DÉCLARATION
Le 7 juillet 2013, la ville de Kaédi
située au sud de la Mauritanie à 400kms de Nouakchott, ville peuplée très
majoritairement par des négro-mauritaniens, s’est réveillée dans une situation
de conflit entre les maures venus du nord et noirs originaires de la ville.
A l’origine
de ces violences interethniques opposant les mauritaniens noirs et maures, une
altercation violente entre un commerçant maure et une vieille Dame âgée de 60
ans de Kaédi.
Mécontent et faisant preuve de
mépris et de condescendance envers ses concitoyens noirs comme la plupart des
maures de Mauritanie, le commerçant maure a violemment giflé cette Dame en
public. Le commerçant croyant que le temps de la violence gratuite n’était pas
fini, s’est comporté de la manière la plus odieuse. Ce dernier devrait savoir
qu’un vrai homme ne doit jamais lever la main contre une dame de surcroit plus
âgée que soi. Ce comportement haineux et méprisant aux antipodes de la morale
musulmane témoigne une fois de plus des relations discriminatoires et
inhumaines que connaissent nos compatriotes noirs de Mauritanie.
Cette attitude immorale et odieuse
de la part d’un jeune commerçant maure n’a fait que réveiller les velléités
déjà existantes, causées par les événements sanglants de 1989 au cours desquels
plus de 200 000 noirs mauritaniens avaient été déportés au Sénégal et au Mali,
pendant que d’autres étaient sauvagement torturés dans des prisons à ciel
ouvert dans les coins les plus reculés du pays. Ces événements resteront graver
dans nos mémoires jusqu'à ce que justice soit faite.
Les habitants de Kaédi ne voulant
plus jamais vivre dans un climat d’injustice permanent, ont décidé de protester
contre le comportement raciste et esclavagiste du commerçant maure. Arrêté par
les autorités locales mauritaniennes, ce commerçant violent et agressif a été
relâché sans motif valable. Mais cette libération instaura un sentiment
d’injustice généralisé.
Face à cette injustice de la part
des autorités mauritaniennes, les kaédiens ont jugés nécessaire de protester
vigoureusement et de se mobiliser contre le comportement du commerçant maure et
contre l’attitude honteuse des autorités de la ville.
Mais durant cette mobilisation, les
autorités mauritaniennes, au lieu de remettre la justice à qui de droit, ont
choisi la méthode forte en procédant à des arrestations arbitraires dans les
communautés noires accentuant encore plus le fossé déjà profond entre la
communauté maure et noire de Mauritanie.
Face à l’irresponsabilité et
l’incompétence des autorités mauritaniennes dont la médiocrité n’est plus à
démontrer :
Nous, l’Organisation des
travailleurs mauritaniens en France, les organisations de défense des Droits de
l’Homme, les associations villageoises et l’ensemble des mauritaniens vivant en
France, demandons la libération immédiate et sans condition de nos
compatriotes de Kaédi,
Nous condamnons de la manière
la plus effective, le comportement antisocial des autorités mauritaniennes
qui persistent à faire la sourde oreille en continuant de mépriser son peuple,
Enfin, nous attirons l’attention
de la communauté internationale, les associations de défense des Droits de
l’Homme, les syndicats, que nul ne sera tenu responsable à part les autorités
mauritanienne quant à l’aggravation des conditions de vie de nos compatriotes
arrêtés dont on a aucune nouvelle.
OTMF et l’ensemble des Organisations de
défense des Droit de l’Homme.
L’Organisation des Travailleurs Mauritaniens en France (OTMF) , l’ensemble des Associations de
défense des droits de l’Homme et les Associations villageoises de Mauritanie en
France.
Fait à Paris,
le 20 Juillet 2013.
Contact : morosidib@yahoo.fr
Tel : 0652915869
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