’incinération des livres portant interprétation du rite malékite) je suis allé voir mon président, Messoud Oud Boulkheir. J e lui ai dit que nos formes de lutte peuvent diverger avec celle de Birame mais que cette ruée terroriste contre lui n’a pas lieu d’être. Mon président est intervenu en haut lieu pour que Birame soit libéré. Il ne faut pas mettre tous les partis politiques dans le même panier, ce n’est pas juste. »

Vous êtes tous dans le même sac

Birame Ould Dah Ouod Abeid a aussitôt repris la parole pour réagir en ces termes : « Tous mes respects a mon, oncle et éducateur Ladji Traoré. Mais j’ai toujours entendu les laudateurs du pouvoir esclavagiste, qu’ils soient hratine, soninké, wolof ou poular dire qu’ils ont les mêmes objectifs que IRA mais que les chemins sont différents ; Pour nous leurs seuls objectifs sont leurs poches, leurs ventres. Ou sont les moyens qu’ils utilisent ?

Nous, nous sommes dans les commissariats pour protester, aucun parti politique ne bronche, quand nous sommes en prison ces partis nous condamnent ; Et quand ils parlent, ils disent qu’ils ont un autre chemin. Mais ce chemin mène ou ? Pas à la libération des opprimés en tout cas.

Nous avons bel et bien été condamnés par APP, nous sommes obligés de la mettre dans le même sac ; Le communiqué de l’APP après l’incinération des livres est archivé sur le net, dans ce communiqué, il est dit que nous sommes téléguidés de l’extérieur, que nous avons brûlé le coran et distribué la bible…même Ould Abdel Aziz et les esclavagistes n’ont pas dit ca.

Ensuite, je pense que ce qui se fait avec le pouvoir dans le secret nécessite explications plus sérieuses ; Messoud va voir Aziz pour lui dire : c’est un criminel mais je te demande de le libérer ; je ne dis pas merci a celui qui agit de la sorte ; ce que je veux ; c’est que Messoud dise publiquement : il est injustement arrêté, libérez-le. »
Après cet échange entre Ladji traoré et Birame Ould Dadah, la parole a été donné a Dame ba Et Me Fatimata Mbaye.

Khalilou Diagana













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