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samedi 18 août 2012

Honteuse senteur de complicité.

image manquante LE CALAME: M’barka Mint Koundi est une esclave en fuite depuis 2008 et vit à Bassiknou à l’est de la Mauritanie où elle est arrivée à dos de chameau laissant derrière elle toute sa famille dont sa mère Koundi, sa grand-mère Mabrouka, son frère Mohamed Vall et sa sœur El Vadhla, encore en captivité chez ses anciens maîtres contre qui la fugitive Mbarka a pris le soin de déposer une plainte à la brigade de gendarmerie de Bassiknou.

Le mercredi 15 août 2012, Mbarka reconnaît son ex maître Babekrine Ould Mohamed El Kheir au camp des refugiés de Mberra à quelques kilomètres de Bassiknou (7 exactement). Sans attendre, Mbarka avertit la gendarmerie qui vient aussitôt recueillir le maître esclavagiste, mais contrairement à ce qu’ils faisaient habituellement, les gendarmes présentent l’ancien maître de Mbarka au Hakem au lieu de l’emmener directement chez le procureur de Néma. Selon l’administrateur, les gendarmes lui parlent d’une affaire de bagarre entre deux ressortissants maliens du camp de Mberra, c’est pourquoi se justifie t-il il aurait libéré l’homme mis en cause dans une affaire de pratique esclavagiste.

Admettons cela, mais pourquoi alors le Hakem a-t-il refusé durant toute la journée du mercredi de recevoir le représentant dument accrédité de SOS-Esclaves et qu’il a fallu une intervention du wali Mouçaid à partir de Néma pour que le Hakem accepte enfin de recevoir le défenseur des droits de l’homme ? Pourquoi la gendarmerie n’a-t-elle pas établi un procès verbal pour l’homme ou pris en considération la plainte que Mbarka a formulée contre lui depuis son arrivée à Bassiknou en 2008 ?

Pourquoi le Hakem qui a libéré Babekrine Ould Mohamed Vall n’ordonne t-il pas aux gendarmes d’aller le recueillir du camp pour les besoins de la procédure engagée contre lui ? Autant de questions qui prouvent si besoin est que la question de l’esclavage est encore galvaudée et fait l’objet de manipulation et de complicité à très haut niveau pour couvrir les esclavagistes.

L’organisation des droits de l’homme SOS-Esclaves proteste vigoureusement contre ce genre d’attitudes qu’elle croyait révolues depuis les années 90 lorsque la police, la gendarmerie et l’administration conjuguaient leurs efforts pour protéger les bourreaux et accabler les victimes. 

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